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Trésorière de DSA (Dauphiné Ski Alpinisme) à ses heures perdues, Aurel' est une passionné de sport. Excellente skieuse et bonne grimpeuse, un bon physique lui permet des itinéraires d'ampleur... quand elle ne refuse pas de se lever tôt. L'été, sa piscine sur les hauteurs de Grenoble permet un immense rafraîchissement après l'effort. Son carnet de courses s'étoffe peu à peu malgré une tendance à se sous-estimer, par modestie et un peu aussi par peur. Elle se laisse en effet rapidement impresionner par les éléments mais est souvent entourée, fort heureusement, d'une équipe réconfortante.
Aurélie NICOLET

Aurélie dans la voie du Toit, Vercors, juin 2003

Deux-Soeurs, juin 2003

Aurélie passe me prendre à Grenoble pour une première escalade ensemble. Jusqu'à présent, nous n'avons fait que du ski comme par exemple aux Cottaves au Charmant Som où je garde une image forte de la sortie de la forêt givrée en même temps que du brouillard. Comme prévu, je ferai la voie en tête dans cet itinéraire plutôt terrain d'aventure : la voie du Toit aux 2 Soeurs. La marche d'approche est suffocante : une chaleur comme j'en ai rarement vu en montagne. Et j'ai oublié mes lunettes : ça cogne ! Heureusement, la face est orientée à l'est et comme nous ne sommes pas partis à l'aube, nous attaquons dans un coin d'ombre qui fait du bien. Rien de difficile dans les trois premières longueurs mais il faut se concentrer en tête : les points ne sont pas toujours bien rapprochés. Et même en second : il y a quelques passages en grains de sucre et des blocs douteux. En revanche, on trouve régulièrement des spits. Aurélie me rejoint au relais sous le fameux Toit. L'avancée est impressionnante mais le passage s'avère moins difficile que prévu : on a toujours les mains dans une belle fissure horizontale, et en plus, on est bien au frais. C'est la longueur de sortie du toit qui est la plus dure : du 6b heureusement bien équipé. Aurélie est impressionnée par le vide bien creusé et je lui donne quelques conseils, moi qui ai sauvagement tiré au clou pour le réta à la sortie du toit. Argument avancé : pas de risque, le piton d'avant n'était pas terrible. Argument réel : tacos ! Du relais, bien amarré, j'en profite pour faire quelques images. L'endroit est très photogénique et l'ambiance est vraiment là. On retrouve peu après le soleil pour les trois longueurs suivantes dont deux ne sont pas données : du bon V+ soutenu un peu engagé et un rocher dont il faut toujours se méfier. La traversée finale est facile et l'on rejoint les pentes d'herbe menant en haut de Soeur Sophie. Il fait toujours aussi chaud et on est accueilli par le bruit de pelles mécaniques qui travaillent les pistes de Villard, quelques dizaines de mètres plus bas. Sans tarder nous nous dirigeons vers le col et le sentier du retour avec la surprise et le relatif soulagement d'avoir pris la voiture d'Aurélie immatriculée dans l'Isère : toutes les vitres des véhicules non immatriculées 38 avaient été brisées par des "vandales-voleurs".