Allevardin
né à Marseille, "Zos" à
commencé la montagne en 1996, se
lançant dans le ski-alpinisme et
écumant les pentes raides dans Belledonne
nord, souvent seul. En escalade, il culmine dans le
V+ bien équipé et sans gaz.
Après avoir un peu peiné lors des
ascensions suite à son job sur Paris, le
voici de nouveau bien enraciné dans nos
Alpes, en Savoie, et de nouveau skieur
acharné chaque hiver. Et avec toujours une
grande discrétion quant à ses
réalisations qui n'ont rien à envier
à celles des plus grands skieurs de
pente.
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Nicolas
CARDIN dit Zos
Nicolas
au refuge des Grands-Mulets
en mai 2003
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Charnier
express, novembre 1997
Avec Nico, il y
aurait des tas de choses à raconter. Je l'ai
connu lors de ses débuts en montagne en
1995. Un jour de décembre 1996, au retour
d'une journée de ski de piste aux 7 Laux,
Nico me lance :
- Oh la la ! On a vu des mecs de loin qui
descendaient dans la combe Madame, ça avait
l'air grandiose, je vais me mettre au ski de rando
!
- Dis donc Nico, lui dis-je, les mecs,
c'étaient nous, on a fait le col du
Tépey !
- Nooooooonnn !
C'est ainsi que
Nicolas a commencé le ski de rando
dès le lendemain, avec du matériel de
piste, réalisant les montées en
raquettes ou crampons, skis sur le sac et
chaussures de piste aux pieds. C'était
à la très célèbre cime
de la Jasse. Depuis, nous avons vécu bien
des aventures en montagne.Je me souviens de cet
après-midi de novembre 1997 où
après avoir discuté un moment, nous
quittions Allevard en baskets vers 15h pour un
Grand Charnier "express". Ce jour-là,
l'ascension n'avait rien d'extraordinaire. Mais
deux êtres, animés par la même
passion, s'élevaient ensemble, en courant,
comme des gosses, sur l'arête aérienne
de ce beau belvédère de la
chaîne de Belledonne. Le rythme ne nous
empêchait pas de discuter. Il y avait une
complicité entre nous, c'est sûr. Au
sommet, on profite des derniers instants de soleil,
partageant quelques vivres. On regarde aussi la
face nord où la neige n'a pas encore
recouvert les éboulis.
- Faudra qu'on la fasse en ski ensemble !
Nous basculons dans la descente en même temps
que le soleil derrière la Chartreuse.
Depuis, les montagnes de Belledonne et d'ailleurs
nous ont plusieurs fois réunis. Et
malgré nos obligations personnelles et
géographiques, chaque année, nous
nous retrouvons pour des moments d'intense
complicité, dans de nouvelles descentes
à skis.
La Grande Ciamarella, le Burlan, le col Claire ou
encore la première au Petit Armet restent,
parmi tant d'autres, de grands souvenirs
ensemble.
Et en ce début d'hiver 2005, nous nous
retrouvâmes à nouveau sur ce Grand
Charnier pour une magnifique descente à skis
du couloir nord-ouest. La neige était
très bonne et malgré le faible
remplissage de la face, nous pûmes le skier
intégralement et finir dans l'ombre sur la
route du Veyton entièrement enneigée.
Une très grand moment de ski sur un sommet,
à n'en pas douter, qui nous réussit
!
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