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Cécile EICHINGER

Cécile au refuge des Grands-Mulets,
mai 2003.
 

Rédactrice de Volopress, Cécile pratique les sports de neige sans compter. Sa discipline préférée ? Le ski-alpinisme où tout lui plaît, de la balade contemplative aux couloirs, en passant par la compétition. Fervente utilisatrice d'Internet, vous pouvez la rencontrer sur les forums montagne, à la recherche d'infos ou donnant son opinion sur divers sujets quand elle ne s'occupe pas du club DSA (Dauphiné Ski Alpinisme) dont elle est devenue la nouvelle présidente. Ses jardins ? Belledonne et les montagne du Dauphiné où vous pourrez la rencontrer et toujours avec le sourire, même dans le grand vent.

Norvège, avril 2004

Nous y sommes. Cela fait un an que nous préparons ce voyage avec Jean Bouchet. Le principe est de se balader dans les fjors à bord d'un voilier de 14m pendant 8 jours et qui sera notre maison, d'acoster et de faire su ski.
C'est très mal parti, nous ratons une correspondance le premier jour et sommes bloqués à Cophennague. Le lendemain, arrivée en Norvège sans nos bagages éparpillés on se sait où. Gros bordel à l'aéroport et l'on récupérera in-extremis et surtout à nos yeux miraculeusement tout le matériel dans le dernier avion du soir. ouf !
Le lendemain, nous naviguons sous le mauvais temps pour rejoindre le pied des montagnes et le fjord convoité. L'après-midi, le temps est couvert, personne ne veut sortir. Seule Cécile est motivée pour un magnifique but ! 300m de portage dans des arcosses pour arriver dans une neige remplie de flotte et dangereuse (les montagnes sont taillées tel le massif de Belledonne). Peu importe, nous sommes heureux d'être là et dépaysés. On pourrait bien y croiser un ours ! Les jours suivants nous réserverons un temps magnifique que nous ne manquerons pas d'exploiter. D'abord le Slogen, Cervin national et qui surplombe le flord haut de ses 1564m. Une course majeure dans le grand beau temps. Rebelotte le lendemain avec à nouveau 2000m de course et des paysages plein les yeux. Cécile est toujours autant motivée. Le troisième jour, nous montons au Dukhornet. Après quelques errances dans les vernes, nous trouvons la bonne trouée pour sortir de la forêt. Cécile a du mal avec ses peaux qui n'arrêtent pas de se décoler. Le passage dans les vernes y est sans doute pour quelque chose. Je la dépanne de ma paire de secours et c'est reparti vers le haut. Je me souviens d'une montée qui m'avait parue rapide. Même Jean-Marc, pourtant guide s'était plaint du rythme. il disait que dès qu'il s'arrêtait pour faire une ou deux photos, il était pratiquement impossible de recoller au peloton ! Faut dire que les conditions sont excellentes : de la neige transformée sur ce versant est, du grand beau. La motivation est là. Nicolas profite également de ce séjour et est emballé à l'idée de descendre par le couloir sud-est. En effet, en cherchant le bon passage dans les vernes, nous avons tiré un peu trop à gauche ce qui nous a vallu d'apercevoir le couloir sud-est et l'écharpe qui permet d'éviter la petite barre du bas. Après la croupe terminale presque plate et panoramique où le vent nous cueille, nous mettons donc le cap vers ce couloir. Une merveille du genre ! Bordé à gauche par des rochers déneigés (sud) et à droite par une belle corniche (nord). La descente est rapide et sans histoire. Arrivés à la fin de la neige (vers 300m d'altitude), le short et les baskets retrouvent leur place et nous descendons en discutant et en coupant à travers champs vers le fjord et le bateau. Nous déciderons de ne pas empiler avec une autre course comme les jours précédents : l'après-midi sera réservée à une sieste et à une sympathique partie de navigation dirigée par Jean-François, notre skipper, et son spinakker.