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Ingénieur géotechnicien résidant au Sappey-en-Chartreuse, Oliv est un véritable bourrin en montée, difficile à suivre même lorsqu'il fait la trace. En semaine, il n'hésite pas à faire sa balade du soir après le boulot, son Chamechaude, qu'il a déjà gravi 250 fois en 5 ans ! Et ce n'est pas prêt de changer maintenant qu'il habite au pied de la montagne. Chamechaude 4 fois par jour devient une habitude. Et en plus des saisons de ski à 100000 de dénivelé, Olivier est également devenu un adepte du parapente.
Olivier CORDEUIL

Olivier à Briançon
en mai 2003.

Glacier Long, avril 2003

Après une grosse chute de neige en ce mois d'avril 2003, nous décidons avec Olive une virée à skis au glacier Long. Il nous faut 3 heures sans traîner pour avaler le long plat du Carrelet puis la montée de Cloute-Flavier jusqu'au pied du couloir. Nous sommes tout de suite dans l'ambiance : vent glacial, 80cm de poudreuse. La trace s'annonce pénible. Nous nous relayons régulièrement. Un passage en glace d'une vingtaine de mètres est obligatoire. Il nous ralentira sûrement à la descente. Plus haut, il y a des zones de neige glacée dégarnies par le vent où notre progression pourrait s'avérer plus rapide mais nous nous tenons à remonter le glacier là où précisemment nous allons redescendre afin de déceler d'éventuels pièges masqués par la poudreuse. Sommet. Le temps est limpide. Nous sommes même un peu à l'abri du vent qui s'est par ailleurs calmé. Nous restons un bon moment à contempler les montagnes. "Bon dis donc, il faut y aller, il faudrait pas que ça chauffe trop". A la descente, nous restons pleinement concentrés. La neige est bonne, souvent profonde, mais la pente est régulière et le glacier exposé. Cela ne nous empêche pas de faire des photos. Arrivés au passage glacé, je sors la corde. Elle est trop courte pour la mettre en double, ainsi, je mouline Olive puis descend en dernier en escalier, le piolet à l'amont. Quelle surprise ! Même dans la glace, les carres des Titanium accrochent. Ca y est, c'est torché. Une dernière traversée nous amène au passage le plus raide de la descente mais l'exposition est réduite : il n'y a plus de barre en-dessous. Olivier attaque alors plein pot et se met sur le toit. Après deux roulés-boulés, le voilà debout sur ses skis. On en rigole. Vu la quantité de poudre, il n'aurait pas pu se faire bien mal mais c'eut été dommage de descendre les 300 derniers mètres du glacier long sur le cul. Durant la longue partie de pousse-bâtons sur le sentier du retour à la Bérarde, nous aurons plusieurs fois l'occasion de nous retourner pour admirer ensemble cette magnifique face nord-ouest de l'Ailefroide et son glacier qui réserve une superbe descente. De retour à St-Christophe-en-Oisans, Olive me propose une pause au bar "la Cordée" où l'accueil est toujours aussi sympathique. Une tarte aux myrtilles prolongeait ainsi un peu plus cet esprit de cordée qui s'était baladé le matin dans la muraille de l'Ailefroide.