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Hélène, mariée à Olivier depuis plus deux ans, est animée de la même passion que lui. Très calme, elle négocie sans crainte aussi bien le 7a en rocher que le 45° à skis.Et si elle loupe quelques belles sorties à cause de ses partiels intelligemment placés le samedi matin, cela ne l'empêche pas d'avoir la santé.Les gros dénivelés et 3 kilos verticaux ne lui sont en rien un obstacle. Il faut s'attendre à la retrouver dans nos belles pentes du Dauphiné cet hiver.

Hélène LESBROS

 

Hélène au relais à la tour de l'Homme en novembre 2003

Juin 2003, Obiou

Nous sommes en train de nous équiper au pied du pilier nord-ouest, Hélène, Olivier et moi-même. Tous deux très forts grimpeurs, je ne rivalise pas en terme de difficulté. En revanche, leur expérience du terrain d'aventure est encore limitée et, comme convenu, je grimperai en tête sans sac (ça c'est cool !). Le socle est vite avalé à corde tendue et nous voici au pied de la première longueur. Le rocher est délicat, il n'y a pas de points, je suis dans l'ambiance. J'arrose mes amis de plusieurs pierres malgré toutes les précautions. Une fois passées ces 3 longueurs dites faciles, ça se redresse et nous voici dans les "vraies" longueurs de la voie. Le passage clef s'avère être la longueur en V+. Il faut y compléter l'équipement et le rocher y est franchement péteux.Hélène reste calme au relais et, tout en m'assurant, lance de temps en temps des mots d'encouragement. La paroi est superbe. Peu à peu, on prend de l'altitude au-dessus de la grande casse du versant nord et l'ambiance devient dolomitique. En même temps, l'escalade s'améliore, le rocher devient bon et les pas sont variés et intéressants. La longueur en 6a est magnifique et soutenue. Plus haut, des passages annoncés seulement IV+ ou V restent très beau. Ainsi, en 3 heures, nous débouchons au sommet du pilier et au soleil, bien contents d'être restés à l'ombre durant l'ascension par cet été caniculaire qui débute. La suite n'est point de la rando. Une courte traversée et nous voici au pied de la voie Marie-Thérèse qui doit nous permettre de gagner le sommet après 600m d'escalade pilier nord-ouest compris bien sûr. C'est encore une fois le départ qui est le plus dur. J'hésite à grimper dans du IV+ non protégé sur ce rocher toujours prêt à jouer des tours. Je plante un clou supplémentaire et ça va mieux (quoique). Relais. Le temps est superbe et nous prenons vraiment tous du plaisir dans cette voie malgré quelques moments de grande concentration, finalement assez rares. Les deux longueurs difficiles en 6b+ ne me posent pas de problèmes : elles sont abondamment équipées de pitons et je n'hésite pas à tirer. Derrière, Oliv et Hélène essayent de libérer les passages. Le sommet est vite là. Pour moi, cela reste le souvenir d'une très belle ascension, d'ampleur, sur un vrai sommet où la qualité de l'escalade n'est vraiment pas en rapport avec la très faible fréquentation des lieux. Mais ne le crions pas trop fort !