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Ce professeur des écoles basé dans le Champsaur près de Gap, n'est pas à proprement parler un montagnard au sens sportif du terme. Loin des descentes extrêmes ou des escalades, pendu au bout d'une corde comme il dit de moi, il apprécie la montagne pour son cadre et son calme et ne pourrait s'en séparer. Ses passions : se balader, à pied, à skis de fond ou en vélo, faire du bois, cultiver le jardin, ramasser des fruits ou des champignons, faire du pain... Et on ne sait pas encore tout ! Laurent parle cinq langues différentes (au moins), est un cuisinier exceptionnel et joue de quatre instruments de musique !
LAURENT HARDUIN

Laurent, à Saint-Laurent-du-Cros en février 2004

Belledonne, septembre 2004

Tout comme moi, Laurent adore aller aux champignons. Ce n'est pas un mycologue professionnel mais il connaît de nombreuses espèces et quelques coins très intéressants. Mais attention, ce n'est même pas la peine de lui demander de vous montrer un coin de champignons. Pour cela, il vous faudra gagner sa confiance et plus encore que sa seule amitié. Un coin, dit-il, c'est secret. Si tu le donnes, tu le perds ! Pour preuve, je fais une parenthèse avec cette anecdote. Il y a quelques temps, Laurent devait aller aux cèpes avec un ami de confiance. La sortie était programmée. Au dernier moment, il reçoit un coup de fil de son ami : "dis donc, je suis embêté, j'ai mon cousin qui vient de la Loire, je peux pas le laisser seul à la maison !". Eh bien tenez-vous bien, Laurent a accepté que le cousin viennent avec eux mais en parcourant l'intégralité du trajet voiture, aller comme retour, les yeux bandés !!! Mais revenons à nos moutons. Rapidement, une complicité s'est installé entre nous. Il sait aussi que je pense la même chose, ainsi, durant mes trois années hautes-alpines, nous sommes allés plusieurs fois les ramasser ensemble, notamment lors de ce mémorable automne 2002. Deux ans plus tard, je tenais à lui faire découvrir ces biotopes de l'Isère où la météo est moins capricieuses que chez lui pour les champignons qui demandent une certaine humidité pour pousser. Nous voilà donc embarqués tous les deux dans un endroit que je tairai, dans la vallée du haut Bréda. Je sais que nous sommes en plein dans la poussée de cèpes et qu'il en aura pour son déplacement. Laurent, au fur à mesure de la montée, est comblé par le décor. Le temps n'est pas merveilleux, il pleut même quand nous sortons de la voiture mais rapidement le temps se dégage et la hêtraie-sapinière puis plus haut, la pessière, sont un véritable réservoir à champignons. Des cèpes, il y en a partout. Nous en venons même à être obligés d'en trier certains, de jeter les plus mous afin de ne ramener que les exemplaires les plus sains. Les girolles sont aussi de la partie. Laurent est enchanté de cette balade. Et pour moi, le plaisir est entier puisque ce moment, je le partage avec lui. Nous finissons par nous en retourner avec deux grands paniers pleins à ras-bord, et nos deux sacs à dos n'ont plus de place à l'intérieur. Une journée pleine d'émotions, qui prouve une fois de plus qu'il ne suffit pas d'aller bien loin pour se ressourcer le temps d'un week-end.