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Album escalade à roche Fendue : l'oeil Crozet (Belledonne) le 30 juin 2010

Panasonic Lumix TZ3

 


L1 : Patrick part en tête dans une première longueur sur du rocher fort correct. On est encore à l'ombre et au frais.

 


L2. Plutot du 3 que du 2 comme annoncé par l'ouvreur (Philippe Halot). La vue sur le lac du Crozet est superbe.

 


L4. Le soleil nous ratrappe dans ce joli 4sup. Ca grimpe de manière agréable même si vu d'en-haut, ça fait jardin. On cherche de bons angles pour les images.

 


L5. Patrick rigole dans ce 5c plutôt facile. Dans un moment, ça va beaucoup moins bien rigoler.

Dans la partie supérieure de la longueur, Patrick s'écarte involontairement de la ligne de goujons. Comme c'est facile, il ne s'inquiète pas de l'absence de point en place. Il poursuit malgré mon incitation à la prudence, m'annonçant qu'il va poser un coinceur dans une fissure. Un cri plus tard, et c'est le plomb avec deux gros blocs dans les mains. De mon côté, il faut réagir vite. Pour éviter les blocs, je me jette sur le côté droit en essayant tant bien que mal de ne pas lâcher la corde. Patrick continue de chuter ; je suis persuadé qu'il va s'écraser sur la vire situé 3 mètres au-dessus du relais. Ca y est, la corde se tent, me brûlant la main (car assurer proprement un tel plomb en se jettant en bas n'est pas chose aisée) . Patrick s'immobilse tête en bas à un mètre de la vire. Je pense qu'il est mort. Eh bien non, il n'a rien. 15 mètres de vol (au bas mot). Bon les commentaires viendront plus tard. En attendant, j'ai la main bien abîmée. Pas question de descendre en rappel ; en plus, il faudrait laisser du matos au relais. Le temps de reprendre ses esprits, de mettre une chaussette imbibée d'eau autour de ma main droite et on repart vers le haut.

 

L6. Le cadre est pourtant beau mais on a du mal à en profiter. Patrick n'est pas à l'aise et moi je dois gérer ma main brûlée.

 



L6. Petit 5c encore une fois, avant le dernier 5a que je ferai en tête avec une chaussette à la place de la main droite. Arrivé au sommet, je me précipite versant ouest vers un névé pour mettre de la neige dans ma chaussette. Ca soulage bien. Maintenant, il faut descendre, me soigner, patienter avant de grimper à nouveau et, pour mon compagnon de cordée, retrouver ses esprits, réfléchir à cet accident qui aurait pu (dû ?) se solder beaucoup plus gravement et analyser quelle a été son erreur.