Avec
les nombreux orages du début du
mois, il doit être en conditions
pour le ski. Coups de fil : personne de
dispo pour m'accompagner. Coup de fil aux
Ecrins : c'est en conditions. Je prends
mon matos et monte au pré de Mme
Carle. J'attaque le sentier et chausse les
skis en haut du raidillon. 2h plus tard,
j'arrive à Caron. C'est la forme.
Le refuge est bondé. J'apprends que
deux gars viennent aussi au couloir. Tous
les autres vont au Dôme. Au
petit jour, à la rimaye : miracle.
Deux autres personnes sont à-mi
hauteur et ont fait la trace. Nous les
rattrapons au sommet. Remerciements,
bravos, ils en avaient jusqu'au ventre sur
la fin. Ils sont en raquettes et
descendent par la voie normale. Les deux
qui m'accompagnent décident d'en
faire autant. Je continue jusqu'au pied du
Coolidge. Une cordée place une
broche pour passer la Rimaye. Je les
rejoins rapidement et enquille la
montée. Les 50 premiers
mètres sont en glace avec 3 cm de
neige ventée dessus. Un peu limite
à skier dans du 50°. Comme
j'ai déjà
réalisé cette face à
pied, j'estime qu'en skier que les deux
tiers, déjà qu'elle n'est
pas très haute, n'est pas
suffisant. Alors, je redescends, saute la
rimaye et monte au Dôme saluer la
troupe. A
la descente, je fais parler la poudre dans
Barre Noire, en conditions exceptionnelles
ce jour-là ! Quand
forme et motivation sont là, on
fait toujours les bons choix et on en
revient enchanté. ©
lionel tassan 1997 |
