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Glisser 2009

(mise à jour du 23 mai 2009)

(*) : cotation ski, dénivelé, participants. Voir en bas de page pour la traduction de leurs INI

TITRE
COMMENTAIRE et IMAGES
(*)
48

Cochettes
3239 m

(Grandes Rousses)

couloir NW

le 16 mai 2009

Cela fait la troisième saison que la motivation de ski baisse au mois de mai. Faut dire que le mois de mai n'est plus ce qu'il était. Avec les modifications climatiques en cours, le vrai mois de la pente est désormais le mois d'avril. Mais il est sans doute d'autres raisons comme l'envie de profiter davantage du printemps dans d'autres activités. Le fait de ne pas travailler sur un nouveau projet de topo y contribue aussi. Reste que ce matin-mà, après une journée de mauvais temps, la lumière s'annonçait limpide et imposait une belle journée de ski. Puisque l'on parle topo, en montant, nous rencontrons Emmanuel Cabau et Bruno partis du barrage. Emmanuel est auteur de plusieurs topos de ski chez Olizane. Pendant que nous discutons en remontant les pentes sous le petit glacier des Cochettes, un groupe de 3 fonce sur nous à vitesse grand V. Quand la jonction s'opère, on se rend compte que c'était peine perdue que d'essayer de garder la distance : dans ce groupe, il y a Pierre Gignoux, vainqueur de la Pierra Menta et certainement un des plus grands skieurs-alpinistes de compétition. Toujours aussi sympa et modeste, nous discutons un moment mais à 800 m/h, alors que lui et ses amis sont tranquilles en parlant, pour nous, c'est un peu serré ! Nous les laissons tracer dans les 20 cm de poudre. La suite sera une très belle descente à 10h du mat. La très chaude remontée aux Aiguillettes me laisse sur place et Thibaut s'envole vers le sommet. Cela confirme une habitude chez moi. Ayant habituellement un rythme de montée assez élevé, je deviens un parfait veau dès qu'il fait trop chaud. Je ne supporte vraiment pas la chaleur.

4.2/PD+/E2

 
2000 m

Tibo


47

Dômes de Miage 3670 m

(Mont-Blanc)

traversée d'Armancette

le 2 mai 2009

Après la pente, Thibaut voulait s'offrir une grosse bambée. Comme j'étais quelques jours en Haute-Savoie, je lui propose les dômes de Miage d'une traite depuis les Contamines. C'est long mais c'est beau et après 6h de montée, on arrive au sommet que je n'avais jamais foulé (notre tentative de directe en face nord en mai 2006 s'étant arrêtée pour cause de glace à 100 m de celui-ci). L'ambiance y sera un peu ternie par un groupe de petits joueurs héliportés au col Infranchissable que nous doublerons pourtant à la montée (alors qu'ils n'avaient que 400 m à faire !) et que nous chambrons gentiment au sommet. Malheureusement, les lascars le prennent assez mal et ça aurait pu mal finir. A partir du moment où la dépose est autorisée en Italie (le col infran est quand même douteux car si l'hélico veut réellement déposer en Italie, il doit le faire sur la corniche et du coup je suis à peu près sûr qu'il dépose en France !), faut faire avec mais cela n'empêche pas de faire remarquer aux utilisateurs de cette pratique que ce n'est pas notre éthique de la montagne et qu'ils ne sont que de petits joueurs. Il aurait suffit qu'ils le reconnaissent. Enfin, heureusement, on sympathise peu après avec un duo bien plus sympa dont le facteur de Saint-Véran, montée comme nous d'en-bas mais avec 3 bons quarts d'heure en moins. Et la descente qui suit, malgré les 200 m de croûte au départ, est vraiment splendide. Déchaussage un peu sous 1600 m.

3.2/F/E3

 
2700 m

Tibo


46

Agneaux 3632 m

(Ecrins)

directe de la Calotte + couloir Piaget

le 25 avril 2009

Cette journée était programmée depuis longtemps. Thibaut, excellent grimpeur, alpiniste, glaciériste... prépare l'aspi et souhaite découvrir le ski de pente. Marco est dispo également ce matin-là et le trio que nous formons est motivé et ne devrait pas chômer. L'objectif du départ est un couloir pas trop expo : le col de la Pyramide que j'ai skié à la même date seul il y a 10 ans. Le départ se fait à 5h30 au Casset car du côté Guisane, il n'y a pas de portage (alors que comme d'hab, c'est la loose à Villar-d'Arêne) et ça part sur les chapeaux de roues. En 2h15 nous sommes au pied du Piaget qui s'impose désormais comme la course du jour : le bas semble moyen mais ce n'est pas raide. Le haut a l'air nettement meilleur et Thibaut le sent de son côté. Deux équipes sont déjà engagées devant nous mais Marco part à leurs trousses. Il les dépasse puis poursuit la trace du couloir. Une fois sur la calotte, les effets de l'altitude se font sentir (à force de faire du Vercors tout l'hiver...) et le rythme ralentit. Cependant, ça déroule bien et 4h30 après avoir quitté le Casset, nous sommes au sommet. Sans plus attendre on attaque la descente dont le plus raide sera finalement la directe de la calotte à 50° plus expo avec les rochers médians apparus durant l'été 2003 que lors de mon passage en 1998 dans cette même face. Les souvenirs reviennent, j'étais à l'époque avec Nico Cardin... Et ça y ressemble fortement avec 50 de poudre, le meilleur de la journée. Puis nous plongeons dans le Piaget où les conditions resteront bonnes et Thibaut, prudent mais serein, réalise sa première pente raide et pas n'importe laquelle : un des plus beaux sommets des Ecrins et une pente raide de près de 900 m de hauteur.

5.2/AD+/E3

 
2100 m

Marco (MZM) et Tibo


45

Grand Colon

(Belledonne)

versant ouest

le 19 avril 2009

Petite balade mais le coeur n'y est pas. Parti ambitieux pour un joli tour sur la Grande Lauzière, je jette l'éponge au lac Merlat devant une non-envie de skier. Mais finalement, une fois la descente amorcée en face ouest, les reflexes reviennent et je me fais même plaisir dans cette neige molle. Faut dire que les skis, des Mustagh Ata version 2010 à l'essai, sont une bonne arme dans toutes les neiges profondes avec leurs 88 mm au patin. J'avais auparavant essayé le Manaslu avec ses 95 mm au patin et c'est encore mieux. Et une autre bonne nouvelle pour finir. Alors que dans les Ecrins, à la Bérarde, à Villar d'Arêne, en Vanoise, en Maurienne, alors qu'il est tombé des quantités de neige impressionnantes cet hiver, on skie tant bien que mal à 1800 m, ici en Belledonne, on fait beaucoup mieux. CA skie à la bagnole sans déchaussage soit à 1400 m un peu au-dessus des 4 chemins sur la piste menant au déco des parapentes.

3.3/F/E2

 
1200 m

seul


44

Balme - Chaudières

(Vercors)

couloir nord

le 17 avril 2009

Près de 20 jours sans ski. Voilà qui ne m'étais pas arrivé depuis mon retour des les montagnes à l'automne 1999. Pouquoi ? Un événement tragique vient de se produire. Le 4 avril, alors qu'il remontait tranquillement en couteaux sur de la neige dure, la face ouest des aiguilles du Mont, Nicolas Cardin, mon ami, avec qui j'ai commencé le "vrai" ski il y a près de 15 ans, avec qui j'ai fait mes premières vraies conneries en montagne, avec qui aussi j'ai fait quelques unes de mes plus grandes courses de ski de montagne, a été emporté par une énorme coulée de neige. L'avalanche, à la base une plaque déclenchée à priori par des skieurs en amont, a fini par emporter tout le manteau sur toute la largeur de la face. Nicolas n'a rien pu faire. Il a été retrouvé le lendemain par une équipe de sauveteurs. Comme l'a dit Mick Souveton, que de certitudes sur la neige envolées avec Nico. Ce jour-là, sur une face ouest bien regelée en surface, à 11h du mat, qui aurait dit que ça partirait sur une telle ampleur ? Qui n'y serait pas allé ? Ce jour-là c'était son heure.
La suite ? Soutien à la famille, besoin de se vider la tête et faire autre chose. Mais la vie continue et c'est donc dans mon fief du Vercors que j'ai rechaussé les skis. Nico m'accompagnait par la pensée.

3.1/F/E2

 
1200 m

seul


43

Mont Saint-Mury

(Belledonne)

versant ouest

le 29 mars 2009

Week-end pourri en météo mais finalement, une sortie au dernier moment en partant à 15h pour profiter de la poudre même dans le brouillard. Au final, du bien bon ski avec seulement une mauvaise visi au-dessus de 1800 m quand on sort vraiment de la forêt. Et le meilleur ski est entre 1300 et 1800. J'avais réalisé cette balade en début de saison et l'avais trouvée peu skiante (vernes, cailloux). Là, c'est tout différent. La forêt est gavée et du coup, c'est très intéressant. Choisir et attendre les conditions sont les maîtres mots du ski de montagne.

1.3/R/E1

 
1000 m

JMT

42

Crocs - Pic-St-Michel

(Vercors)

versants ouest en boucle

le 25 mars 2009

Il ne restait pas longtemps pour valider le ski en mars en Vercors. C'est chose faite avec cette boucle. Je commence à bien connaître le coin mais finalement, j'ai encore trouvé du nouveau : d'abord les Crocs par la face ouest en suivant son bord gauche (je n'étais jamais passé par là) puis Saint-Michel par la voie normale sur les Allières : je ne l'avais jamais descendue ainsi intégralement (!!!). Mais là je dois reconnaître que je commence à avoir bien écumé ce panneau ouest qui va du Moucherotte aux Moucherolles. Très bonne neige poudreuse reposant sur un fond dur et très bon ski, surtout avec 95 mm au patin.

3.2/F/E2

1200 m

seul


41

Traversée

de

Belledonne

2928 m

 

 

 

Chamrousse

-

Saint-Hugon

 

(par 14 cols et le rocher Blanc)

 

 

 

le 21 mars 2009

Suite à l'intégrale de Chartreuse cet hiver, je me suis dit, ayant fini en pleine forme, que je pouvais faire davantage. C'est alors qu'à germé l'idée de traverser Belledonne. Marco devait êtrele compagnon de la course, lui qui y avait renoncé il y a 8 ans suite à une chute malheureuse au rocher de l'Homme qui s'était soldée par un ski explosé. Nous nous étions fixé 5 critères :
- Aller au moins jusqu'à Allevard en joignant grosso modo les deux stations extrêmes du massif que sont Chamrousse et le Collet, marquant symboliquement le sud et le nord de Belledonne, et ce, en 24h maxi, c'est-à-dire, à la journée.
- Passer par le point culminant du massif : le Grand Pic étant skiable anecdotiquement parlant et rendant hétérogène les difficultés (5.4/E4 + la traversée rocheuse Croix-Grand Pic, bonjour le merdier !), c'est au rocher Blanc que revient le culmen skieur.
- Cheminer grosse modo le long de la crête faîtière pour rester au coeur du massif
- Pas de ravito, pas de dépose matos, autonomie totale.
- Réaliser l'intégrale si possible c'est-à-dire, dépasser le col de la Perche qui marque la vraie fin du massif au nord.
Les 4 premiers seront respectés à la lettre ; pour le dernier, il nous manquera deux vallons et deux cols pour des raisons diverses et variées. Mais notre point d'arrivée, la barraque forestière de St-Hugon, étant plus au nord que le col de la Perche, on peut finalement se dire que le critère est à moitié respecté.

Première partie : Chamrousse => pas de la Coche (secteur Belledonne). Le départ se fait de nuit (3h30) dans un froid glacial (il paraît que c'est le premier jour entièrement printanier) et le répérage du mercredi précédent permet, après l'ascension de la croix de Chamrousse, de rejoindre sans encombre la Pra. Le jour se lève en arrivant au col de Freydane où un vent hyper glacial nous accueil, manquant de nous déséquilibrer. Ce vent va être une aubaine pour le non ramollissement de la neige (gros avantage dans une telle entreprise) mais sera aussi une des raisons du stop à Saint-Hugon. Passage au rocher de l'Homme où Marco se rappelle... Aujourd'hui, c'est débonnaire. Traversée par Mine de Fer et Roche Fendue puis vers le pas de la Coche où il faut se battre pour rester le plus haut possible. c'est un des passages clefs où nous perdrons un bon quart d'heure et de l'énergie. Il est 9h00.

Deuxième partie : secteur des Sept-Laux (Coche => Marmottane). La remontée au col de la Vache n'est pas optiminsée. Nous passons par le col de l'Aigleton mais nous perdons du temps dans les traversées et les redescentes. En voulant limiter la casse en montant au col de la Vache, j'ai un coup de barre. Gros doute sur la réussite du projet, il n'y a que 2000 m de fait. Heureusement, ce sera pour moi le moment le plus dur de la journée. Descente sur les Sept-Laux où nous ne traînons pas. Même au soleil, on est presque congelés avec cet air polaire et ce petit zeph qui souffle constamment au-dessus de 2000 m. La remontée au rocher Blanc dure 750 m. Je la craignais et finalement, je retrouve la forme alors que Marco a la gerbe. Les jambes vont bien mais il ressent un ecoeurement à cause de tout le sucré que nous avons ingéré pour cette course. Le pire est cette poudre ajoutée à l'eau que Marco ne peut plus boire. Ce sera mon cas quelques heures plus tard et il s'avère que ce choix d'eau sucrée va nous obliger à la remplacer peu à peu par de la vraie eau (de fonte) avec le petit réchaud emporté. Cet ensemble (faire de l'eau, écoeurement, sera aussi une des raisons du stop au col du Crozet). Il est 13h00 quand nous arrivons à la Marmottane après une traversée express du rocher Blanc sous les assauts du vent. Ici, bien au chaud sous un caillou, nous ferons la plus grosse pause réparatrice de la journée et près de 2l d'eau de fonte.

Troisième partie : secteur Allevard (Marmottane => St-Hugon). La remontée au Tepey sous une relative chaleur (nous enlevons les bonnets pour la première fois !) se passe sans grande forme. Marco est un peu mieux, de mon côté, c'est moyen mais on arrive tant bien que mal à tenir un 550m/h sans monter dans les tours. On envisage que si ça continue comme ça, ce sera le stop à Gleyzin. Au col du Tepey, une banquette imaginée permet de gagner 200 m sur la remontée à la selle du Puy Gris. Deuxième pause avant celle-ci et 1l d'eau de fonte. Ces pauses nous aurons fait du bien car la remontée à la selle se passe un peu mieux que la précédente et, après la descente versant Gleyzin, nous remettons les peaux pour aller au moins au col Morétan, pour voir. Nous y arrivons à 17h30. Marco va nettement mieux. De mon côté, ça va aussi mais des ampoules commencent à apparaître (encore une bonne raison d'abandonner mais on va continuer un peu). Cela fait 14h que l'on est parti faire le dahu dans cette traversée. On commence à se dire que l'intégrale ne sera pas. Je propose à Marco de couper en deux la remontée au Coteau et de gagner 100 m de déniv par une manip supplémentaire vers la Colombière. C'est superbe, au pied des faces nord du Morétan, avec un couloir dérobé à skier et une traversée très sympa avec une belle lumière du soir. Dans la remontée au col du Coteau, je retrouve la forme alors que nous passons la barre des 5000 de déniv. Va comprendre Charles ! Nous y sommes au soleil couchant. C'est là que nous décidons, compte tenu de la traversée rébarbative qui restera à faire vers le col de la Perrière, de nuit, dans des pentes raides en neige béton que notre traversée, déjà très belle et pas loin d'être intégrale, s'arrêtera à St-Hugon. Ce sera aussi l'intégrale de Belledonne Isère car on joindra les deux bouts extrêmes de ce massif côté Isère. C'est déjà très beau. On donne rdv à notre contact (Jean-Marc) pour la récup à 21h30 où nous arriverons, lui et nous, à la minute près ! Pour finir, j'ai une pêche d'enfer en remontant au col du Crozet (je découvre tous ces hauts et ces bas de l'organisme, n'étant bas habitué à des efforts aussi longs) dont les 20 derniers mètres, de nuit, ultra béton et raides, nous obligerons pour la seule fois de la journée à mettre les crabes. Dernière descente sur St-Hugon : très longue (1700 m, 12 km) mais qui ne nous fera pas regretter de ne pas avoir poursuivi. On y fera du très bon ski : poudre tassée en-haut et dure avec grip excellent en bas, et même avec la nuit, avec une frontale et des piles neuves, ça skie quasiment comme en plein jour. Marco, qui ne connaissait pas le Bens, trouve qu'il se croirait au Canada avec cette longue descente et cette piste interminable et incroyablement enneigée àcette époque (on skie en continue à 750 m). Un vrai frigo !

Matériel optimisé : sac 20 litres ; 7l d'eau sucrée, 25 barres énergétiques, 8 sandwiches pain de mie (pour deux) ; arva-pelle-sonde (ultra light) ; crampons alu ; petit matos de secours (carrés double face pour peaux, rondelle de bâton, fart, ficelle) ; un réchaud (pour deux) ; gants de rechange ; lunettes ; bonnet ; bandeau ; 4 couches (2 carlines, polaire coupe-vent, kway).

Les chiffres : D+/D- : 5400/6500 ; km=75 ; h=18h

4.2/PD+/E3

+5400/-6500

MZM


40

Eulier - Bralard
2491 m

(Belledonne)

couloir nord et couloir ouest en boucle

le 18 mars 2009

Enfin une belle matinée de ski en ce mois de mars. Partis pour un objectif avoué (partager une belle balade avec mes amis) et pour un autre non avoué (faire un petit repérage pour la traversée de Belledonne), c'est avec la benne de Chamrousse que nous démarrons. Premier objectif : le Grand Eulier : montée sud, descente nord. La neige est en excellentes conditons en toutes orientations. Puis direction Bralard dans l'autre sens (montée nord-ouest, descente sud-ouest) dont le petit couloir sommital, bien que très court, n'incite pas à se la coller avec ses quelques virages à 50° en neige encore béton à midi. Retour par la croix de Chamrousse et course avec la benne à la descente : un bon moyen de faire fumer les cuissots. Attention aux autres skieurs sur les pistes, même si, en cette fin de saison de ski alpin, c'est relativement désert, surtout en semaine.

4.2/PD+/E2

+1200/-2000

JCR
DRO


39

But au Petit Armet

(Taillefer)

(couloir ouest)

le 11 mars 2009

Partis d'abord pour le couloir en S à l'Armet Rouge, ouvert cet hiver par Lionel Allemand, Jo Bertoncini et Lionel Didier, on renonce dès le parking voyant les assauts du vent dans le couloir. Le couloir ouest du Petit Armet, que j'ai ouvert avec Nicolas Cardin et Nicolas Mossière il y a plus de cinq ans déjà, est en excellentes conditions et semble davantage protégé. C'est un plaisir d'y retourner avec d'autres amis. Malheureusement, dans l'approche, la couche de fraîche de 20 cm tombée la nuit passe brutalement à 70 cm dans un petit bombé. Je ne le sens pas. On avance prudemment sur le bord mais on n'ose pas traverser pour rejoindre le pied du couloir. c'est extrêmement chargé. il y aurait bien la gorge à côté mais si une plaque se détache et y descend, il n'y a aucune échappatoire. Avant mon accident en 2003 à Côte-Belle où nous avosn sorti Serge avec Arva et pelle sous 1m60de neige, j'aurai sans doute poursuivi. Pour ce jour, ce sera retour retour à la case départ.

2.2/R/E1

500 m

DRO

MZM


38

Replomb - Barlet - Orionde 2506 m

(Belledonne)

boucle Mouilles - Crop

le 28 février 2009

L'objectif était de profiter de cette dernière belle journée avant un changement de temps durable. Au dernier moment, je dois revoir mes plans car le retour s'annonce impératif pour midi. Ca tombe finalement doublement bien : le compagnon du jour préfère aussi ne pas rentrer tard et la circulation sur les routes en ce week-end de vacances incite à ne pas aller loin : on doit donc avoir le temps de faire un beau circuit en quatre ou cinq heures. Je propose à Marco, toujours partant, de boucler deux jolis sommets de Belledonne avec deux faces nord (la neige froide c'est quand même moins monotone à skier que la transfo) que ni l'un ni l'autre ne connaissons. Départ au pas de course du col des Mouilles et ce sera comme ça jusqu'au sommet du Grand Replomb. Au-delà d'Orionde, la moyenne horaire tombe malgré nos efforts : d'abord vient une traversée glacée raide et expo où l'accroche des peaux est extrêmement limite. On termine en plantant les bâtons à l'envers et en s'y accrochant le mieux possible ! Ensuite des coulées de la veille ont ravagé la trace de montée et il faut se frayer un passage au milieu des boules gelées. Puis vient le couloir ouest du Replomb en neige froide lisse et dure où les skis rippent. Ca passera à pied. Pour finir de nous achever le mur terminal d'accès au Replomb est mal enneigé : du sucre sur des dalles. Quelle énergie dépensée au regard de la descente sur le lac de Crop vite avalée, surtout avec Marco et sa maîtrise irréprochable sur des skis. Pas moyen de faire une photo : il va trop vite. Une bien belle face en tous cas, très exposée et non tracée : il nous a fallu chercher un peu l'accès au couloir inférieur. Remise des peaux et remontée au pic de Barlet. Cette fois, c'est Marco qui est à la peine à cause de ses (vieilles) peaux qui bottent. Le bottage est le calvaire du skieur de rando. On a du matos léger et on se retrouve à soulever des kilos de neige qui collent aux skis. On remonte quand même intégralement le couloir est de Barlet à skis. Le départ du sommet est un peu raide mais la suite facile. La neige est moins bonne qu'au Replomb. Ca va quand elle est dure, beaucoup moins quand elle est croûtée. Et là cette fois, les skis un peu larges démontrent (je finis en bas avant Marco alors qu'étant donné nos deux niveaux de ski, avec le même matériel, ce ne serait pas possible !) leur nette supériorité devant les allumettes (Altiplume) de mon compagnon. Dernière remontée à Orionde avant la descente paisible sur le col des Mouilles. Enfin, paisible...

4.2-4.1/PD+/E4

2000 m

MZM


37

Grand Ferrand
2754 m

(Dévoluy)

face est, voie des chourums

le 25 février 2009

Cela faisait longtemps, à vrai dire depuis que cet itinéraire avait été montré sur le net lors de la (première ?) descente de mon collègue de la Matheysine, Olivier Salesiani, que je voulais le parcourir. Il a été réalisé (au moins) deux fois à la montée ces derniers jours et d'après les images, ça semble skiable. Pour mes retrouvailles avec DRO, avec qui je n'avais pas skié depuis 6 ans, on peut dire qu'on a été servi. La voie, qui reste majeure même si on ne fait "que" la remonter, est un petit bijou. Deux chourums superposés, séparés par une large banquette et à la sortie, une rampe raide et exposée et une calotte sommitale facile. Tel était le menu de cette sortie. Les superlatifs manquant pour qualifier cette voie, assurément une des plus belles de toutes les Alpes par son originalité. Nous avons pu la skier intégralement, en bonne neige restée froide dans les chourums, mis à part le petit mixte du 2è chourum (5 mètres faciles) qui doit se sauter pour un fort skieur. Pour nous, ce fut un petit rappel (le relais que j'ai renforcé par un clou et un maillon se situe 15m au-dessus). Du coup, il faut prévoir 2x25 m de corde pour être tranquille.

5.2/AD+/E4

1600 m

DRO


36

Le Pouce
2874 m

(Chablais)

face nord

le 21 février 2009

Après une matinée luge en famille, sur les conseils de Laurent Dupré, nous partons avec Nico vers la face nord du Pouce, supposée bonne et vierge. Au départ du télé de la Flégère, les caissiers trouvent que ça fait tard pour randonner mais on part quand même. 14h15 : on remonte la combe du gendarme Wehrlin. La trace est à refaire car le vent a remis de la neige sur l'ancienne. 15h15 : on est au pied du Pouce après la descente d'un couloir (4.2/E2) assez croûté par le vent. On espère que la face sera meilleure. 16h30 : on chausse au sommet ; enfin, pas tout à fait car on est sur l'arête ; il reste un petit bout skiable facile (mais avec un court déchaussage) et le 20 derniers mètres sont rocheux. Vu l'heure, on chausse là. De toutes façons on est sur l'arête, les difficultés restent à skier et on n'a pas le temps de faire l'A-R à pied au sommet. La neige sera finalement très bonne (poudre tassée) dans cette belle face exposée. 17h00. On remet les peaux et on re vient en sens inverse. La remontée dans la croûtasse du couloir ouest est abo. J'en chie pour tracer mais je donne le maximum. Au col, on je restaure un peu, on fait quelques images de la chaîne du Mont-Blanc qui s'embrase et il est 18h00 quand nous attaquons la descente. Lorsque nous rejoignons les pistes de la Flégère, c'est déjà la pénombre mais on y voit encore bien et c'est même un plaisir que de dévaler des pistes dammées désertes. 18h20. La nuit approche et on est aux Praz, bien contents de ce petit tour de fin de journée. Merci Laurent.

5.2/AD+/E3

+1100/-2400 m

NMO


35

Aiguillette des Houches
2285 m

(Chablais)

face ouest en boucle

le 20 février 2009

Ce n'était pas prévu mais après une bonne balade le matin (rando luge avec ma fille Stella), elle fait sa sieste et il fait grand beau. Ne tenant plus, je profite de la bonne neige froide et du soleil pour partir à deux pas de la maison faire cette aiguillette en boucle. Je monte depuis Montvauthier jusqu'au chalets de Chailloux puis le versant sud et je descendrai par la face WSW et les Grosses Pierres. Au final, une boucle intégrale en bonne neige (un peu réchauffée en haut de la face mais toujours agréable à skier, le reste étant tout poudreux) et un peu plus de 2h aller-retour, histoire d'être là pour le goûter avec ma fille. Alterner pentes raides, gros dénivelés, balades faciles contemplatives et sorties au pas de course fait tout le charme du ski de montagne.

3.2/F/E1

1300 m

seul


34

Tours du Playnet
1979 m

(Vercors)

couloirs nord-est

le 19 février 2009

Du fait des conditions de la veille, rebelotte au Vercors avec comme projet le couloir de la 7è tour du Playnet. Malheureusement, le ressaut sommital ne passe pas (mixte sur 15 m à 60°) ; je ne sais pas quand il peut passer d'ailleurs car en 2005, grosse année de neige dans le Vercors, il ne passait pas non plus. On chausse dessous et on profite de la bonne neige froide passée, Serge renouant avec les pentes cette saison. Pour en profiter davantage, on remonte au pas Morta et à la tour qui le domine avec descente par la branche de droite (le vrai pas Morta). Dans la forêt, bonne neige froide si on prend soin de choisir les contre-pentes orientées pleine est et non ESE qui sont croûtées : on est déjà presque à la fin février.

5.1-4.1/AD/E3

1300 m

SMA


33

Rocheherbe
2084 m

(Vercors)

couloirs est

le 18 février 2009

En 2005, avec Nico (NMO) et Jacques Cayuela, nous avions repéré des lignes dans cette face mais n'avions pas trouvé le temps de nous y rendre. Depuis Pâle (hormis le fait que cette dernière soit une agréable randonnée, elle permet d'avoir un superbe regard sur la barrière est !), j'ai remarqué qu'au moins un couloir était en conditions. Cette fois, c'est sans attendre que nous nous y rendons avec Nico, le tout dans une neige excellente de haut en bas. Le brouillard qui accroche la montagne nous rend l'approche difficile mais dans une petite éclaircie, on repère le gros rocher visualisé sur une photo numérique et situé juste à l'attaque. On remonte le premier couloir (dit septentrionnal) en plein brouillard puis le ciel se déchire par miracle au moment de notre descente. Un peu de gratonnage en haut (50° court) et en bas (50° court aussi). Le reste est à 40-45° sans histoires et en bonne neige froide tassée. Du coup rebelotte pour son voisin le méridional : neige encore meilleure (60 de poudre !), pas de ressaut à 50° mais une pente un peu plus soutenue (autour de 45° tout le long). Très belle ambiance dans ces deux couloirs et un bon petit repas au retour au snack Le Lauzet à Gresse. Ces deux couloirs, à priori inédits, sont à mettre dans les plus beaux de tout le Vercors.

5.1-5.1/AD/E3

1300 m

NMO


32

La Pâle
1784 m

(Vercors)

versant ouest

le 15 février 2009

Dommage que l'on ne puisse pas considérer cette balade comme une course d'initiation à cause du bombé à 35° sous le sommet (sinon, il faut rester plus au sud et finir par un court passage à pied en face sud mais c'est moins skiant) mais cette petite course sans prétention est une des plus belles qui soient dans ce que j'ai pu faire comme petite balade de moyenne montagne. C'est skiant de haut en bas et la vue est formidable du sommet. Vu deux chevreuils ainsi qu'un aigle royal. Et encore de la poudreuse sur l'essentiel de l'itinéraire.

2.2/R/E1

600 m

DBL

31

Grand Veymont - Pierre Blanche
2105 m

(Vercors)

un tricotage

le 15 février 2009

Comme il y a 15 jours et des brouettes, nous étions partis pour une boucle côté Jocou. Une nouvelle fois, le ciel est bâché en arrivant au col de Lus alors que les sommets du Vercors reçoivent les premiers rayons du soleil. On s'habille, fait 50 m de dénivelé et puis non. C'est trop bête de s'entêter dans le brouillard. Retour à la voiture et direction Gresse-en-Vercors. Dans la descente du col de Lus, une plaque de verglas traitresse nous envoie dans la glissière. Fort heureusement, pas de blessé et les éléments de motricité ne sont pas touchés. On repart donc très prudemment vers la petite station du Vercors. La montée se fait dans un frigo (je ne sais pas mais entre -15° et -20°C au parking ça c'est sûr) puis le soleil nous réchauffe sous le pas de la Ville. Le premier objectif, la faille nord du Veymont dite couloir de l'Avion, est à l'ombre et sous les assauts du vent de nord. On va y faire un aller-retour glacial. Quelles conditions ! Après celui-ci, on décide de repartir au soleil pour skier la face sud-ouest de Pierre Blanche en bonne poudre. Troisième remise de peaux pour revenir au pas de la Ville. Après 200 m de ski sur son versant est on remet encore les peaux vers un couloir sud-est dans la Pierre Blanche. celui-ci n'a rien de logique puisqu'il vient buter dans la face à mi-hauteur. Mais c'est beau et la neige excellente tout comme le reste de la descente jusqu'à la voiture, non sans avoir rencontré Sandrine et Yves et papoté un bon moment. Pour arrondir le dénivelé et profiter du soleil encore bien présent en ce début d'après-midi, on enchaîne sur la Pale (voir sortie 32).

4.1/PD/E3

1600 m

DBL

30

Ferrouillet

(Belledonne)

versant est

le 13 février 2009

Cet hiver est pour moi un hiver à part (pour l'instant) dans ma pratique du ski. Pas de pentes raides (une dizaine de courses dans le niveau 4 quand même mais pas niveau 5), une très grosse bambée type voyage (traversée intégrale de Chartreuse, v. course n°12) mais surtout du ski plaisir dans de la très bonne neige presque à chaque fois. Après avoir passé 8 années (4 dans les Hautes Alpes, 4 en Isère) à skier un maximum de pentes raides autour de mes différents domiciles, la tendance a commencé à s'inverser la saison dernière avec une recherche moins systématique de la difficulté. Nul doute que je remettrai les skis dans du raide mais ce n'est désormais plus une priorité. D'autres objectifs tout aussi prenants sont en vue et ils alterneront avec tout simplement le plaisir d'être en montagne. Ce fut le cas aujourd'hui sur cette classique que je n'avais pas encore faite avec Aurélien qui ne skie pas si souvent. L'occasion de lui proposer cette jolie balade en lui faisant une belle trace pour la montée. Neige poudreuse excellente pour la descente, de haut en bas, et des quantités impressionnantes au Rivier d'Allemont. Un mètre cinquante dès le départ et sondé deux mètres soixante sur le replat à 1700 m à la sortie de la forêt.

2.2/R/E1

1400 m

ADE

29

Gros Martel
1565 m

(Vercors)

traversée

le 12 février 2009

Parti pour toute autre chose, je me retrouve dans une tempête de neige dès l'arrivée sur le val de Lans. Direction donc la forêt pour une nouvelle balade sur ce petit sommet situé entre Méaudre et Rencurel. Une petite boucle sans prétention mais en bonne neige. Je suis monté par l'est puis

descendu par le sud avant de boucler.

1.3/R/1

700 m

seul

28

Rochers du Midi
1993 m

(Chartreuse)

combe du Guiers Mort en boucle

le 9 février 2009

Avant l'arrivée du mauvais temps, je propose à Nico de revenir sur Perquelin faire la voie convoitée la veille, sachant qu'il y aurait probablement une trace dans l'itinéraire du Prayet. Je lui propose de monter par celui-ci, de traverser les crêtes et de passer par la cheminée de Paradis, amusante faille calcaire que je devrais être capable de retrouver facilement vu qu j'y suis passé il y a un peu plus d'un mois lors de la traversée intégrale de Chartreuse (voir course 12). Tout se passe comme prévu et il y a même une trace de trois skieurs qui ont eu la même idée que nous (mais sans passer par la cheminée car il y a un autre passage 200 m plus bas le long du GR). Cette trace est bienvenue car elle nous permettra de trouver sans faille le bon plan de descente (y'a de quoi se mettre dans de belles barres sinon), le tout dans une poudreuse de rêve. A noter que cet itinéraire est très skiant de haut en bas si on prend la peine d'attendre un remplissage correct bien sûr, bien plus que son voisin du Prayet et on peut raisonnablement y mettre une vingtaine de skieurs en ayant chacun sa poudre. Pour la montée, je conseille de passer par le Prayet pour trois raisons : 1- le plaisir de la boucle ; 2- remontée plus pratique ; 3- passage ludique par la cheminée de Paradis.

3.3/PD-/E3

1100 m

NMO

27

Roc d'Arguille
1768 m

(Chartreuse)

combe du Giclard en boucle

le 8 février 2009

Partis pour les rochers du Midi en espérant l'amélioration annoncée pour l'après-midi, on déchante en arrivant à Perquelin car le temps est vraiment bouché. En plus, il y a du vent du nord et j'ai appris que dans ce cas, ça ne se lève pratiquement jamais. Il fait souvent nuit quand le ciel se dégage ! Du coup, on opte pour un parcours en forêt. J'avais déjà fait le roc d'Arguille par la combe nord du Giglas. Donc cette fois, je propose à Nico la voisine du Giclard. L'idée était de profiter d'une trace de montée dans les 50 de poudre tombés la veille. Parfait donc puisque l'on n'a pas à forcer jusqu'au sommet. Du coup la descente est tracée également. cela ne nous gêne pas car il y a de la place dans cette forêt faite pour le ski, sauf dans les dernières pentes avant Perquelin où le passage est étroit. On ne peut pas tout avoir. En tous cas, excellente neige, excellent ski et enneigement surprenant de cette Chartreuse magique avec près d'un mètre à 950 m d'altitude.

3.1/R/E1

900 m

NMO

26

Granier
1933 m

(Chartreuse)

passage de Tencovaz

le 4 février 2009

Troisième (et dernière ?) voie au Granier, ce passage de Tencovaz était au programme depuis longtemps. Encore une fois, j'ai trouvé ce genre de voie presque plus facile à skis qu'en été où on trouve de petits ressauts rocheux où il faut mettre les mains et des pentes d'herbe assez raides. Avec la neige, lorsque tout ça est comblé, cela devient plus facile même s'il faut se méfier en cas de neige dure étant donné l'exposition. Le temps couvert ne nous a permis de bénéficier d'un beau panorama mais on a finalement eu la belle éclaircie pour descendre. A noter, si toutefois il vous arrivait la même chose, qu'un gars (pisteur ?) nous a très gentiment indiqué que la remontée par la piste de ski de la petite station de Tencovaz était interdite par arrêté et qu'exceptionnellement, comme il n'y avait personne ce jour, on nous avait laisser monter ! Eh bien dans ce cas, vous pourrez répondre qu'une piste de ski ne peut en aucun cas être légiférée par l'exploitant qui ne gère que les remontées. Cet arrêté est donc caduque. De même qu'un skieur de piste ayant déchaussé peut remonter la piste à pied en restant sur le bord, un raquettiste, piéton-randonneur ou skieur de rando peut en faire de même à partir du moment où il respecte cette règle de progression sur les bords. En cas d'accident avec un skieur descendant, il y a constat à l'amiable et éventuellement recherche de responsabilité par les gendarmes si blessures graves de l'une ou l'autre des parties.

4.1/PD/E3

950 m

NMO

25

Cinq têtes d'Autrans

Buffe -
Sure -
Plénouze - Charande -
Orient

1709 m

(Vercors)

circuit de la Clé

le 31 janvier 2009

Dans l'exploration du Vercors, je n'avais encore jamais essayé un des rares pas franchissable à skis de la barrière nord au-dessus de Veurey. Comme c'est un peu court, l'idée m'est venue d'enchaîner alors toutes ces bosses autour d'Autrans. Au départ, je suis surpris par la quantité de neige : 30 cm bien tassés dès 900 m alors qu'à la même altitude au-dessus de Claix (sortie 24) il n'y a rien. La forêt s'avère hyper skiante pour le retour et c'est avec le sourire que je débouche sous le pas de la Clé. Comme c'est court, je ne mets pas les skis sur le sac mais sur les épaules et remonte la faille large de 1 m, taillée il y a longtemps dans la roche pour faire descendre le bois. Une fois sur les crêtes, je remets les peaux en direction de la Buffe. C'est alors que je repère un passage exposé sur des banquettes mais qui me permettra d'éviter la faille et de garder les skis aux pieds à la descente du pas de la Clé. Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, la neige reste excellente (25 cm de poudre sur un fond tassé) en montant et surtout en descendant de la Buffe (300 m de ski pas dégueu) jusqu'aux petites pistes de ski alpin d'Autrans. Je remets les peaux et remonte à la Sure en passant près de l'entrée sud du tunnel du Mortier. Panorama 5 étoiles au sommet ! S'ensuit alors une petite heure de ski nordique, essentiellement sur pistes de fond où les bâtons téléscopique réglés au maximum sont une aide précieuse pour le pas de patineur. Je joins ainsi les sommets de Plénouze puis de Charande en mettant les peaux sur les 100 derniers mètres depuis l'alpage sous la Molière. La descente en face ouest de Charande est fantastique : 650 m de forêt de premier ordre, dans une gorge où les arbres ne gênent pas et une pente assez raide même. La neige reste excellente dans cette combe des Ayes et me voici au niveau de la route sous Villeneuve. Remise des peaux et traçage jusqu'aux Sabots où je retrouve les pistes de fond. Le skating est là encore préférable bien qu'usant (heureusement j'ai mes skis légers) pour optimiser l'horaire vu que je suis parti à seulement midi de la voiture. Je remets les peaux avant Gève pour remonter vers le bec de l'Orient. Je croise mon ami Sylvain moniteur à l'ESF qui m'indique le chemin le plus court. Sauf que perturbé par mon altimètre qui a gagné plus de 50 m avec l'arrivée d'un front et surtout par le manque d'orientation dans la forêt, je suis une trace de raquette trop à l'ouest et gagne probablement le point 1615 de la Ture. Une grosse demie-heure de perdue et une véritable course pour retrouver le bon chemin : ça passe par la cheminée, le bec de l'Orient, le pas Brochier puis le pas de la Clé. Ouf, il n'est que 17h. La descente versant nord est, comme prévue, un régal et il faut juste se méfier des nombreux cailloux dans la forêt sur la portion 1100-1000 m. En résumé, s'il y a certes du nordique pas très intéressant en ski de rando, toutes les descentes sont très intéressantes (et en bonne neige), on voit du pays avec de beaux panorama, on fait monter le palpitant et c'est original. Tout ce que je recherche.

4.2/PD/E3

2100 m

24

Crocs 2005 m

(Vercors)

couloir est

le 29 janvier 2009

Cela faisait des années que je n'avais pas skié avec Jean. C'est un des skieurs de montagne les plus complets qui soient et avec qui j'ai accumulé de nombreux grands souvenirs de ski de pente dans les Ecrins dans les années 2001-2003. Jean était de passage sur Grenoble mais avait une journée chargée. Cela tombait bien car moi-aussi j'avais un timing serré en ce jour de grande mobilisation dans les rues. On tombe d'accord pour un truc du matin aux portes de la maison. Pour une fois, je referai un itinéraire que j'ai déjà skié point par point (j'aime bien découvrir de nouvelles choses ou, au moins, refaire une voie connue mais de manière différente ou par une variante). Mais pas de regrets car c'est très beau et Jean ne connaît pas ce secteur, lui qui a tant écumé en Dauphiné et notamment dans le Vercors où il a habité plusieurs années. Lever de soleil magique au-dessus de la mer de nuages et bonne neige de haut en bas dans le petit couloir des Crocs, les grandes pentes du col de l'Arc et la forêt qui domine le pré du Four. Ah, j'oubliais : pour ceux qui veulent venir ici, c'est à 20 minutes de Grenoble avec un accès routier par Claix puis St-Ange. Attention au verglas (route toute en glace) sur la portion terminale. Mieux vaut se garer actuellement vers 1000 m en continuer en peaux.

4.1/PD/E2

1100 m

JBO

23

Baconnet
1708 m

(Vercors)

versant est

le 28 janvier 2009

Après la remise en question du grand circuit, on rentre de la Toussière et il est seulement 10h. Au retour, le soleil pointe davantage sur le col du Fau. L'occasion de s'arrêter et de repartir pour près de 1000 m supplémentaires sur la face est du rocher du Baconnet que je voulais visiter depuis longtemps. Eh bien, osons le dire, cette petite course, avec ses multiples variantes (au moins 7 ou 8 couloirs différents entre Monestier-de-Clermont et la crête reliant le Baconnet, au sud, et la Pâle, au nord), est très intéressante pour le ski avec une partie forestière agréable qui fait suite à un départ champêtre. Puis à nouveau 300 m en moyenne dégagés en haut dans des combes remarquables (30° d'inclinaison en moyenne, parfois davantage). Si la neige est insuffisante en bas et dans la forêt, il y a une piste forestière jusque vers 1500 m. On peut aussi très bien venir de Gresse, skier à vue ce versant par une combe, remonter par une autre et revenir par le versant ouest et ses multiples possibilités. Tout un chapitre de Toponeige que cette montagne du Baconnet !

3.1/F/E1

800 m

NMO

22

Toussière
1916 m

(Jocou)

versant est

le 28 janvier 2009

Dommage ! J'avais imaginé un circuit qui aurait pu être formidable compte tenu de l'enneigement du secteur, de l'esthétique du tracé et de la qualité de la neige. C'était sans compter sur ce maudit vent de nord et le brouillard très dense entre 1700 et 1900 m. Du coup, on se rabat sur une classique que nous ne connaissions pas. Malgré une visibilité nulle au sommet, on y fera du bon ski sur les 80% de la descente. L'occasion de dire que cet itinéraire pour débuter est une petite merveille, surtout quand l'enneigement est excellent comme cette année : 1m de neige tassée au bas mot vers 1200 m !

2.1/R/E1

950 m

NMO

21

Roche du Coin
1991 m

(Vercors)

versant ouest

le 25 janvier 2009

La roche du Coin n'est pas un sommet à proprement parler mais un épaulement ainsi nommé au sud de la Petite Moucherolle. Avec le vent qui soufflait aujourd'hui, j'ai en effet préféré abandonner mon projet initial de boucle vers les rochers de la Balme et profiter de la poudre, exceptionnellement légère en-dessous de la limite de la forêt. C'est ainsi qu'après cet itinéraire réalisé à l'aube, je suis reparti vers un autre spot faire quelques virages dans les prairies de moyenne montagne.

2.2/R/E1

1400 m

20

Crocs - Rochers de l'Ours
2038 m

(Vercors)

faces ouest

le 21 janvier 2009

Parti pour un petit enchaînement je trouve un joli site d'hivernage de chevreuils qui me vaudra un petit détour, et de longues minutes passées à les observer et les photographier (voir regarder). Du coup, je suis forcé, compte tenu de l'heure de départ tardive, de réduire le programme à deux sommets. Aucun regret car je me serai fait plaisir toute l'après-midi, d'abord par de belles observations donc, ensuite par la neige excellentissime (ce n'est pas tous les jours que ces pentes sont recouvertes de 30 cm de poudreuse ultra légère et tombée sans le moindre souffle de vent) et puis par la rencontre de mon ami Philippe sur les pentes des rochers de l'Ours avec qui je finirai la montée et descendrait sur la Conversaria. Enfin, dernière petite satisfaction personnelle, celle d'avoir pu skier deux lignes que je n'avais pas encore descendues ce qui porte à 7 le nombre de lignes (et là je commence à en avoir fait le tour - quoique !) répertoriées sur le grand panneau ouest de ces deux sommets. C'est dire la qualité de ski ici !

4.1/PD/E2

1500 m

PPY

19

Arête de l'Evêque 2002 m
- Tournetalon

(Belledonne)

combes nord-ouest

le 19 janvier 2009

Ce fut ma fois une belle sortie de ski, en raison des 10 cm de neige légère recouvrant un fond dur mais pas trop et en bonne liaison avec celui-ci. Comme le télésiège des Plagnes était en réparation suite à un déraillement, les pentes des Plagnes et de l'arête de l'Evêque étaient vierges et j'ai pu tracer "mes" petits couloirs, ceux-là même où j'ai appris à skier il y a maintenant plus de 15 ans. Idem pour le côté Grand Collet où le peu de monde m'a permis d'avoir entièrement vierges les combes nord et nord-est. De quoi faire sa trace.

4.1/PD/E1

2800 m

 

18

Gerbier
1950 m

(Vercors)

combe nord-est

le 12 janvier 2009

Comme chaque année, il ne faut pas manquer de faire un moins une sortie pleine lune. Lio est partant et c'est vers 21h que nous démarrons de Prélenfrey. L'éclairage est parfait et nous permet même d'observer une harde de chamois dans la face est du Gerbier. La neige est excellente dans le petit couloir qui mène 50m sous la crête, entre les Sultanes et le Grand couloir est. Et comme il n'y a aucune trace, nous avons le privilège de poser de beaux virages, aussi rapides qu'en plein jour, dans 25 cm de poudreuse vierge, non sans avoir bu une infusion chaude suivie d'un petit génépi au sommet.

3.3/PD-/E2

900 m

LAL

17

Grand Chapelet
2402 m

(Ecrins)

couloir est et face ouest

le 10 janvier 2009

Première sortie avec Thibaud et déjà un grand souvenir. Ca commence par quelques doutes sur la course choisie et en voyant plusieurs voitures manoeuvrer sur le parking de départ alors que j'avais vendu la balade à mes amis comme tranquille ! Mais il y a de la place pour tout le monde sur cette large face ouest du Grand Chapelet, d'autant que ce "tout le monde", s'avère être la fine équipe de Philippe Bouvat : Dominique Duhaut, Philippe Peyre, Jean-Paul Martin, Denis Perraud et Serge Ravel. Deuxième bonne surprise : la poudre promise est là et en quantité supérieure à ce que j'espèrais. En plus, le manteau semble très sain ce qui me permet de tirer une grande diagonale dans le haut, évitant le petit crochet par le Petit Chapelet fait par nos deux prédecesseurs qui ont fait la trace. Troisième surprise : il s'avère que les deux traceurs sont connus eux-aussi : il s'agit d'Etienne Lauras et de Daniel Mestrallet. Toute la bande est réunie un moment au sommet puis se sépare en fonction de la voie choisie. Nous skions le couloir ENE en condition plutôt moyenne (neige soufflée dense) mais cela s'améliore au fur et à mesure de la descente pour être excellent dans le cône. Remontée par la combe au sud et deuxième Chapelet avant une descente de grand ski dans la face ouest. Petit bémol personnel : un caillou traître qui défonce un de mes skis. Je réussis quand même à rentrer sans gêne et, comme une belle journée ne pouvait se finir autrement, trouve un maître de la réparation à la Boîte à skis qui me promet que le matos sera comme neuf. Avec JM Taupiac, Thibaut et Rémy

4.1/PD/E2

1800 m

JMT
Tibo
Rémi

 

16

Rognon - Côte Belle
1851 m

(Dévoluy)

couloir nord et face ouest

le 4 janvier 2009

Partis pour le Rognon vu d'en-face (sortie précédente), on découvre un petit couloir ouest sortant au sommet de Côte-Belle. On décide de le gravir préalablement afin de le repérer pour le skier au retour. Puis nous allons au Rognon où nous découvrons un couloir nord extraordinaire. Pourquoi aller chercher ces pentes en altitude en plein hiver, parfois au prix de risques nivologiques importants alors que les Préalpes recèlent de tels trésors à portée de main ? Ce couloir, nous ne savons pas s'il passe en bas. Sur la carte, ça pourrait déboucher mais c'est raide et ce serait plutôt par une rampe à gauche. il est tard (16h15) mais on décide d'aller voir. Si ça ne passe pas, on remontera. Le haut est fantastique : 40-45°, neige froide extra, petit ressaut à sauter avec réception dans du 45°. On se régale et du coup, je ne prends pas le temps de sortir le gros appareil du sac pour prendre des photos. La suite est toute aussi belle : le couloir amorce un colimaçon de toute beauté. D'abord nord puis nord-ouest, puis ouest. En franchissant une contre-pente à 50°, nous découvrons une rampe qui va nous permettre de sortir skis aux pieds. Génial ! Il nous reste 20 minutes de soleil. Juste le temps de remonter à la crête de Côte-Belle, d'admirer le coucher du soleil au sommet, de skier le couloir remonté auparavant et de rentrer au crépuscule à la voiture. Une très belle course !

4.3/PD+/E3

1000 m

JMT

15

Salut du Jocou
1706 m

(Jocou)

face est

le 4 janvier 2009

Partis pour le Jocou, on déchante une fois arrivés au col du Salut : le sommet est littéralement pelé par le vent. Du coup, on se rabat sur ce satellite et sa face est en neige plutôt dure malgré quelques portions un peu poudreuses en-haut. Mais on ne regrette pas le déplacement car c'est une bien belle sortie de faible dénivelé, très skiant de haut en bas et bien panoramique et le paysage est superbe avec les arbres entièrement givrés. En descendant, on observe en face le Rognon bien éclairé et mieux enneigé que le Jocou. C'est alors notre objectif de retour à la voiture (voir sortie suivante).

2.2/E2/R

600 m

JMT

14

Ranc des Agnellons

(Vercors)

face est

le 3 janvier 2009

Comme il vient de neiger quelques centimètres au-dessus de 1500 m, je me décide à ressortir les skis de rando lors de cette matinée de libre. Je n'avais jamais fait le ranc des Agnellons, rideau pourtant bien visible depuis Grenoble. C'est chose faite, avec déjà l'envie d'y retourner pour faire la voie de gauche, la plus raide, la plus exposée, et celle qui sort la plus haute sur la crête, au-dessus du pilier de la double-brèche. Pour l'heure, il n'y a pas assez de neige et surtout, j'ai pris mon sac photo pour faire de l'image et sur celui-ci, il n'y a aucun portage de ski. Je finis quand même skis sur l'épaule dans le petit couloir terminal, trop étroit et trop raide pour être fait en peaux. C'est une très belle face du Vercors, à faire et à refaire. Côté ski, et c'est là la bonne surprise, on retrouve de beaux gestes grâce aux 5 cm récemment tombés et qui adoucissent bien les choses. Mis à part le haut où l'on touche régulièrement le fond glacé et la forêt croûtée glacée, ce fut bien agréable.

4.1/E3/PD

1000 m

 

13

Tabor - Piquet de Nantes
2389 m

(Taillefer)

boucle de la Mer

le 28 décembre 2008

J'avoue ne pas avoir très envie de skier avec ces conditions de neige dure mais cela fait toujours plaisir de faire une petite sortie avec Marc. Connaissant son côté carnivore, je lui propose de partir de plus bas que la station de St-Honoré, départ habituel pour cette course, et de descendre davantage dans la forêt du versant est. Pour le reste, l'itinéraire est relativement classique : montée au Tabor (par la face ouest bien pelé au lieu de sa voie normale pour changer), descente couloir sud et retour par le piquet de Nantes et une de ses combes ouest. Au final, une belle sortie mais, pour la première fois de la saison, des descentes pas terribles, en neige très dure, ne tolérant pas la faute dès 40° voire même en-dessous dans certains passages très peu accrocheurs. Pourvu qu'il reneige vite.

4.1/E2/PD

1900 m

MZM

12

Traversée intégrale de la Chartreuse


2062 m

 

De Grenoble à Chambéry

par la dent de Crolles et la réserve des Hauts

 

le 22 décembre 2008

Cette fois, c'est le bon jour. Encore une nuit difficile, reveillé par ma fille à minuit mais la motivation est plus forte. Départ à 4h de Grenoble, au niveau de l'arrêt de tram de l'Ile-Verte.
Il nous faut deux heures, en baskets, pour gagner le sommet du Saint-Eynard en portant les skis, sans forcer étant donné l'ampleur de la journée qui nous attend. On y fait une première pause en plein brouillard puis on s'équipe en mode skis pour la première descente vers le Sappey. Comme c'est la nuit, on ne cherche pas à faire les sangliers : on suit la route puis les pistes de fond. Un peu de skatting et nous avons dépassé le village. Il est temps de mettre les peaux pour monter à l'Emendras. Il y fait froid et c'est tout givré. La descente qui suit se déroule sur la piste de fond jusque sous le col du Coq. Dans les portions qui remontent, on se dit qu'avec des skis nordiques, on aurait déjà gagné une demie-heure. Oui mais pas sûr que ce soit payant sur l'ensemble de l'itinéraire, sans compter l'énergie dépensée en skatting. Il faudrait pour cela y être entraîné. Le jour nous surprend au col du Coq. La montée à la dent de Crolles nous laisse admirer la mer de nuages. Sous le pas de l'Oeille, nous perdons beaucoup de temps. Par souci d'économie de poids, j'ai choisi de ne pas prendre de matériel de neige (piolet, crampons), oubliant que Joël n'est pas aussi à l'aise dans les couloirs glacés qu'en course à pied. Aussi, il assure chacun de ses pas dans les traces, plantant ses skis avec les mains à chaque pas en avant, pour être sûr de ne pas partir en cas de glissade. Faut dire que la chute n'est absolument pas permise ici. Une petite pause s'impose après ce moment de tension pour mon compagnon. Il est 10h00 quand nous nous laissons glisser vers la cheminée de Paradis, sésame obligatoire pour la suite. Le passage est facile : la cheminée est tapissée de neige : il s'agit de remonter un petit couloir avec une étroiture où l'on tombe le sac pour passer. On se fait passer le matos à la main et on continue. La suite est très belle sur les hauts plateaux jusqu'au col de Bellefond atteint par une remontée. La descente versant nord semble bien stabilisée par le redoux. Tant mieux car c'était le passage aléatoire du point de vue nivologique, de la traversée. Rapidement, nous sommes dans le vallon de Marcieu. Il faut tracer sur ce faux-plat descendant mais on s'enfonce peu et arrive même à glisser sur certaines portions. On en prend plein les yeux tellement c'est beau. On croise au moins une vingtaine de mouflons. Il est 12h30 et nous faisons la plus grosse pause de la journée afin de nous ravitailler. Après un peu de pousse-pousse dans les sapins, il faut remettre les peaux pour remonter vers la somptueuse prairie du habert de la Dame. Les sangliers y ont fait de sacrés retournements de terre ! Nous décidons de descendre par le chemin de Tracarta et d'aller visiter le secteur du col du Cucheron plutôt que d'aller au plateau du Pinet et de faire, probablement en partie à pied, la descente de l'Alpette. Pour Tracarta, ça passe skis aux pieds mais c'est vraiment pas du ski facile ! On arrive tant bien que mal aux Varvats où nous faisons le plein d'eau. Il est 14h30 quand nous repartons. Une courte remontée puis c'est la descente sur Saint-Pierre d'Entremont. Nous arrivons exactement au pont du Lac. Les 500 m de remontée qui suivent nous amènent au col du Cucheron en visitant plusieurs hameaux sympathiques. Le froid se fait de plus en plus présent dans ce versant est repassé à l'ombre vu l'heure et on s'habille au col avant la courte descente puis une partie de skatting puis à nouveau une petite descente pour traverser le plateau des Déserts. C'est d'ailleurs le seul endroit de la traversée où nous rencontrerons du "monde" : des enfants font encore de la luge avant la nuit. Dernière remise des peaux jusqu'au col du Mollard où nous arrivons alors que la lumière commence à manquer. La descente forestière plein nord, bien que facile, met nos cuisses à contribution car la neige est croûtée et on n'y voit pas grand chose. Les frontales sont rapidement allumées. Un 4x4 récemment passé en partie basse n'arrange pas les choses puisqu'il faut se méfier des ornières gelées ! Mais tout s'enchaîne et on finit par retrouver des champs qui, après quelques franchissements de clôtures, nous amènent à St-Cassin. Il est 18h15 et il nous reste 6 km jusqu'à la gare de Chambéry. On se pose, on met les chaussettes sèches et les baskets, les skis sur le sac, on grignotte un 'ti truc, on boit un bon coup et nous repartons en petite foulée, carte à la main afin de prendre les bonnes routes et les bonnes rues pour suivre le chemin le plus court. Nous attraperons le train de 19h49 pour rentrer. Un très beau voyage, à ce jour mon plus long périple de ski à la journée, dont le dénivelé ne reflète pas la véritable longueur : on a fait 71 km de parcours quand même et, grosse surprise, je n'éprouve qu'une légère fatigue. Ce genre de voyage pourrait donc bien être le prélude à d'autres itinéraires de la sorte.

3.2/E3/PD

3600 m

71 km

 

 

JCR


11

Croix de l'Alpe 1821 m

(Chartreuse)

versant est

le 20 décembre 2008

En raison d'un coup de moins bien (manque de sommeil + intestins malmenés), nous avons choisi de faire une journée paisible et de reporter à lundi la traversée de Chartreuse avec Joël. La neige n'allait pas être terible ; aussi, j'ai choisi pour mes amis sudistes auxquels Nico s'est ajouté une balade intéressante au moins pour les yeux. Faut dire que la traversée de cette vire pour se remettre dans l'axe du petit couloir permettant de sortir à la croix de l'Alpe est de toute beauté. Descente pas facile, surtout pour Jeannot qui skie une fois par an. Neige lourdasse en forêt et des quantités ne permettant pas encore toutes les fantaisies. Heureusement, l'objectif initial, de prendre l'air dans un joli coin futparfaitement atteint.

2.3/E3/R

900 m

JCR
JSC
NMO


10

Granier
1933 m

(Chartreuse)

pas de la Porte

le 13 décembre 2008

Sortie décidée au dernier moment avec Marc après une matinée en famille. Le départ, tardif, va nous obliger à ne pas traîner. Il y a quand même 1100 m mais heureusement, la course a été tracée la veille par des copains et c'est pour ça qu'on l'a choisie. Au départ, on perd encore du temps à dégager un gars qui a mis sa voiture dans un bourelet de neige. Il est 14h30 quand nous attaquons cette course dont l'horaire Toponeige, réputé relativement conforme à la réalité pour un randonneur confirmé, est de 5h30. Oui mais cet horaire tient compte d'une pause au sommet : nous n'en ferons pas. Il tient compte aussi d'une petite recherche d'itinéraire à la montée. On peut raisonnablement le ramener à 4h30. Il faudrait gratter 1h30 encore mais cela nous paraît abordable. Au final, la trace est nickel même s'il faut la refaire sur le plateau sommital où le vent a soufflé. Le cheminement est magnifique sur les vires du pas de la Porte et sur le plateau du granier. Attention toutefois aux sciallets dont certains sont très profonds ! La neige s'est un peu densifiée mais le ski reste excellent à la descente. La forêt est super ludique. Au final, c'est une des plus belles courses de Chartreuse et la voiture nous revoit alors qu'il fait toujours jour, 2h25 exactement après notre départ. Ca fait du bien aussi de temps en temps de transpirer.

3.2/E3/F

1100 m

MZM


09

Moucherotte
1901 m

(Vercors)

couloir sud-ouest

le 12 décembre 2008

L'objectif était de faire une sortie rapide le matin pour ensuite aller montrer toute cette belle neige fraîche à ma fille Stella. Le Moucherotte est à portée de main. En plus, j'ai deux alliés ce matin : d'abord la pleine lune qui va me permettre de monter de nuit sans frontale et ensuite, la trace est faite pour le retour bien plat du couloir sud-ouest vers St-Nizier (je ne voulais pas descendre par la voie classique). Départ donc au clair de lune, lever de soleil au sommet (lumière pas terrible, flux de sud oblige) et descente par le couloir encore poudreux mais déjà sous les assauts du vent. 9h30 pile poil à la maison pour une suite en famille.

3.1/E1/F

800 m
08

Gros Martel
1565 m

(Vercors)

versant est

le 10 décembre 2008

Avec ces chutes de neige exceptionnelles pour l'époque, il n'a avait pas grand chose à faire, sans risques, que de rester en forêt. Pour bien connaître le coin je sais que la forêt de Méaudre, celle qui recouvre la montagne séparant le village le plus froid de l'Isère de Rencurel à l'ouest, est parfaitement skiable. Les arbres ne sont jamais serrés et il est même ludique de s'y rendre en hiver. Le ski était même très bon avec ces paquets de neige poudreuse. En fin de journée, on relevait 40 cm de neige fraîche à partir de 900 m sur le nord Vercors. Un début de saison tout simplement excellent (8 sorties sur 8 en poudre) et exceptionnel ! Le plus difficile fut quand même de monter sur le plateau vu l'état de la route dès la sortie de Grenoble.

1.2/E1/R

700 m


07

Peyre Rouge - Montaveilla - Parquet - Mont Aiguille

(Vercors)

Bachassons - Selle - Aupet

le 7 décembre 2008

Quelle sortie ! Partis avec JC de nuit à la frontale, nous débouchons au pas des Bachassons après 800 m de trace dans la neige poudreuse. Le ciel est rose et le Grand Veymont révèle toute sa splendeur avec l'aube. Nous décidons d'aller au petit sommet de Peyre Rouge afin de contempler le lever de soleil. Nous y resterons plus d'une demie-heure. Et puis, c'est parti pour une petite traversée nordique en direction du sommet de Montaveilla. La lumière est splendide. La première vraie descente se déroule dans le versant est du pas de la Selle et ce, jusque dans la forêt sous le mont Aiguille. Là, nous remettons les peaux et remontant une grande clairière qui va nous amener très haut, tout près du sommet des rochers du Parquet, défendu par une petite falaise. La descente par ce même itinéraire est splendide : toute en poudre, elle est vite avalée. Trosième montée, cette fois jusqu'au col de l'Aupet puis jusqu'au départ de la voie normale du mont Aiguille, et troisième descente, toujours en bonne neige, jusqu'à la voiture garée à la Bâtie. Une grande matinée de ski d'hiver et de contemplation.

3.1/E2/F

1700 m

JCP

06

Brisou - Baconnet
1808 m

(Vercors)

boucle de Gresse

le 3 décembre 2008

Ne voulant pas aller en alttude compte tenu de la nivologie actuelle, j'opte une fois de plus pour le Vercors. D'abord parce que j'aime ce massif, mais aussi parce que je me rends compte qu'il me reste encore pas mal de courses à découvrir. Au Brisou, avant l'ouverture du téléski, on peut remonter la piste et choisir au choix une des nombreuses lignes possibles issues de la crête. J'ai aussi trouvé un autre itinéraire totalement en-dehors de la station : pour une autre fois. Sans repasser à la voiture, j'ai enchaîné sur le Baconnet : je ne connaissais pas non plus l'itinéraire qui passe par Uclaire et le Puits. Au final, deux petites courses de niveau 1.1 mais bien skiantes, et l'occasion de signer mon 8è mois de ski dans le Vercors sur l'année 2008.

2.1/E1/R

1200 m



05

Petite Moucherolle
2156 m

(Vercors)

versant ouest

le 30 novembre 2008

En ce week-end très venté, il fallait bien faire une petite sortie, au moins pour voir l'enneigement du Vercors jusque là resté un peu en retrait des autres massifs. Eh bien, ce que l'on peut dire, c'est qu'à altitude égale, le Vercors a maintenant bien rattrapé son retard. Les combes commencent à être bien remplies et je n'ai touché qu'une seule fois et encore, superficiellement. Côté météo, la visibilité était très bonne mais le vent de sud, sensible dès le départ, était tempêtueux au sommet (déplacement à contre-vent très difficile). Bon ski à la descente malgré une neige densifiée par le vent, meilleure dès que l'on passe sous la limite des arbres.

2.1/E1/R

1000 m




04

Dent du Corbeau
2286 m

(Lauzière)

versant est

le 26 novembre 2008

Joël, de passage à Grenoble, m'avait annoncé qu'il prendrait ses skis. Bonne nouvelle, j'allais pouvoir lui proposer une sortie poudreuse en Lauzière, là où il y a de la neige en ce moment. Dès 700 m, altitude du parking, on en mesure près de 30 cm. A la sortie de la forêt, la couche est conséquente et l'on passe sans aucune touchette. Au final, une très belle sortie matinale avec 1600 m de poudre qu'il a fallu tracer à la monter, pour le plus grand plaisir de la descente : une neige hivernale impalpable.

2.3/E1/R

1600 m

JCR



03

Taillefer
2857 m

(Taillefer)

versant ouest

le 15 novembre 2008

Après un petit départ en octobre, la saison de ski semble cette fois définitivement commencée, d'autant qu'il y a de la neige de manière durable plus à l'est si toutefois elle venait à manquer du côté de Grenoble. Mais n'ayant pas envie de faire des heures de bagnole pour une balade à ski, le Taillefer semblait le seul objectif réalisable sans portage. Cela fait trois semaines que je l'observe de mon balcon et qu'il me semble bien mieux enneigé que Belledonne, pourtant si proche. En plus, la route monte à 1700 m et est à priori sèche : on devrait monter en voiture jusqu'au point haut. Le départ se fait peu après midi pour profiter du soleil sur ce versant ouest. Il fait même chaud jusqu'à ce qu'on récupère le vent en haut de la crête de Brouffier. Celle-ci est en conditions exceptionnelles de neige poudreuse d'automne. Malgré des quantités limites en bas, on devrait skier à la voiture sans abîmer les skis et le tout dans une poudreuse de cinéma. Au-dessus, deux piétons font demi-tour dans le pas de la Mine qui semble pourtant en bonnes conditions. On décide de monter droit dans le couloir ouest de la croix Pinelli afin de parcourir l'esthétique crête du Petit Taillefer. Une courte redescente puis c'est la dernière pente avant le sommet, curieusement bien abrité du vent de nord-est. La descente est sympa mais le ski moyen jusqu'au pas de la Mine où ça devient un peu mieux et surtout le meilleur pour la fin : l'excellente neige sur Brouffier avec, en prime, le ski au soleil couchant : somptueux. Avec Nico Mossière.

3.2/E2/PD+

1400 m

NMO



02

Crête de Gonson
1578 m

(Vercors)

versant est

le 30 octobre 2008

On profite de cette chute de neige précoce, abondante (30 cm à Méaudre, 75 cm à 1500 m) mais ne permettant pas de s'aventurer dans la plupart des vallons garnis de cailloux, pour se balader sur ces prairies herbeuses, avant l'ouverture de la station au mois de décembre. Ce matin, au départ de Méaudre, l'éclaircie était superbe entre 7h et 10h si bien qu'on (il y avait aussi un gars du village en skis/raquettes) a pu profiter d'un panorama somptueux sur le val d'Autrans et celui de Rencurel. De très nombreuses traces de cerfs et chevreuils, sans doute déboussolés par cet or blanc d'octobre. Côté températures, Méaudre méritait bien son surnom de frigo isérois avec -7°C au petit matin.

1.1/E1/R

600 m



01

Grand Cheval
1850 m

(Vercors)

versant ouest

le 29 octobre 2008

Avec 15 jours d'avance, cela ressemble à la première sortie de la saison précédente. Si cette chute de neige pouvait laisser augurer une saison aussi belle que celle de l'an dernier, alors je suis preneur. C'est en tous cas la première fois que je skie dans le Vercors en octobre. L'enneigement reste toutefois limite : 20 cm au stade de neige, 40 cm en haut : de quoi skier uniquement sur fond herbeux comme c'est le cas ici. En tous cas, il y a deux jours, j'étais quasiment au même endroit (au Moucherotte mais sur l'autre versant, en face est) pour de l'escalade. Quel régal de vivre dans une région dont le climat rend possible de tels contrastes !

1.1/E1/R

500 m



ADE : Aurélie Dariel (1)
DBL : Daniel Berthollet (2)
DRO : David Ronayette (3)
JCP : Jean-Christophe Pérès (1)

JCR : Joël Crose (4)
JBO : Jean Bouchet (1)
JMT : Jean-Marc Taupiac (3)

JSH : Jean Schoenenberger (1)
LAL : Lionel Allemand (1)
MZM : Marc Zelsmann (5)
NMO : Nicolas Mossière (9)
PPY : Philippe Peyre (1)
SMA : Serge Maraval (1)
sorties seul (12)

Cumul dénivelé saison : 70700m