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  Grimper 2002

(sorties classées par ordre chronologique décroissant)

Cumul déniv : 25000m (dont 5000 d'escalade rocheuse)

 

20

Candelle (Calanques)

enchaînement d'escalade le 28/10/02

Par une belle journée (fort vent de nord mais chaleur en faces sud), avec Cédric Tassan, j'ai réalisé un beau parcours d'escalade : 450 m de dénivelé rocheux d'une difficulté globale TD. Ca commence par la traversée de la commune : cette voie démarre à l'extrême est de la plage des Pierres-Tombées (Sugiton) et traverse sur 8 longueurs avant de remonter vers les pentes sous le socle de la Candelle. Récemment rééquipée sur rings, elle se déroule sur un excellent rocher au-dessus de l'eau. 5c maxi. Ensuite, 5 minutes de marche nous ont mené au socle de la Candelle où nous avons réalisé la voie Gutemberg : c'est superbe (4 grandes longueur en 6a/6a+ max. sur 140m de haut, spits de 10). De la verticalité et du bon rocher. Et moins de monde que dans le Temple ou la Civa, classiques voisines où ça a pas mal parpiné en raison du nombre de cordées : casque recommandé ... et vigilance. Enfin, 10 minutes supplémentaires dans la garrigue et l'on se trouve au pied de la face sud de la Candelle. La cheminée Bouisson, haute de 110m, n'est pas très dure (5c max.) mais c'est une des voies historiques qu'il me restait à faire, et puis, elle est pile dans l'axe de la sortie de la Gutemberg. Attention, là, le rééquipement est espacé : prévoir qq coinceurs et sangles. Sortie originale dans la cheminée (coincements, 5b). En résumé, une bonne idée d'enchaînement et retour sur Luminy après 15 bien belles longueurs (un rappel de 18m pour descendre de la Candelle en versant nord).

Images...

Cédric en action dans la Candelle. Dans le deuxième mur de la traversée de la Commune, toujours dans la commune (L7), dans L2 de la Gütemberg, dans le dièdre un peu plus haut et sortie du socle.

19

Dévoluy...

le 16/10/02

Sortie - repérage pour la saison d'hiver sous un ciel bien maussade. Mais les précipitations tardent à arriver. Espérons que la nuit apporte un peu de neige en montagne. Les couleurs de l'automne semblent à leur maximum, les névés à leur minimum. Dénivelé total : 1300m.

18

Pic Saint-Michel 1966m (Vercors)

Voie du Photographe le 05/10/02

C'est encore une des belles classiques du Vercors. La voie remonte l'éperon situé à gauche de la zone surplombante de la face est. Approche depuis le pré du Four (au-dessus de Claix, vite fait en bagnole depuis Grenoble) avec retour par le sentier du col de l'Arc (approche possible aussi depuis Lans-en-Vercors). La voie commence par une succession de cheminées, pas si faciles que ça puis se poursuit par de belles dalles fissurées. Les longueurs peuvent être côtées comme suit : III ; 6b>V/A1 ; V ; 6a ; IV+ ; 6b>V/A1 ; IV ; IV+ ; II. Des spits ont été posés ça et là (notamment au relais) et les pas durs sont protégés par des pitons pas toujours très bons (vieux et/ou à cravater pour certains). Globalement, nous avons toutefois peu utilisé les coinceurs et les friends emmenés. Prévoir également qq sangles voire un étrier pour passer plus commodemment les (courts) pas d'artif. En libre, ces deux pas sont à tenter si on est bien au-dessus du niveau vu l'état de certains points. Côté esthétique, la voie est magnifique : très belles vues, passages variés, très bon rocher. Réalisée avec Mathieu Plateig et David Ronayette pour qui c'était la première expérience en grande voie aventure. La voie peut être côtée TD pour une hauteur de 250m environ du pied de la paroi au sommet (compter en haut et en bas 2*30m faciles).

17

Gerbier 2109m (Vercors)

Voie des Tichodromes le 14/09/02

Cela faisait longtemps que je voulais y aller. N'ayant pas personnellement un niveau fantastique en escalade libre, cette voie avait attiré mon attention comme moyen abordable d'aller dans une ambiance particulièrement gazeuse. "Les Tichodromes" parcourt en effet le grand bombement jaune situé entre le Bouclier et la fissure en Arc-de-Cercle. C'est la zone la plus impressionante de cette montagne mythique pour l'escalade, la plus surplombante. Les diffcultés par longueur sont les suivantes (sont données les difficultés du topo de Coupé qui associe le A2 à de l'artif équipé mais à progression très lente et pénible, avec entre parenthèse les cotations d'artif moderne que nous proposons) : IV - A1/A2 (A1/V) - IV/A1 (V/A0) - V/A1 (V+/A0) - A1/A2 (A1) - A2 (A1) - A2 (A1) - A1/A2 (A1) - A2/IV (A1/V) - IV/A1 (6a>IV+/A0) - III (V-) - V/A2 (V/A1) - Puis sortie par les dernières longueurs de l'Arc-de-Cercle 30m à droite (100m, passages de IV maxi, attention aux pentes herbeuses et terreuses sur lesquelles il est possible de filer en bas de la face en glissant en chaussons - c'est d'ailleurs là où l'on se suppose que les regrettés Martinetti et Terray auraient glissé). Pour le matériel, nous n'avons pas utilisé de pitons mais il est toujours bon dans ce genre d'entreprise d'en avoir un petit assortiment. Attention également aux plaquettes : elles sont toutes en place à ce jour mais elles datent ! Si on en explose une, cela peut sentir le but ! Pour assurer, un tamponnoir et deux spits de 8 ne paraissent pas superflus. Un jeu de friends et de coinceurs rendra de précieux services dans les longueurs finales. Prévoir aussi quelques sangles, notamment pour répartir le travail des forces sur les points du relais (au moins deux vieux spits de 8mm datant de l'ouverture (1976) + 1 spit de 10mm récent par relais sauf R6 sur 3 spits de 8mm). Il faut ensuite deux étriers par grimpeur + bien sûr un fifi sur le baudriller pour se vacher. A noter que tous les points d'artif étaient en place ce 15 septembre. Côté dégaines, nous conseillons une trentaine de paires + une dizaine de mousquetons simples. Cela suffit largement sauf pour L8 (47 points !) où il est possible de ne pas mousquetonner tous les clous et de recupérer quelques mousquifs. Malgré le côté surplombant de la paroi (les pierres ne touchent pas le rocher jusqu'au bas de la face - c'est d'ailleurs très pratique pour les cordes que l'on laisse pendre), le casque est recommandé car il y a pas mal d'écailles instables et puis il y a la sortie. A propos d'écaille, se méfier en mousquetonnant les brins, de bien faire passer la corde au-dessus de l'écaille instable située au premier tiers de L8. Reste la question de l'horaire. Cela dépend bien sûr du niveau de la cordée mais il y a 5 longueurs où il est difficile de courir (L2 puis L5 à L8). Entre l'horaire (surprenant) du "Coupé" (7h - d'habitude, on arrive à tenir ses horaires) et celui, sûrement un peu dépassé des 100 plus belles de Cordier (15 à 18 heures), il y a une bonne différence. Avec Matthieu Plasteig, nous avons mis 10h. Nous avons attaqué la voie tranquillement vers 9h mais le temps de sortir au sommet et c'est la nuit qui nous prend. La descente n'est pas évidente. Suivre les arêtes jusque 50m après le point culminant où, après une courte remontée, on prend une sente versant ouest. Elle mène à une faille facile (la tubulaire) puis à un rappel de 30m. La sente continue ensuite versant ouest où nous l'avons perdue. Nous avons quand même réussi à rejoindre le vallon de la Fauge et le sentier du col de l'Œille où il faut remonter (30 minutes). Ensuite, descente côté sud-est et retour sur Prélenfrey par un bon sentier. Heureusement que nous avions les lampes frontales (à rajouter dans la liste du matos). Cela peut-être aussi amusant de bivouaquer dans la voie : superbe emplacement à R8. Pour la petite histoire : arrivée bien nases à la voiture à 23h30. Bivouac évité contrairement au pressentiment de Matthieu. Et première grosse escalade pour notre cordée qui restera un grand souvenir malgré le côté rébarbatif des longueurs d'artif. Difficulté d'ensemble : ED-, 400m

Images :

Matthieu en action dans les tichodromes. De gauche à droite : arrivée au relais, vu en plongée depuis la quatrième longueur, au départ d'une longueur, dans le mur gris de 40m et dans le gaz de la sortie.

16

Tête des Lauzières 2928m (Ecrins)

Arête des Amandiers le 22/08/2002

Un vallon peu couru, une escalade originale, de très belles vues sur le Pelvoux et les Ecrins, un cadre sauvage et l'arrivée sur un vrai sommet, un excellent rocher... tout était réuni pour faire de cette escalade une superbe balade. L'arête des Amandiers s'accède par la route forestière de Piolier puis de Ratière dans le petit massif calcaire de Montbrison à l'ouest de Briançon. Elle est orientée est et aboutit au sommet de la tête des Lauzières. En tout 400m de dénivelé mais l'escalade proprement dite s'arête après 250m. Le sommet s'atteint alors par une progression en terrain varié facile ; le tout dernier ressaut s'évite par la gauche ou se gravit directement (un pas de IV). Pour la voie proprement dite, l'équipement est excellent sur spits (avec quelques pitons dans les longueurs plus faciles). Cotations par longueur : 6a, 6b, V+, 6a, V+, 6a+, IV+, V+, V+, III (corde tendue en arête), V+. Cotation globale : TD+ (6a obligatoire). Malgré plusieurs échappatoires en cours de route, l'ascension reste très intéressante et de toute beauté. Cette voie mériterait d'être mieux connue mais chut, on y est tellement tranquille ! Descente par le versant nord (Terre déserte puis Peyre du Fey) qui ramène au vallon de Trancoulette. Prendre quelques coinceurs et sangles notamment pour les dernières longueurs. Avec Joël Crose qui renoue tout doucement avec les joies de l'escalade et de la troisième dimension après son tour du monde à vélo.

Dans le grand ressaut en V+ de L5.

15

Pointe Georges Debray 2954m (Ubaye)

Voie "Un grand silence frisé" le 21/08/2002

C'est une voie située à l'écart des points de grimpe connus en Ubaye. On y accède depuis le pont Vouté et le vallon d'Aval (un peu plus de deux heures de marche en moyenne) par un bon sentier de bourrins (tracé souvent droit dans le pente !). La voie, orientée sud-sud-ouest, reçoit le soleil vers 9h30 en fin d'été et ça fait du bien. Elle se développe sur près de 300m et huit longueurs (cotations légèrement revues à la baisse par notre cordée par rapport au topo original de Gérard Fiaschi : V+, V+, V, V, IV+, V+, 6a, 6a : TD). L'équipement est très bon (spits de 12mm) mais cela n'empêche pas d'être vigilant. Il était mentionné de grimper avec délicatesse. Cela n'est pas du à la finesse des passages mais à la qualité du rocher. Malgré une apparence très bonne, il est souvent feuilleté et les prises doivent être utilisées après inspection. En revanche, il est très adhérant. Nous avons pas mal nettoyé la montagne, souvent volontairement, parfois accidentellement (cf Jojo dans L1 qui part avec une écaille). La descente s'effectue en7 rappels dont deux décalés dans le haut. Attention à la corde (100m recommandés) dans les divers reliefs du rocher. Casque vivement conseillé. De ce fait la présence de plusieurs cordées à différents étages semble plus risquée qu"une rando à skis par risque 5 d'avalanche. Hormis ces quelques désagréments, le cadre, très minéral (face à de belles tours dolomitiques) est superbe, l'escalade intéressante et le sommet fierement dressé et bien pointu, que l'on touche après 10 derniers mètres en plein gaz. Et puis, c'est un des rares moyens intéressants de se rendre sur cette pointe. Une belle journée avec Joël "Big" Crose.

Images...

De gauche à droite, Joël dans L4, moi-même dans le pas de 6a de L7, à nouveau Joël dans la sortie gazeuse

14

Dôme de Bellefond (Chartreuse)

Voie "Eperon des Pins sortie Paraboule" le 15/08/2002

C'est une voie ouverte par Georges Nominé, pure lumière du rocher. Le rééquipement (prendre quand même un jeu de coinceurs et pas mal de sangles) concerne la voie jusqu'à la troisième longueur puis emprunte la variante de gauche (dite Paraboule) ouverte en trois longueurs également par Benoît Chamoux (la cheminée de la voie classique sur la droite du pilier ne semblait pas rééquipée). C'est tout simplement superbe ! 200 m d'escalade en tout avec un rocher exceptionnel de bas en haut, c'est rare en Chartreuse ! Sûrement une des plus belles voies du massif. La sortie dans les cannelures est exceptionnelle. La difficulté oscille dans le V "Nominé" (donc souvent du 6a) jusqu'à la vire médiane. Ensuite, le pas de 6c en dalle passe en artif pendule (A1 court). L'avant-dernière longueur présente un peu de V+ avec des spits plus éloignés. Difficulté globale : TD (V+ obl.). Approche depuis la Bathie par la sente du Petit-Tas (pas facile à trouver en montée peu après l'embranchement de la sente des Charassons). Descente par la dépression du Petit-Tas (un rappel de 45m ou mieux pour bien rappeler la corde, deux plus courts - équipement(s) en place sur arbre(s)). Avec Volodia Shahshahani.

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De gauche à droite, Volodia dans les Pins : confortable relais dans la voie bien nommée, on passe comme on peut dans le crux en 6c et la sortie verdonesque après une longueur superbe de 45m en 6a.

13

Chamechaude 2082m (Chartreuse)

Voies : Pilier Tobey et Pilier Gris " le 13/08/2002

Deux voies "historiques" de Chamechaude. Belle ambiance, rocher meilleur qu'il n'y parait et bon équipement donc pas de stress (scellements dans le Tobey et spits et pitons dans le Gris - prendre éventuellement un petit jeu de coinceurs). Les difficultés sont assez proches (deux pas de 6a patinés dans le Tobey - ou AO - et donc une voie TD- (V obl.) de 180m d'une part et un peu d'artif facile dans le pilier Gris - 6b max. en libre - avec du V+ obl. (TD pour 140m)). Au total, un peu plus de 300m d'escalade intéressante réalisée avec Matthieu Plasteig.

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Mathieu à Chamechaude, après une traversée délicate dans le pilier gris.

12

Sommet Rouge (Ubaye)

Voie "les potes âgés" le 08/08/2002

C'est encore une très belle voie, un peu moins belle que sa voisine "Festival", un peu plus courte aussi (350m) et plus facile (TD+, V+ obligatoire, 6b max.). Néanmoins, c'est une des très belles escalades de l'Ubaye sur un superbe calcaire mis à part la 11è longueur en rocher très douteux. L'équipement est excellent, sur spits de 12mm avec des points rapprochés dès que l'on approche le 6. L'attaque se situe à l"aplomb de l'épaulement du sommet Rouge visible depuis le parking (départ du vallon des Houerts, accès en 1h30 au pied de la voie). L1 : V+, L2 : 6a+, L3 : 6b, L4 : V, L5 : V, L6 : V+, L7 : 6a (un pas de 6b), L8 : V, L9 : V+, L10 : V+/6a, L11 : 6a, L12 : sortie en IV+/V à gauche ou, comme nous, par la directe : 6a (un pas de 6b). La descente se fait en rappels (équipés). Avec une corde de 50m, nous avons réussi à ne tirer que 9 rappels. Attention aux nombreux blocs posés sur les vires. Voie réalisée avec Philippe Boric.

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De gauche à droite, Philou en action : dans la troisième longueur en 6b, dans un beau passage en dalle et sur le superbe rocher à gouttes d'eau de la dernière longueur.

11

Bric-Bouchet 2997m (Queyras)

Arête sud le 07/08/2002

Des conditions hivernales (fort vent d'ouest, grand froid - 2°C à Valpréveyre le matin, pare-brises givrés !) mais grand beau temps pour cette très belle escalade. L'ensemble n'est pas difficile (une longueur de 25m en IV en cheminée puis quelques pas de III par ci par là). Qq spits sont présents, à compléter avec des sangles et deux ou trois friends. Le rocher est vraiment superbe et les vues magnifiques. La cotation globale se situe dans le AD- pour tout de même 350 m de dénivelé depuis le col Bouchet. Descente par la voie normale (facette nord-ouest) pour revenir à notre point de départ (Valpréveyre). Réalisée en 1h30 avec Maud Colin, Nathalie Morand, Joël Crose (eh oui, c'est le retour du "Gros") et Jean Schoenenberger. Observation d'un vol migratoire de plus de 130 milans noirs au sommet du Bric. Dénivelé total : 1200m.

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Nath se caille dans la cheminée, Maud sur l'arête sommitale

10

Arêtes de la Bruyère 2619m (Cerces)

Traversée le 25/07/2002

C'est une très belle voie, pas très difficile avec des vues superbes. Une première longueur à trois options (IV+ à V) puis une arête sur laquelle on évolue (parfois aussi sur des vires versant sud) avec des pas ne dépassant jamais le IV. Un rappel intermédiaire dans une brèche (15m), évitable en désescalade puis par un saut (un peu impressionnant) par-dessus la brèche. Des pitons sont en place aux endroits clefs mais il faudra emporter un peu de matériel. J'ai tout réalisé en solo (sans corde, même dans le sac) mais j'avais l'info de quelqu'un que je connais et qui l'avais réalisé ainsi. Dans ce genre d'entreprise, où l'on n'a pas le droit à l'erreur dès le 5è mètre, il est impératif d'avoir des infos parfaitement fiables, certaines cotations pouvant être surprenantes. Pour éviter l'imprévu, le mieux est d'attaquer avec un baudar et une ou deux longes puis d'avoir quand même un brin de corde dans le sac. Vu une étagne (= femelle bouquetin) avec son cabri dans la descente qui demande un rappel de 25m ou une désescalade expo en III. Pour l'approche, je suis parti du pont de l'Alpe (environ 100 voitures au parking à 11h !) et suis monté par le vallon du plan Chevalier (cables en haut). Retour par le vallon du Rif. Dénivelé : 950m. Difficulté : AD.

9

Pavé du Chardonnet - Cîme du Raisin 2818m (Cerces)

enchaînement d'escalade : voies "Retour en Névachie + Le raisin giclera trois fois" le 23/07/2002

Par une belle journée, avec mon frère Cédric, nous avons réalisé un bel enchaînement d'escalade (TD, 500m pour 19 longueurs) dans le somptueux décor de la haute Clarée. Tout ça en 12 heures voiture-voiture, sans se presser. Départ de Fontcouverte et montée au Pavé par le sentier de la rive gauche du torrent du Chardonnet. La voie "retour en Névachie" est entièrement équipée sur spits en face sud-est. Pas très difficile (D+ pour guère plus de 200m), c'est finalement une bouse. Heureusement que le cadre est très chouette. Des longueurs herbues malgré qq pas intéressants et un itinéraire contre toute logique. Au sommet, un rappel de 15m (équipé) versant sud permet de redescendre par un couloir de caillasses. Ensuite, une petite heure à pied pour rejoindre la base de la face ouest du Raisin. Attaque de la deuxième voie à 12h (timing presque parfait quand on sait que le soleil la touche à 12h30). C'est un peu plus difficile (TD) mais très bien équipé dans les pas "durs" (6a max.). C'est aussi plus long (un peu plus de 300m). La voie tente d'éviter (avec réussite) les zones de vires mais l'ambiance n'y est pas. Pas de gaz et on a l'impression de chercher vraiment les difficultés. D'un autre côté, si on va au plus facile, il n'y a pas d'escalade dans cette face, impressionnante de loin mais pas assez "compacte" en réalité. En résumé, malgré le peu d'ambiance verticale, une voie intéressante en bon rocher, bien équipée et qui débouche sur un vrai sommet avec une vue imparable sur les Ecrins. Descente par l'arête sud puis un couloir versant ouest (rappel de 40m ou désescalade) qui ramène au col de roche Noire. Retour par le GR qui passe au refuge du Chardonnet et revient par la rive droite du torrent (décor reposant). Dénivelé total : 1400m.

Quelques photos prises par Cédric :

Premier pas de 6a dans "le raisin..."

Dernières longueurs en dalle au Raisin

Les frères Tassan au col de Roche Noire

Descente vers Fontcouverte

8

Tête de Gaulent 2867m (Ecrins)

voie "Gaulent-tement" le 19/07/2002

C'est une jolie voie, un peu courte (200 m de la base au sommet de l'antécime, dont les 30 derniers mètres très faciles). Mais le cadre est très beau et reposant (pâturages bien verts avec en plus, la vue sur le Queyras et le Viso tout enneigé après le dernier retour d'est). L'accès se fait par le vallon de Tramouillon (le Ponteil). La marche d'approche est correcte (une grosse heure) et l'équipement excellent (Cambon). Rocher super adhérant même très abrasif. On descend dans la voie en 5 rappels. Corde de 50 m conseillée. Difficulté max. : 6a, global : TD. Avec François Thirion.

7

Monte Viso 3841m (Piémont)

tour et sommet les 11-12/07/2002

Réalisation du sommet puis du tour en moins de 24h. Départ 15h30 de Pontechiannale, sommet 21h par la voie normale (PD, balisée). Tout en baskets (avec crampons lanières dans le sac qui serviront un peu lors de la descente le lendemain matin). Bivouac extraordinaire au sommet. Attention, il faut un bon duvet et il n'y a pas de place aménagée. C'est donc pas le grand confort. Au lever du soleil, redescente puis tour par le refuge Sella, le col du couloir du Porc (qui porte bien son nom, une vraie merde !) puis le col de Valante. Le tour est long avec beaucoup de distance où l'on dénivelle très peu. Il faut ajouter à cela de nombreux passages en éboulis. Mais c'est superbe, agrémenté de nombreux lacs. 4 italiens ont l'air de m'avoir suivi dans une variante improvisée comme raccourci vers le col de Valante. S'il ont traversé la même barre rocheuse que moi (100 m de haut avec des dalles en II et III à faire en solo) ils ont dû me maudire ! Arrivée à 15h à la voiture sur les rotules (dénivelé total : 3600 m) ; la nuit courte et peu confortable (mais magnifique répétons-le !) n'ayant pas eu le temps de jouer son rôle réparateur. A conseiller vivement, mais plutôt en trois bonnes journées, sommet compris.

6

Via Ferrata du Saastal (Valais)

dite "Gorge Alpine" le 01/07/2002

C'est une via qui permet de descendre de Saas Fee à Saas Grund. Dès le début, ça annonce la couleur : interdit sans guide ! Encore un coup des suisses pour faire du fric ? Je m'y suis lancé en rigolant mais j'ai vite compris : il faut vraiment du matos et savoir s'en servir. Ce que j'ai fait est déconseillé aux personnes non habituées à ce type de jeux. Matériel utilisé : un baudar avec une longe et deux mousquetons. Au bout de qq minutes, une première tyrolienne ne passe pas sans le matos adapté : on contourne l'obstacle en desescaladant dans le ruisseau puis en remontant à la via au bout de la tyrolienne. A mi-parcours, on peut rejoindre un sentier de rando et rentrer par un sentier mais c'est là que ça devient amusant. Une deuxième tyro s'évite aussi et on rejoint la suite composée d'échelles suspendues par une desescalade terreuse facile mais expo. A la 3è tyro, ça se corse pour l'éviter. Une corde fixe permet de descendre 10 m sur une vire dans le canyon mais il reste un ressaut de 12 m surplombant spité. J'ai heureusement trouvé une vieille stat. posée à même le sol et je l'ai utilisée pour descendre en rappel sans savoir ce que la suite allait me proposer. 2 desecalades pas commodes m'ont permis de passer une petite cascade mais attention, elles sont beaucoup plus délicates (c'est rare mais ça arrive) à remonter. A partir de là, je me suis dit qu'il vallait mieux que la suite passe. On retrouve la via au niveau d'une grotte avec échelle et là, on a deux possibilités : un passage rive droite sans histoire (vu après) qui permet de terminer le parcours ; ou une immense échelle suspendue à l'horizontale entre les deux rives de la gorge (impressionnant). Le problème que j'ai aperçu à la moitié de l'échelle, c'est qu'elle est interrompue au-dessus du vide. Il faut un rappel de 30 m pour descendre dessous en fil d'araignée et atterir sur un filet tendu au-dessus de l'eau qui permet de rejoindre la rive !!! Une vieille stat est en place (elle doit servir aux guides de contre-assurage) et j'ai préféré revenir et rentrer par la rive droite. En matière de via ferrata, les français, soi-disant reconnus pour leurs parcours difficiles, n'ont qu'à bien se tenir !

5

Dent de Crolles 2062 m (Chartreuse)

Voie GDA le 23/06/2002

La voie GDA est située en face est (attaque par les 3 premières longueurs du JB puis on tire à droite vers un dièdre). Elle se développe sur environ 300 m avec une douzaine de longueurs (la dernière est facultative et peut s'éviter par une vire à gauche). Les longueurs sont assez homogène à partir du dièdre de L5. Elle comportent toutes un pas de V. On doit compter sur un pas de V+ en L7 en rocher péteux (seul court passage douteux mais bien équipé - le reste du cailloux est excellent) et, un peu plus haut, un départ de L9 en surplomb plutôt dans le 6a. La cotation d'ensemble peut être donnée pour TD-. La voie est entièrement équipée sur spits et pitons : prévoir des sangles pour le relier les points du relais et un petit jeu de stoppers au cas où. Avec Leïla et Volodia Shahshahani, nous l'avons réalisée dans une ambiance cagnardesque (attaque vers 12h) : prévoir de l'eau et de la crème solaire ! A cette époque du solstice d'été, la voie commence a bien passer à l'ombre vers 15h30. Montée depuis le col du coq : approche un peu longuette en traversée mais guère plus longue que depuis St Hilaire. L'avantage : la descente est bien plus rapide par le pas de l'Œille.

4

Néron 1298 m

(Chartreuse)

Traversée des arêtes le 04/04/02

Départ de Narbonne, montée au poste romain par la passerelle H. Müller (cables tous neufs) puis arêtes faciles jusqu'à la brèche en Z. Au delà, quelques passages d'escalade facile (3 pas de II très courts) et le ravin Ülrich, raide mais facile. On évolue sur une sente, soit sur la crête, soit versant ouest. La seule difficulté réele réside dans l'exposition. Descente par le couloir de Clémencière puis le sentier des 4 couloirs. Se fait normalement en 5 heures. Très belles traversée aérienne. Le cheminement est superbe avec un beau cadre. Même le fait d'apercevoir la civilisation ne nuit pas forcémment. Seul bémol : le bruit des voitures dont le bourdonnement reste perceptible sur une bonne partie de l'itinéraire. Une corde peut servir si l'on emmène des débutants mais en restant attentif, on s'en sort très bien. 2 chevreuils observés peu après le départ dans la forêt. dénivelé : env. 1200 m avec les diverses remontées. Difficulté : F. Avec Cécile Ghione.

3

Aiguille de Quaix 1143 m

(Chartreuse)

Tour et sommet le 20/03/02

Départ de Quaix-en-Chartreuse. Montée versant est, descente versant ouest. Agréable boucle qui sent le printemps : les oiseaux chantent, plus un cm de neige, assez chaud. Pour le sommet, plusieurs options : la plus facile consiste à contourner l'édifice rocheux et à le grimper par le sud-ouest (corde fixe en place, aérien, 25 m en tout). Attention, même avec la corde, un encordement est recommandé pour les non initiés à l'escalade. Beau panorama sur ce bloc qui domine le couvert forestier. Chamechaude semble encore intégralement skiable ou presque. Dénivelé : 600 m, difficulté : randonnée sauf le sommet (PD). Avec Cécile Ghione.

2

"Super Calanque",

"traversée Sans Retour",

"Arête Sans Nom"

(Calanques)

 

Escalades à En-Vau - Castelvieil

le 11/02/02

L'objectif du jour était la traversée Sans Retour, que j'avais faite il y a près de 4 ans et que je voulais refaire avec mon frère Cédric. C'était aussi l'occasion d'y aller tranquille, connaissant l'itinéraire et de prendre des photos. De plus, nous nous étions fixé un obectif rigolo : ne pas faire de sentier en montée. Le mode d'emploi est le suivant : d'abord descente à En Vau depuis le parking de la Fontasse puis escalade dans la falaise de droite pour arriver au plateau de Castelvieil. Notre dévolu fut jeté sur la super Calanque. Belle voie, pas patinée sauf les 5 premiers mètres, homogène dans le IV+ sauf le premier pas plutôt 5 et la dernière longueur qui comporte 10 mètres de bon V+. Cotation : D+ pour 100 m. Puis la Sans Retour : RAS, toujours aussi belle, torchée en 4h après une petite galère dans le dernier rappel d'accès qui est vraiment merdique. Le pendule n'est pas du tout evident. Mode d'emploi (banzaï) utilisé : descente sur 8 mètres, pendule sur la droite pour attrapper une écaille, pose d'un friend dans une fissure encore plus à droite (bras tendu), passage de la corde dedans puis on pendule à droite pour mousquetonner un clou pourrave qui permet de descendre dans l'axe voulu (attention, si le friend lâche lors de la manip, c'est le décolage !). Y'a sûrement plus facile et j'aimerais savoir comment d'autres s'y sont pris. A ce propos, un mot sur le rééquipement partiel. Certes, cette voir reste aventure et il faut prendre de quoi parer à un problème (à ce propos, la sangle clef de la traversée difficile est en mauvais état et pourraît bien lâcher et ainsi compliquer la tâche d'un grimpeur un peu limite dans le 6b/c). Mais je voulais simplement signaler que plusieurs rappels s'effectuent sur trois ou quatre points dont un spit, reliés. Ils pourraient donc être béton. Mais quand on voit qu'ils sont reliés par des sangles bronzées (j'ai rajouté un petit ficélou à un endroit craignos) et qu'on descend sur un maillon ou un mousqueton rongé, il faut être conscient que l'on prend vraiment des risques. Beaucoup passent et tous se disent que ça tient. Il y a quatre ans, ce matos était déjà là, et sûrement bien avant. Certes, il tient encore mais un jour, il lâchera. Il faudra bien que quelqu'un se dévoue à y laisser un nouveau maillon, plutôt que d'y laisser sa vie. Bon, voilà, sinon, on peut dire que l'équipement en place dans la voie permet d'être relativement en sécutité. Plutôt que de partir avec une pleiade de coinceurs, mieux vaut donc en avoir un petit assortiment au cas où, et un marteau avec deux clous dans le cas d'une mauvaise surprise. Ah oui, j'oubliais pour la petite histoire. On est partit assez tard du plateau de Castelvieil. Résultat : sortie (magnifique) au coucher du soleil. Mais on s'est pas dégonflés pour la suite : faut faire une dernière voie après la redescente sur En Vau pour remonter sur le plateau de Cadeiron. On attaque donc la voie choisie, l'arête Sans Nom (on pense !) de nuit avec une frontale sur deux qui nous lâche dans la première longueur. A mi-hauteur : doutes ; ça devient raide pour du III annoncé! Plus haut, ça semble surplomber ! Où on est ? On s'est p'être plantés d'voie ! Y'en a tellement dans le coin. Tampis, on va pas y passer la nuit. Les frères Tassan décident de rentrer par la voie normale. Retour en rappel, atterissage dans les arbres. Descente sanglier, coincement de corde dans les branches, merdier, galère. Voiture à 22h. Quelle belle journée !!!

NB : mon frère a perdu à l'aller (donc entre le parking et la vire du grand rappel à En Vau) son casque sûrement mal arrimé au sac (à force de râler contre cet outil très utile qu'il déteste pour son inconfort, l'accusé s'en va un jour !). C''est un modèle qui date un peu, blanc, de marque Camp (il doit y avoir un autocollant dessus). Si quelqu'un le retrouve merci de nous le signaler.

 

Images...

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Serre-des-Baumes 1742m

(Parpaillon)

Cascade du Clocher le 13/01/02

C'est la cascade bien visible de la route au-dessus de St Clément, dans les contreforts du pic du Clocher. Le dénivelé est très important : 20 longueurs pour 650 mètres ! L'ensemble est peu soutenu mais hétérogène avec de nombreuses longueurs faciles, 7-8 longueurs en 3/3+ et deux passages sévères en grade V. La glace est très bonne dans l'ensemble. L'ambiance magnifique et les passages très variés... et l'arrivée (comme d'hab !) au coucher du soleil au sommet. La descente se fait par une piste évidente rive droite de le cascade mais un sentier rive gauche descend plus directement d'après une autre cordée présente ce jour-là. Avec Cédric Tassan et Patrick Thiery. Cotation alpinisme : III/TD ?

 

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