Accueil
Glisser
Grimper
Regarder
Lire
Suivre

Grimper 2004

(sorties classées par ordre chronologique décroissant)

dénivelé total : 13500m (dont 4200m d'escalade rocheuse)

 

18

Mont Aiguille 2087m

(Vercors)

Voie des Etudiants

TD+, 230m

le 3 octobre 2004

La voie des étudiants démarre juste à gauche du pilier sud. Elle comporte des passages excellents, d'autres en rocher moyen et deux vraiment péteux. Mais globalement, cela reste une belle voie, type montagne, pas très longue mais soutenue, équipée sur spits et pitons à compléter avec qq friends et cablés, où le gaz est omniprésent : on peut considérer l'itinéraire comme franchement vertical pour ne pas dire un poil surplombant. Il y a trois longueurs soutenues et qui ont chacune leur passage où il faut "grimper au-dessus du clou" et s'exposer un peu, qui dictent la cotation. Dans les 4 autres, on ne court pas cependant. Dans le détail cela donne :
L1 : V+ (45m, exposé au début - 10m sans point - puis équipée en pitons, rocher bon dans le crux, moyen ailleurs)
L2 : V+ (25m, un court passage V+, le reste en IV+/V et la fin franchement péteuse, friends appréciés)
L3 : 6a (30m, soutenu, départ sur des écailles et blocs (très) péteux puis rocher très bon - tout ça bien équipé - 10m finaux en V+ et un seul clou)
L4 : 6b (45m, soutenu, bien équipée mais plus light dans le haut, longueur athlétique, bon rocher)
L5 : V- (15m, courte longueur sur un clou, se méfier des prises douteuses)
L6 : 6b (40m, très soutenu, bien équipée, longueur technique, rocher excellent)
L7 : V+ (25m, 5m raides en rocher moyen puis couloir facile)
L8 : II (sortie sur le plateau)
Avec Emmanuel Le Folgoc. Descente rapide et efficace par les tubulaires, pas d'embouteillage à 13h. Du monde sur la voie normale mais sans plus, de même que dans le ciel (aigle royal, vautour fauve) et dans les pierriers (chamois à l'attaque).

Images : l'ombre du mont Aiguille sur le Vercors, paysage fantastique au pied de la voie (X2), vue sur R2 depuis L3, Manu dans L3 (X2), la splendide fissure de L6, tracé de la voie, la face est depuis Chichillianne.

17

Aiguille Dibona 3131m

(Ecrins)

Voie des Savoyards

TD+, 400m

le 22 septembre 2004

Le site du Soreiller est toujours aussi beau et le rocher toujours aussi somptueux. Qui plus est, là, on est à la Dibona et dans une voie historique. Techniquement, la voie n'est pas très difficile (6a max) mais en revanche, l'équipement fait qu'elle est certainement plus dure que les voies spitées voisines comme Visite obligatoire. En tous cas, bravo aux ouvreurs (Chapoutot/Wyns) il y a près de 40 ans, en grosses chaussures. Commentaires perso :
L1 : III (60m, corde tendue)
L2 : V (35m, 4 pitons)
L3 : V (35m, 2 pitons)
L4 : V+ (25m, 2 pitons, dièdre raide)
L5 : 6a (35m, 4 pitons, passage très délicat en dalle après le premier clou)
L6 : 6a (30m, traversée somptueuse, longueur soutenue en V+, fin en 6a, bien équipée : 7 pitons)
L7 : IV (40m, pas de point)
L8 : V (25m, dièdre technique non équipé)
L9 : IV+ (25m, 1 piton)
L10 : III (100m, couloir Boell à corde tendue)
L11 : IV (25m, traversée ascendante non équipée mais facile)
L12 : 6a (35m, 7 pitons, passage mythique en dalle de la face ouest en sortie, bien protégé, fissure de départ ardue)
L13 : V+ (25m, 3 coins de bois)
L14 : III (40m, sortie au sommet)
Globalement, les passages non protégés le deviennent avec qq friends et cablés faciles à placer. Le passage clef nous a semblé la dalle en 6a au début de L5. Descente par la voie normale (rappel 50m ou 30+20) puis à pied. Avec Jo Bertoncini.

Images (Jo Bertoncini et Lionel Tassan) : Lio en termine avec L3, Jo dans L5, Lio attaque L6, Jo après la traversée de L6, Lio dans L8, Jo dans LE passage mythique de la face ouest en L12

16

Rochers de l'Homme 1804m

(Belledonne)

le grand Néperon

TD, 300m

le 25 août 2004

Après un mois de trêve, le retour à l'escalade fut intéressant. Avec mon frère Cédric venu quelques jours de Marseille et qui ne connaissait pas le spot, nous nous sommes dirigés aux rochers de l'Homme pour une très belle voie pas trop dure et toujours très bien équipée. Il n'y a rien à jeter dans les longueurs. Les passages sont beaux et variés et Cédric a fait connaissance avec ce rocher pas toujours facile à lire et parfois déroutant dès le V+/6a. Pour la petite histoire, le gag du jour me revient : au pied de la voie, je m'aperçois que j'ai pris un des chaussons de Valérie qui a les mêmes ( mais 4 pointures en-dessous de la mienne). Cela me réservera une grande précision dans les pas de 6 et pour les longueurs plus cool, une grimpe avec un chausson d'un côté et une sandale de l'autre. Cotations par longueur : 6a+, 6a+, V, 6a, V+, 6a, V, V+, V.

15

Mont Aiguille 2087m

(Vercors)

voie normale et circuit

PD, 250m

le 30 juillet 2004

Eh bien voilà ! Je n'avais toujours pas gravi ce sommet mythique à ce jour. Cette lacune est comblée. Je suis monté par la voie normale. C'est génial : sur ce sommet, véritable dent rocheuse arrachée aux contreforts du Vercors qui parait tant inaccessible, il existe une voie normale "facile". On n'y croit pas tant qu'on n'y est pas. 3 longueurs en II (passages de III), amènent aux cables qui permettent de traverser sur la droite. Une courte redescente et on gravi à nouveau des gradins faciles (II). Un passage de III plus loin, une traversée cablée et on rejoint l'entonnoir de sortie (cheminée inclinée mais avec des passages verticaux) entièrement équipé de cables. La voie est patinée mais ce n'est pas gênant (grosses prises) mise à part dans l'entonnoir où l'on n'hésite pas à tirer sur les cables. Le contraste est saisissant sur le vert plateau sommital. J'y étais tout seul à 7h00, mis à part un couple de lagopèdes bien observés et qui y ont peut-être élu domicile. Après une bonne pause et un tour du propriétaire, je suis descendu par les tubulaires. Là encore, on ne suppose pas qu'il existe cette voie de descente géniale : pratique et rapide. 150m de descente dans un couloir pierreux (attention aux pierres quand il y a du monde), un rappel de 25m, encore une petite desescalade, une traversée à droite sur une vire et l'on rejoint le haut du grand rappel (qui a dû entendre moult cris et pleurs). 40m pile poil si l'on prend le relais du bas, 42 sinon (avec ma corde de 42m, j'ai un peu douté et je suis descendu à tâtons, en essayant de m'assurer que la corde arrivait bien en bas !). Un court passage plus bas (boîte aux lettres ou rappel 5m), on traverse entre la paroi et un gendarme et voilà le pierrier ! Non sans avoir une pensée pour Antoine De Ville qui a réalisé la première ascension en 1492, probablement par ces tubulaires, avec l'aide d'échelles. Au retour, comme je n'aime pas revenir par le même chemin, j'ai récupéré le matos laissé sous un pin et j'ai traversé sous la face nord-ouest (traces, pentes terreuses glissantes). Du pilier nord-est, j'ai suivi des traces de chamois (passages raides et glissants, parfois un peu expo, on est à la limite de la randonnée) sur une arête qui ramène à un collet sous la tête de Gaudissart (ce n'est pas le plus rapide mais c'est magnifique et sauvage, au milieu de dizaines de chamois). Juste après le collet (coupe de bois), une trace plus marquée versant nord amène à un plateau dans la hêtraie-sapinière. On traverse un talweg à droite et on rejoint un chemin plus large : il ramène au sentier du col des Pellas. Retour à la Batie par celui-ci. Superbe ! Merci à Olivier Lesbros (bon rétablissement à lui) et à Didier Gambert pour leurs conseils la veille avant la balade.

Images : lever de soleil depuis la voie normale, les rochers du Parquet, plateau sommital, ombre du mont Aiguille sur la barrière orientale du Vercors, plaque en haut de la voie des tubulaires, lys martagon au sommet (X2), lagopède alpin, pilier nord-est du mont Aiguille.

14

Clapier du Peyron 3169m

(Ecrins)

traversée

AD-, 550m

le 27 juillet 2004

Une grande balade comme je les aime. Je suis parti de Valsenestre, monté par le col de la Muzelle (un peu fréquenté par les randonneurs du GR54 mais sans plus). Le sentier sur la partie terminale est raide dans de la terre schisteuse mais à la montée, ça n'est pas trop pénible. De là, j'ai suivi l'arête jusqu'au sommet du Clapier du Peyron. Curieusement, le rocher est bon dans les parties raides où il faut grimper. Superbe panorama au sommet et personne: ça ne doit pas être fait tous les jours. Descente arête ouest (jusqu'à l'épaule 3038) puis versant sud-ouest : grande vigilance. 1200m de rochers plus ou moins branlants (qq pas d'escalade au passage), de barres à contourner, de clapiers (évidemment !), de pentes herbeuses bien raides, où il faut sans cesse deviner son chemin (bien chercher les traces de chamois et autres bestiaux à cornes). C'est du terrain chamois typique. Pas de vrai rocher pourri, non, du beau terrain chamois, rien de tel pour former le montagnard. Si l'on ne se plante pas, on tombe pile sur le replat de la cabane du Vallon (de Valsenestre) à 1950m. Ouf ! J'ai mis deux heures du sommet au replat, sans traîner et sans erreur d'itinéraire. La cotation technique serait plutôt un gros PD mais, si l'on décide de ne pas trop s'éloigner de l'arête est à la montée, il y a plusieurs passages de III, dont certains où il ne ferait pas bon chuter quand on est en solo. Quant à la descente, elle est longue et réunit encore une fois tous les ingrédients du terrain chamois. Pour toutes ces raisons, un petit AD ne me paraît pas volé. Pour le matos, de vraies chaussures sont nécessaires afin de bien gripper dans les pentes d'herbes de descente. La corde peut être très utile si l'on se trompe à la descente (rappel pour éviter de remonter). Personnellement, elle ne m'a servi qu'une fois à la montée : pour hisser le sac après l'escalade d'une courte cheminée étroite (évitable). A noter que le versant Valsenestre est vraiment sauvage. Dans la voie de descente qui ne doit pas voir souvent de bipèdes, nombreux chamois, bouquetins et même deux bartavelles. Dénivelé total : environ 2000m

13

Cornes de Pié-Bérarde 3014m

(Ecrins)

Eperon Nord-est

D, 300m

le 25 juillet 2004

Eh bien voilà un coin des plus sauvages ! Un dimanche de plein été et seulement une cordée dernière nous que nous ne verrons qu'à l'attaque. De loin, quelques promeneurs égarés sur la moraine de Bonnepierre ; pas âme qui vive sur l'itinéraire de descente. En résumé, une très belle journée dans le grand Oisans sauvage. Tout avait bien commencé avec la météo : enfin une belle journée pas trop chaude avec un ciel limpide et sans nuage : ça faisait longtemps. Une approche à la fraîche, de nuit dans le vallon de Bonnepierre : compter 2h30 tranquillement pour être à pied d'œuvre. La voie démarre en rive gauche du couloir situé juste à gauche de l'éperon. Le rocher est un superbe granit, adhérant bien sûr et solide, sauf quelques passages sur des blocs empilés et des terrasses empierrées : franchement, du rocher comme ça dans une voie D, c'est pas partout dans l'Oisans. L'équipement est bon : 4 spits et une quinzaine de pitons relais compris, nous n'avons presque rien rajouté. 10 longueurs en tout si l'on considère une partie médiane en II sur 80m faciles. Cela donne par longueur : IV, IV, IV, III, V, II, V-, III, III, IV+. Sortie pile au sommet. Compter 2h30 à 3h pour la voie. Belvédère plongeant sur le vallon de Bonnepierre, vue imprenable sur la face NW du dôme des Ecrins et ses 1000m de piliers. Descente : 2 rappels équipés de 30m (le premier est bien raide) amènent à une zone plus facile versant sud. Ensuite on traverse à droite en descendant peu à peu, en direction du col des cornes de Pié-Bérarde. Nous avons probablement tiré trop tôt vers le bas sans traverser suffisamment mais le couloir que nous avons emprunté passait intégralement en solo (quelques pas de III). On arrive dans l'herbe vers 2500m au-dessus du ravin de la Ruinette. En rive gauche de celui-ci, une sente bien marquée rejoint le sentier du Carrelet à 5 minutes de la Bérarde (compter 2h30 pour la descente). Boucle intégrale ! Finalement, pour une cordée habituée à ce style de terrain d'aventure et qui ne se perd pas, l'aller-retour avec pause au sommet depuis Grenoble se fait en 12h. Avec Matthieu Plasteig.

Images (Matthieu Plasteig et Lionel Tassan) : Matthieu à l'attaque de la voie, Matthieu dans L3, Lio dans L4, Lio dans le très beau dièdre de L5, Lio dans L7, cratère sur Bonnepierre, face NW du dôme des Ecrins, joubarbe, édelweiss

12

Rochers de l'Homme 1803m

(Belledonne)

voie "Plein gaz"

TD+, 160m

le 17 juillet 2004

Cette voie se situe en face sud-ouest de la "bite de l'Homme", promontoire érigé dominant la Romanche, antécime des rochers de l'Homme devenus en quelques années un centre majeur de l'escalade à proximité de Grenoble. Accès en 1h15 depuis Chamrousse : sentier puis 3 à 4 rappels très pratiques (raide donc pas d'embrouilles avec la corde et propres donc sécurit.). C'est la voie la plus à gauche des trois voies qui parcourent cette facette, et aussi la plus dure sans être extrême. Les 5 longueurs de la voie sont toutes belles et continues. C'est bien raide (90° en moyenne, vérifié au caillou) et aucune longueur n'est donnée. L1 : 6b (mur bien raide et peu prisu pour le crux) ; L2 : 6a (longueur continue, réglettes puis bacs dans le haut, garder des bras pour la suite) ; L3 : 6c (dixit Lansb qui l'a enchaînée, crux au départ : mur déversant avec à-plats puis petit surplomb, la dalle qui suit n'est pas donnée non plus) ; L4 : 6a+ (fissure chamoniarde sur 25m puis ça se raidit à nouveau sur des passages typiques des rochers de l'Homme, points un peu éloignés au départ) ; L5 : 6a (peu soutenu mais toujours très joli et raide). A noter une probable faible fréquentation de cette voie si l'on en croit la présence de quelques lichens encore gênants, notamment sur L4 et L5. Certes, d'autres itinéraires proches, plus longs (300 à 400m), ont probablement la préférence des cordées sur le papier. Mais sur le terrain, cette voie est assuremment, du point de vue de l'escalade, une des plus belles que je connaisse dans le secteur. A recommander donc. Et déjà l'envie de revenir pour ses deux voisines, un peu moins sévères mais qui semblent aussi belles. Avec Romain De Lambert, dit Lansb, le L du BLMS.

Images : Lio dans L1 (X2), Lansb dans L4, Lansb dans L5

11

Vans, pointe 2289m

(Belledonne)

voie "les vacances de Chloé"

D-, 200m

le 15 juillet 2004

Nous sommes partis en milieu d'après-midi pour cette voie. C'est une bonne option par cet été frais : on grimpe au soleil et avec une température idéale. L'approche est rapide si on prend la benne de Chamrousse (un départ toutes les 30 minutes). La voie est en bon rocher mais il y a pas mal d'herbe, j'ai trouvé ça moins intéressant que sa voisine "les jardins de Réjane". Le niveau n'est pas très élevé (IV+ max) mais il y a pas mal d'espace entre les points, pas toujours protégeable. Retour par le sentier des Vans atteint par une désescalade de 20m (ou rappel, équipé) puis une traversée herbeuse. Difficulté par longueur : IV, IV, II, IV+, IV+, IV, IV+, II. Cadre très chouette, surtout avec une telle lumière lorsque le flux est au nord-ouest. Avec Valérie PDS.

Images : Première longueur, au relais, Arrivée au R4, lagopède surpris dans la descente, l'objectif depuis le col des Lessines, lacs Robert, fin de journée.

10

Trois Pucelles

(Vercors)

voie Petitdidier

D+, 120m

le 7 juillet 2004

C'est court mais c'est joli avec de l'ambiance due aux lignes fuyantes du couloir Maréchal. On est tout de suite dans le gaz. La voie est entièrement rééquipée sur spits mais on aurait pu se passer de certains, doublant de très bons clous. L1 : V+ (un pas), L2 : 6a (très court et non obligatoire) puis AO, L3 : IV+, L4 : arête facile (II, belles vues). On continue par la traversée des arêtes : deux longueurs en IV, un rappel de 15m et un peu de désescalade. Sans courir, cela se fait en 4 heures aller-retour depuis le centre de Grenoble. Un bon plan pour les jours de météo incertaine (bravo les prévi pour une nouvelle plantade totale avec pas un orage à l'horizon). Avec Jo Bertoncini.

9

Dent de Crolles 2062m

(Chartreuse)

voie Excès de zèle

TD+, 170m

le 6 juillet 2004

La face ouest de la dent de Crolles reste un bon objectif par temps douteux : accès rapide, voies courtes, bien équipées sur spits avec descente possible en rappel. Partis pour excès de zèle, nous avons probablement fait une autre voie juste à droite, qui n'était pas sur mon topo. Ce fut peu intéressant : des pas durs blocs laissant place à des suites faciles, rocher peu adhérant. Par longueur : L1 : 6c>A1/6a (10m durs avec un pas difficile si l'on ne rajoute pas un petit cablé pour tirer dessus, V+ ensuite puis facile) ; L2 : A0 au départ puis suite en IV+ ; L3 : 6a+ (ça grimpe mais c'est court : 15m) ; L4 : V (fissure large à grimper en opposition, intéressant) ; L5 : longueur bouseuse empruntant 40m de "poussez pas derrière" en IV+ patiné, possibilité de passer plus à gauche mais c'est pas plus joli) ; L6 : 6b (sortie de excès de zèle, superbe rocher, tout en adhérance, 35m). Au final, rien de bien transcendant mais compte tenu de la météo, on n'a pas perdu la journée. Avec Roy Thomas.

8

Chamechaude 2082m

(Chartreuse)

voie Logic-ciel

TD, 180m

le 1 juillet 2004

C'est certainement une des voies les plus intéressantes menant au point culminant de la Chartreuse. Elle est d'abord un peu plus longue que ses voisines et surtout, la qualité du rocher est très bonne. Pour couronner le tout, la voie est bien équipée en spits et pitons ; les coinceurs ne sont pas utiles mais il sera toujours bon d'avoir un petit jeu de cablés au cas où. Les deux premières longueurs sont les moins intéressantes : V puis V+ en commun avec la classique du Y et pas mal de terrain herbeux. Ensuite, la voie part à droite dans de belles dalles sculptées : V+, 6a, 6a avant la vire qui permet une échappée à gauche vers l'Y. Ce serait dommage car les deux longueurs de sortie sont intéressantes et en très bon rocher également mis à part la sortie de L6. Dans L6, on démarre par un pas de A0 (deux spits, une cordelette et un coinceur permettent de passer) et on continue en libre (6a+) avec des passages bien sur les pieds où il faut bien regarder avant de se lancer. La dernière longueur est très courte (15m) avec un pas teigneux en 6a/b. Sortie à 40m à droite du sommet atteint en deux minutes. Seul bémol à apporter : attention à certaines plaquettes dans L6 qui tournent. Dans ce cas, quel est leur solidité ? V+ obligatoire. Avec Dan Frost.

Images. La floraison encore bien présente, Dan à la sortie de L3, Dan dans L6 au-dessus du passage d'artif, Lio en termine avec le dernier pas de la voie en 6a+

7

Rochers de l'Homme 1803m

(Belledonne)

voie Abracadabrantesque

TD+, 300m

le 30 juin 2004

Voie Cambon dans le style des autres voies du secteur. Encore une fois, l'équipement est parfait et le travail de nettoyage effectué par l'infatigable ouvreur, impressionnant. Belle ambiance, voie assez raide, proche de la verticale jusqu'aux vires supérieures. Dernière longueur ardue pour sortir (prises taillées dures à voir). Les trois longueurs dures cotent 6b+, 6b+ et 6c. Le reste évolue entre V+ et 6a+. 6a obligatoire. Avec Jean-Pierre Claudet et Denis Perraud.

Images. Aster et ferraille, Denis dans un V+ en gneiss rouge, Denis assuré par JP au départ de la dernière longueur

6

Grande Aiguille de la Bérarde, Ciseaux NW 3017m

(Ecrins)

voie Granitude (TD-, 500m)

le 27 juin 2004

C'est une jolie voie sur un très bon granit. L'approche se fait d'abord par le sentier d'accès à la voie normale (depuis la Bérarde) puis par une traversée (un passage expo au-dessus d'une gorge où il faut mettre les mains). Les crampons sont conseillés pour le névé qui permet l'accès aux voies. Granitude est la plus facile du secteur mais il y a tout de même 3 longueurs de V+ où il ne faut pas voler, les protections n'étant pas toujours faciles à placer. De manière générale, mis à part qq passages donc, friends et cablés completent agréablement l'équipement en place composé de qq pitons par longueurs. Les relais sont équipés pour la descente en rappel (1 spit au moins par relais + maillon). C'est une bien belle voie mais on regrettera la partie supérieure plus facile et moins raide, et aussi la fastidieuse descente en rappels (à moins d'être motivé et de continuer par l'arête NW jusqu'au sommet, bon courage pour la descente). Avec Hélène et Olivier Lesbros. Claire Nicolas et Jean-Pierre Claudet ont fait l'approche et le retour avec nous après avoir gravi la voie voisine "au bonheur des dalles", un peu plus dure (TD) et également très belle.

Images. Jean-Pierre attaque "au bonheur des dalles", Hélène et Olivier en terminent avec les longueurs de V+, Hélène dans le haut de Granitude, Joubarbe et rhododendron.

5

Grand Eulier 2230m

(Belledonne)

pilier sud (TD-, 150m)

le 14 juin 2004

La voie Max, ouverte par Philippe Halot, est en excellent rocher et très bien équipée sur spits. Le départ se situe au-dessus de la brèche Robert Nord. 3 longueurs superbes en 6a (les deux premières comportent à chaque fois un pas de 6a, la 3è est plus de continuité dans une dalle somptueuse) mènent à une arête que l'on suit à corde tendue (II). On peut continuer jusqu'au sommet par celle-ci mais il est plus sympa (bien que pas logique du tout) de traverser sur la droite du versant sud (3 minutes) pour terminer par un très beau mur compact constituant la fin de cette voie avec deux (courtes) longueurs ou une seule de 45m en V. Difficulté : TD- pour 150m d'escalade. Avec Olivier Lesbros, nous sommes partis à 17h30 du Recoin. Nous sommes montés par les Pourrettes, non sans avoir une pensée pour Jacques Villecrose, météorologue, nivologue et skieur-alpiniste qui, il y a 5 mois de cela, ici même, organisa une sortie "connaissance de la neige" avec l'équipe Volopress. Jacques nous a quitté le week-end dernier et tous ses proches sont bouleversés. Ce soir-là, c'est clair, il était présent en moi. Et à la sortie de la voie, la météo nous réserva un des plus beaux spectacles qui soient avec un coucher de soleil d'une rare beauté.

Images : 1. Départ de la voie, 2. Arrivée à R2, 3. Coucher de soleil sur les Vans, 4. Dernière longueur de Max, 5. La cordée au sommet, 6. Sommet de l'Eulier, 7. Coucher de soleil sur profil du pilier sud.

4

Rochers de Chalves, 1845m

(Chartreuse)

arête sud par le pas du Sappey

PD, 250m

le 13 juin 2004

Partis pour une grande voie, la météo incertaine nous a fait opter pour une randonnée. En fait d'une randonnée, c'est plutôt une course facile nécessitant un peu d'équilibre. L'ensemble peut être coté PD-. On part de Mont-Saint-Martin et on gagne, à l'est, la crête des rochers de l'Eglise par la faiblesse (unique ?) du pas du Sappey. Le sentier qui y mène n'est plus parcouru mais est encore visible bien que de plus en plus mal en point. On le retrouve sur la carte top 25 (du moins sur mon édition). Une fois au pas, une sente part vers le nord en suivant la crête. On débouche au pied de l'arête sud au niveau de la tour de l'Oeillon, bloc détaché formé de conglomérats. L'arête est facile (II maxi, pas de III évitables) mais le plus intéressant est de bien rester sur le taillant, là où le rocher est le meilleur. Dans l'ensemble le rocher est très bon mais comme dans toutes les voies faciles, de nombreuses pierres branlantes jalonnent la voie. Plus on monte et plus ça se couche. Il faut suivre l'arête jusqu'au point culminant où une sente versant ouest permet de retrouver rapidement l'itinéraire des Bannettes par lequel on rentre (très bon sentier fréquenté). Avec Hélène et Olivier Lesbros, dénivelé 1050m.

3

Tourelle de l'Homme

(Belledonne)

voie coup de Blues (D+, 120m)

le 6 juin 2004

Réveil à 7h pour une sortie en montagne : gros mal de dos. La balade est annulée. Vers midi, ça s'améliore un peu et, avec Valérie PDS, Evie Pain et Yannick PDS, nous voilà partis en bons grenoblois du dimanche pour un picnic sur le plateau de l'Arselle à Chamrousse. Le printemps est bel et bien là en montagne mais c'est dingue l'avance qu'avait la flore lors de ce mémorable printemps 2003 caniculaire. Aujourd'hui, pas encore un seul lys orangé ni le moindre rhodo en fleurs. Avec Yannick, nous en avons profité pour aller faire un tour du côté des Tourelles. Merci encore à l'inusable Cambon qui nous a équipé ces petites voies : elles sont les bienvenues aujourd'hui : l'un a mal au dos et sort de 6 mois de léthargie, l'autre n'a pas grimpé depuis quelques années. Au final, la voie "coup de Blues" fut très agréable avec des pas variés. Je m'attendais à une bouse et ben pas du tout. Certes les deux premières longueurs sont un peu herbues et peu intéressantes, en revanche, les deux suivantes sont magnifiques sur un superbe pilier compact, avec en prime, les bouquetins qui naviguaient dans le couloir "vide-ordure" en rive gauche. La voie doit coter D+ pour 120m avec par longueurs : IV+, V-, V+ , V/V+. Si le dos s'améliore, les sensations revenant peu à peu, on devrait pouvoir s'attaquer à des objectifs plus ambitieux... et ils ne manquent pas.

2

Forêt des Trois Pignons

(Fontainebleau)

Blocs du 95.2

le 31 mai 2004

Suite à un week-end festif dans le nord, c'était l'occasion de découvrir, enfin, ce site mythique pour l'escalade grâce à l'inconditionnel des lieux, Jean Périé que je n'avais pas revu depuis 4 ans. J'ai vite eu ma dose. Jean m'a emmené sur un des sites de blocs de la forêt des 3 pignons, non sans être monté à l'un des pignons pour se rendre compte de l'ampleur de ce massif boisé. Une dizaine de blocs et me voilà déjà avec les bouteilles. Une bien belle matinée qui aura permis, outre la découverte de Bleau, de se refamiliariser avec la grimpe après 6 mois de pause hivernale dédiée au ski. Le spot est vraiment remarquable par la qualité et la variété des voies (et très certainement la quantité).

1

Tourelle de l'Homme

(Belledonne)

voie coup de Blanc (TD-, 80m)

le 17 mai 2004

Un petite sortie du soir après le boulot avec Matthieu Plasteig. Pour une reprise de l'escalade, ce ne fut pas une perf. Partis tard, un peu amorphes, nous avons renoncé au projet de faire une grande voie. La tourelle de l'Homme est un petit secteur au départ des falaises (15 minute d'approche) qui permet de "grimpouiller" et de se familiariser au rocher du coin. Les voies font 2 à 4 longueurs. Nous avons fait "coup de Blanc" (V+, V+/6a, 6a) puis, peu emballés par cette reprise (pas grimpé ni l'un ni l'autre depuis 6 mois), nous avons cassé la croûte sur le plateau de l'Arselle, face aux pentes du Taillefer encore bien enneigées. Dame nature nous a également permis l'observation insolite d'un jeune casse-noix moucheté, oiseau de la famille des corvidés, espèce fréquente en montagne dans les bois de conifêres et jusqu'à la limite des forêts et qui, nous apercevant, est directement venu se poser sur nous !

 

haut de page