Grimper 2004 (sorties classées par ordre chronologique décroissant) dénivelé total : 13500m (dont 4200m d'escalade rocheuse)
18 (Vercors) Voie
des Etudiants TD+,
230m le
3 octobre 2004 La
voie des étudiants démarre juste
à gauche du pilier sud. Elle comporte des
passages excellents, d'autres en rocher moyen et
deux vraiment péteux. Mais globalement, cela
reste une belle voie, type montagne, pas
très longue mais soutenue,
équipée sur spits et pitons à
compléter avec qq friends et cablés,
où le gaz est omniprésent : on peut
considérer l'itinéraire comme
franchement vertical pour ne pas dire un poil
surplombant. Il y a trois longueurs soutenues et
qui ont chacune leur passage où il faut
"grimper au-dessus du clou" et s'exposer un peu,
qui dictent la cotation. Dans les 4 autres, on ne
court pas cependant. Dans le détail cela
donne : Images
: l'ombre du mont Aiguille sur le Vercors, paysage
fantastique au pied de la voie (X2), vue sur R2
depuis L3, Manu dans L3 (X2), la splendide fissure
de L6, tracé de la voie, la face est depuis
Chichillianne. 17 (Ecrins) Voie
des Savoyards TD+,
400m le
22 septembre 2004 Le
site du Soreiller est toujours aussi beau et le
rocher toujours aussi somptueux. Qui plus est,
là, on est à la Dibona et dans une
voie historique. Techniquement, la voie n'est pas
très difficile (6a max) mais en revanche,
l'équipement fait qu'elle est certainement
plus dure que les voies spitées voisines
comme Visite obligatoire. En tous cas, bravo aux
ouvreurs (Chapoutot/Wyns) il y a près de 40
ans, en grosses chaussures. Commentaires perso
: Images
(Jo Bertoncini et Lionel Tassan) : Lio en termine
avec L3, Jo dans L5, Lio attaque L6, Jo
après la traversée de L6, Lio dans
L8, Jo dans LE passage mythique de la face ouest en
L12 16 (Belledonne) le
grand Néperon TD,
300m le
25 août 2004 Après
un mois de trêve, le retour à
l'escalade fut intéressant. Avec mon
frère Cédric venu quelques jours de
Marseille et qui ne connaissait pas le spot, nous
nous sommes dirigés aux rochers de l'Homme
pour une très belle voie pas trop dure et
toujours très bien équipée. Il
n'y a rien à jeter dans les longueurs. Les
passages sont beaux et variés et
Cédric a fait connaissance avec ce rocher
pas toujours facile à lire et parfois
déroutant dès le V+/6a. Pour la
petite histoire, le gag du jour me revient : au
pied de la voie, je m'aperçois que j'ai pris
un des chaussons de Valérie qui a les
mêmes ( mais 4 pointures en-dessous de la
mienne). Cela me réservera une grande
précision dans les pas de 6 et pour les
longueurs plus cool, une grimpe avec un chausson
d'un côté et une sandale de l'autre.
Cotations par longueur : 6a+, 6a+, V, 6a, V+, 6a,
V, V+, V. 15 (Vercors) voie
normale et circuit PD,
250m le
30 juillet 2004 Eh
bien voilà ! Je n'avais toujours pas gravi
ce sommet mythique à ce jour. Cette lacune
est comblée. Je suis monté par la
voie normale. C'est génial : sur ce sommet,
véritable dent rocheuse arrachée aux
contreforts du Vercors qui parait tant
inaccessible, il existe une voie normale "facile".
On n'y croit pas tant qu'on n'y est pas. 3
longueurs en II (passages de III), amènent
aux cables qui permettent de traverser sur la
droite. Une courte redescente et on gravi à
nouveau des gradins faciles (II). Un passage de III
plus loin, une traversée cablée et on
rejoint l'entonnoir de sortie (cheminée
inclinée mais avec des passages verticaux)
entièrement équipé de cables.
La voie est patinée mais ce n'est pas
gênant (grosses prises) mise à part
dans l'entonnoir où l'on n'hésite pas
à tirer sur les cables. Le contraste est
saisissant sur le vert plateau sommital. J'y
étais tout seul à 7h00, mis à
part un couple de lagopèdes bien
observés et qui y ont peut-être
élu domicile. Après une bonne pause
et un tour du propriétaire, je suis descendu
par les tubulaires. Là encore, on ne suppose
pas qu'il existe cette voie de descente
géniale : pratique et rapide. 150m de
descente dans un couloir pierreux (attention aux
pierres quand il y a du monde), un rappel de 25m,
encore une petite desescalade, une traversée
à droite sur une vire et l'on rejoint le
haut du grand rappel (qui a dû entendre moult
cris et pleurs). 40m pile poil si l'on prend le
relais du bas, 42 sinon (avec ma corde de 42m, j'ai
un peu douté et je suis descendu à
tâtons, en essayant de m'assurer que la corde
arrivait bien en bas !). Un court passage plus bas
(boîte aux lettres ou rappel 5m), on traverse
entre la paroi et un gendarme et voilà le
pierrier ! Non sans avoir une pensée pour
Antoine De Ville qui a réalisé la
première ascension en 1492, probablement par
ces tubulaires, avec l'aide d'échelles. Au
retour, comme je n'aime pas revenir par le
même chemin, j'ai
récupéré le matos
laissé sous un pin et j'ai traversé
sous la face nord-ouest (traces, pentes terreuses
glissantes). Du pilier nord-est, j'ai suivi des
traces de chamois (passages raides et glissants,
parfois un peu expo, on est à la limite de
la randonnée) sur une arête qui
ramène à un collet sous la tête
de Gaudissart (ce n'est pas le plus rapide mais
c'est magnifique et sauvage, au milieu de dizaines
de chamois). Juste après le collet (coupe de
bois), une trace plus marquée versant nord
amène à un plateau dans la
hêtraie-sapinière. On traverse un
talweg à droite et on rejoint un chemin plus
large : il ramène au sentier du col des
Pellas. Retour à la Batie par celui-ci.
Superbe ! Merci à Olivier Lesbros (bon
rétablissement à lui) et à
Didier Gambert pour leurs conseils la veille avant
la balade. Images
: lever de soleil depuis la voie normale, les
rochers du Parquet, plateau sommital, ombre du mont
Aiguille sur la barrière orientale du
Vercors, plaque en haut de la voie des tubulaires,
lys martagon au sommet (X2), lagopède alpin,
pilier nord-est du mont Aiguille. 14 (Ecrins) traversée AD-,
550m le
27 juillet 2004 Une
grande balade comme je les aime. Je suis parti de
Valsenestre, monté par le col de la Muzelle
(un peu fréquenté par les randonneurs
du GR54 mais sans plus). Le sentier sur la partie
terminale est raide dans de la terre schisteuse
mais à la montée, ça n'est pas
trop pénible. De là, j'ai suivi
l'arête jusqu'au sommet du Clapier du Peyron.
Curieusement, le rocher est bon dans les parties
raides où il faut grimper. Superbe panorama
au sommet et personne: ça ne doit pas
être fait tous les jours. Descente
arête ouest (jusqu'à l'épaule
3038) puis versant sud-ouest : grande vigilance.
1200m de rochers plus ou moins branlants (qq pas
d'escalade au passage), de barres à
contourner, de clapiers (évidemment !), de
pentes herbeuses bien raides, où il faut
sans cesse deviner son chemin (bien chercher les
traces de chamois et autres bestiaux à
cornes). C'est du terrain chamois typique. Pas de
vrai rocher pourri, non, du beau terrain chamois,
rien de tel pour former le montagnard. Si l'on ne
se plante pas, on tombe pile sur le replat de la
cabane du Vallon (de Valsenestre) à 1950m.
Ouf ! J'ai mis deux heures du sommet au replat,
sans traîner et sans erreur
d'itinéraire. La cotation technique serait
plutôt un gros PD mais, si l'on décide
de ne pas trop s'éloigner de l'arête
est à la montée, il y a plusieurs
passages de III, dont certains où il ne
ferait pas bon chuter quand on est en solo. Quant
à la descente, elle est longue et
réunit encore une fois tous les
ingrédients du terrain chamois. Pour toutes
ces raisons, un petit AD ne me paraît pas
volé. Pour le matos, de vraies chaussures
sont nécessaires afin de bien gripper dans
les pentes d'herbes de descente. La corde peut
être très utile si l'on se trompe
à la descente (rappel pour éviter de
remonter). Personnellement, elle ne m'a servi
qu'une fois à la montée : pour hisser
le sac après l'escalade d'une courte
cheminée étroite (évitable). A
noter que le versant Valsenestre est vraiment
sauvage. Dans la voie de descente qui ne doit pas
voir souvent de bipèdes, nombreux chamois,
bouquetins et même deux bartavelles.
Dénivelé total : environ
2000m 13 (Ecrins) Eperon
Nord-est D,
300m le
25 juillet 2004 Eh
bien voilà un coin des plus sauvages ! Un
dimanche de plein été et seulement
une cordée dernière nous que nous ne
verrons qu'à l'attaque. De loin, quelques
promeneurs égarés sur la moraine de
Bonnepierre ; pas âme qui vive sur
l'itinéraire de descente. En
résumé, une très belle
journée dans le grand Oisans sauvage. Tout
avait bien commencé avec la
météo : enfin une belle
journée pas trop chaude avec un ciel limpide
et sans nuage : ça faisait longtemps. Une
approche à la fraîche, de nuit dans le
vallon de Bonnepierre : compter 2h30 tranquillement
pour être à pied d'uvre. La voie
démarre en rive gauche du couloir
situé juste à gauche de
l'éperon. Le rocher est un superbe granit,
adhérant bien sûr et solide, sauf
quelques passages sur des blocs empilés et
des terrasses empierrées : franchement, du
rocher comme ça dans une voie D, c'est pas
partout dans l'Oisans. L'équipement est bon
: 4 spits et une quinzaine de pitons relais
compris, nous n'avons presque rien rajouté.
10 longueurs en tout si l'on considère une
partie médiane en II sur 80m faciles. Cela
donne par longueur : IV, IV, IV, III, V, II, V-,
III, III, IV+. Sortie pile au sommet. Compter 2h30
à 3h pour la voie. Belvédère
plongeant sur le vallon de Bonnepierre, vue
imprenable sur la face NW du dôme des Ecrins
et ses 1000m de piliers. Descente : 2 rappels
équipés de 30m (le premier est bien
raide) amènent à une zone plus facile
versant sud. Ensuite on traverse à droite en
descendant peu à peu, en direction du col
des cornes de Pié-Bérarde. Nous avons
probablement tiré trop tôt vers le bas
sans traverser suffisamment mais le couloir que
nous avons emprunté passait
intégralement en solo (quelques pas de III).
On arrive dans l'herbe vers 2500m au-dessus du
ravin de la Ruinette. En rive gauche de celui-ci,
une sente bien marquée rejoint le sentier du
Carrelet à 5 minutes de la Bérarde
(compter 2h30 pour la descente). Boucle
intégrale ! Finalement, pour une
cordée habituée à ce style de
terrain d'aventure et qui ne se perd pas,
l'aller-retour avec pause au sommet depuis Grenoble
se fait en 12h. Avec Matthieu Plasteig. Images
(Matthieu Plasteig et Lionel Tassan) : Matthieu
à l'attaque de la voie, Matthieu dans L3,
Lio dans L4, Lio dans le très beau
dièdre de L5, Lio dans L7, cratère
sur Bonnepierre, face NW du dôme des Ecrins,
joubarbe, édelweiss 12 (Belledonne) voie
"Plein gaz" TD+,
160m le
17 juillet 2004 Cette
voie se situe en face sud-ouest de la "bite de
l'Homme", promontoire érigé dominant
la Romanche, antécime des rochers de l'Homme
devenus en quelques années un centre majeur
de l'escalade à proximité de
Grenoble. Accès en 1h15 depuis Chamrousse :
sentier puis 3 à 4 rappels très
pratiques (raide donc pas d'embrouilles avec la
corde et propres donc sécurit.). C'est la
voie la plus à gauche des trois voies qui
parcourent cette facette, et aussi la plus dure
sans être extrême. Les 5 longueurs de
la voie sont toutes belles et continues. C'est bien
raide (90° en moyenne, vérifié
au caillou) et aucune longueur n'est donnée.
L1 : 6b (mur bien raide et peu prisu pour le crux)
; L2 : 6a (longueur continue, réglettes puis
bacs dans le haut, garder des bras pour la suite) ;
L3 : 6c (dixit Lansb qui l'a
enchaînée, crux au départ : mur
déversant avec à-plats puis petit
surplomb, la dalle qui suit n'est pas donnée
non plus) ; L4 : 6a+ (fissure chamoniarde sur 25m
puis ça se raidit à nouveau sur des
passages typiques des rochers de l'Homme, points un
peu éloignés au départ) ; L5 :
6a (peu soutenu mais toujours très joli et
raide). A noter une probable faible
fréquentation de cette voie si l'on en croit
la présence de quelques lichens encore
gênants, notamment sur L4 et L5. Certes,
d'autres itinéraires proches, plus longs
(300 à 400m), ont probablement la
préférence des cordées sur le
papier. Mais sur le terrain, cette voie est
assuremment, du point de vue de l'escalade, une des
plus belles que je connaisse dans le secteur. A
recommander donc. Et déjà l'envie de
revenir pour ses deux voisines, un peu moins
sévères mais qui semblent aussi
belles. Avec Romain De Lambert, dit Lansb, le L du
BLMS. Images
: Lio dans L1 (X2), Lansb dans L4, Lansb dans
L5 11 (Belledonne) voie
"les vacances de Chloé" D-,
200m le
15 juillet 2004 Nous
sommes partis en milieu d'après-midi pour
cette voie. C'est une bonne option par cet
été frais : on grimpe au soleil et
avec une température idéale.
L'approche est rapide si on prend la benne de
Chamrousse (un départ toutes les 30
minutes). La voie est en bon rocher mais il y a pas
mal d'herbe, j'ai trouvé ça moins
intéressant que sa voisine "les jardins de
Réjane". Le niveau n'est pas très
élevé (IV+ max) mais il y a pas mal
d'espace entre les points, pas toujours
protégeable. Retour par le sentier des Vans
atteint par une désescalade de 20m (ou
rappel, équipé) puis une
traversée herbeuse. Difficulté par
longueur : IV, IV, II, IV+, IV+, IV, IV+, II. Cadre
très chouette, surtout avec une telle
lumière lorsque le flux est au nord-ouest.
Avec Valérie PDS. Images
: Première longueur, au relais,
Arrivée au R4, lagopède surpris dans
la descente, l'objectif depuis le col des Lessines,
lacs Robert, fin de journée. 10 (Vercors) voie
Petitdidier D+,
120m le
7 juillet 2004 C'est
court mais c'est joli avec de l'ambiance due aux
lignes fuyantes du couloir Maréchal. On est
tout de suite dans le gaz. La voie est
entièrement rééquipée
sur spits mais on aurait pu se passer de certains,
doublant de très bons clous. L1 : V+ (un
pas), L2 : 6a (très court et non
obligatoire) puis AO, L3 : IV+, L4 : arête
facile (II, belles vues). On continue par la
traversée des arêtes : deux longueurs
en IV, un rappel de 15m et un peu de
désescalade. Sans courir, cela se fait en 4
heures aller-retour depuis le centre de Grenoble.
Un bon plan pour les jours de météo
incertaine (bravo les prévi pour une
nouvelle plantade totale avec pas un orage à
l'horizon). Avec Jo Bertoncini. 9 (Chartreuse) voie
Excès de zèle TD+,
170m le
6 juillet 2004 La
face ouest de la dent de Crolles reste un bon
objectif par temps douteux : accès rapide,
voies courtes, bien équipées sur
spits avec descente possible en rappel. Partis pour
excès de zèle, nous avons
probablement fait une autre voie juste à
droite, qui n'était pas sur mon topo. Ce fut
peu intéressant : des pas durs blocs
laissant place à des suites faciles, rocher
peu adhérant. Par longueur : L1 :
6c>A1/6a (10m durs avec un pas difficile si l'on
ne rajoute pas un petit cablé pour tirer
dessus, V+ ensuite puis facile) ; L2 : A0 au
départ puis suite en IV+ ; L3 : 6a+
(ça grimpe mais c'est court : 15m) ; L4 : V
(fissure large à grimper en opposition,
intéressant) ; L5 : longueur bouseuse
empruntant 40m de "poussez pas derrière" en
IV+ patiné, possibilité de passer
plus à gauche mais c'est pas plus joli) ; L6
: 6b (sortie de excès de zèle,
superbe rocher, tout en adhérance, 35m). Au
final, rien de bien transcendant mais compte tenu
de la météo, on n'a pas perdu la
journée. Avec Roy Thomas. 8 (Chartreuse) voie
Logic-ciel TD,
180m le
1 juillet 2004 C'est
certainement une des voies les plus
intéressantes menant au point culminant de
la Chartreuse. Elle est d'abord un peu plus longue
que ses voisines et surtout, la qualité du
rocher est très bonne. Pour couronner le
tout, la voie est bien équipée en
spits et pitons ; les coinceurs ne sont pas utiles
mais il sera toujours bon d'avoir un petit jeu de
cablés au cas où. Les deux
premières longueurs sont les moins
intéressantes : V puis V+ en commun avec la
classique du Y et pas mal de terrain herbeux.
Ensuite, la voie part à droite dans de
belles dalles sculptées : V+, 6a, 6a avant
la vire qui permet une échappée
à gauche vers l'Y. Ce serait dommage car les
deux longueurs de sortie sont intéressantes
et en très bon rocher également mis
à part la sortie de L6. Dans L6, on
démarre par un pas de A0 (deux spits, une
cordelette et un coinceur permettent de passer) et
on continue en libre (6a+) avec des passages bien
sur les pieds où il faut bien regarder avant
de se lancer. La dernière longueur est
très courte (15m) avec un pas teigneux en
6a/b. Sortie à 40m à droite du sommet
atteint en deux minutes. Seul bémol à
apporter : attention à certaines plaquettes
dans L6 qui tournent. Dans ce cas, quel est leur
solidité ? V+ obligatoire. Avec Dan
Frost. Images.
La floraison encore bien présente, Dan
à la sortie de L3, Dan dans L6 au-dessus du
passage d'artif, Lio en termine avec le dernier pas
de la voie en 6a+ 7 (Belledonne) voie
Abracadabrantesque TD+,
300m le
30 juin 2004 Voie
Cambon dans le style des autres voies du secteur.
Encore une fois, l'équipement est parfait et
le travail de nettoyage effectué par
l'infatigable ouvreur, impressionnant. Belle
ambiance, voie assez raide, proche de la verticale
jusqu'aux vires supérieures. Dernière
longueur ardue pour sortir (prises taillées
dures à voir). Les trois longueurs dures
cotent 6b+, 6b+ et 6c. Le reste évolue entre
V+ et 6a+. 6a obligatoire. Avec Jean-Pierre Claudet
et Denis Perraud. Images.
Aster et ferraille, Denis dans un V+ en gneiss
rouge, Denis assuré par JP au départ
de la dernière longueur 6 (Ecrins) voie
Granitude (TD-, 500m) le
27 juin 2004 C'est
une jolie voie sur un très bon granit.
L'approche se fait d'abord par le sentier
d'accès à la voie normale (depuis la
Bérarde) puis par une traversée (un
passage expo au-dessus d'une gorge où il
faut mettre les mains). Les crampons sont
conseillés pour le névé qui
permet l'accès aux voies. Granitude est la
plus facile du secteur mais il y a tout de
même 3 longueurs de V+ où il ne faut
pas voler, les protections n'étant pas
toujours faciles à placer. De manière
générale, mis à part qq
passages donc, friends et cablés completent
agréablement l'équipement en place
composé de qq pitons par longueurs. Les
relais sont équipés pour la descente
en rappel (1 spit au moins par relais + maillon).
C'est une bien belle voie mais on regrettera la
partie supérieure plus facile et moins
raide, et aussi la fastidieuse descente en rappels
(à moins d'être motivé et de
continuer par l'arête NW jusqu'au sommet, bon
courage pour la descente). Avec
Hélène et Olivier Lesbros. Claire
Nicolas et Jean-Pierre Claudet ont fait l'approche
et le retour avec nous après avoir gravi la
voie voisine "au bonheur des dalles", un peu plus
dure (TD) et également très
belle. Images.
Jean-Pierre attaque "au bonheur des dalles",
Hélène et Olivier en terminent avec
les longueurs de V+, Hélène dans le
haut de Granitude, Joubarbe et
rhododendron. 5 (Belledonne) pilier
sud (TD-, 150m) le
14 juin 2004 La
voie Max, ouverte par Philippe Halot, est en
excellent rocher et très bien
équipée sur spits. Le départ
se situe au-dessus de la brèche Robert Nord.
3 longueurs superbes en 6a (les deux
premières comportent à chaque fois un
pas de 6a, la 3è est plus de
continuité dans une dalle somptueuse)
mènent à une arête que l'on
suit à corde tendue (II). On peut continuer
jusqu'au sommet par celle-ci mais il est plus sympa
(bien que pas logique du tout) de traverser sur la
droite du versant sud (3 minutes) pour terminer par
un très beau mur compact constituant la fin
de cette voie avec deux (courtes) longueurs ou une
seule de 45m en V. Difficulté : TD- pour
150m d'escalade. Avec Olivier Lesbros, nous sommes
partis à 17h30 du Recoin. Nous sommes
montés par les Pourrettes, non sans avoir
une pensée pour Jacques Villecrose,
météorologue, nivologue et
skieur-alpiniste qui, il y a 5 mois de cela, ici
même, organisa une sortie "connaissance de la
neige" avec l'équipe Volopress. Jacques nous
a quitté le week-end dernier et tous ses
proches sont bouleversés. Ce soir-là,
c'est clair, il était présent en moi.
Et à la sortie de la voie, la
météo nous réserva un des plus
beaux spectacles qui soient avec un coucher de
soleil d'une rare beauté. Images
: 1. Départ de la voie, 2. Arrivée
à R2, 3. Coucher de soleil sur les Vans, 4.
Dernière longueur de Max, 5. La
cordée au sommet, 6. Sommet de l'Eulier, 7.
Coucher de soleil sur profil du pilier
sud. 4 (Chartreuse) arête
sud par le pas du Sappey PD,
250m le
13 juin 2004 Partis
pour une grande voie, la météo
incertaine nous a fait opter pour une
randonnée. En fait d'une randonnée,
c'est plutôt une course facile
nécessitant un peu d'équilibre.
L'ensemble peut être coté PD-. On part
de Mont-Saint-Martin et on gagne, à l'est,
la crête des rochers de l'Eglise par la
faiblesse (unique ?) du pas du Sappey. Le sentier
qui y mène n'est plus parcouru mais est
encore visible bien que de plus en plus mal en
point. On le retrouve sur la carte top 25 (du moins
sur mon édition). Une fois au pas, une sente
part vers le nord en suivant la crête. On
débouche au pied de l'arête sud au
niveau de la tour de l'Oeillon, bloc
détaché formé de
conglomérats. L'arête est facile (II
maxi, pas de III évitables) mais le plus
intéressant est de bien rester sur le
taillant, là où le rocher est le
meilleur. Dans l'ensemble le rocher est très
bon mais comme dans toutes les voies faciles, de
nombreuses pierres branlantes jalonnent la voie.
Plus on monte et plus ça se couche. Il faut
suivre l'arête jusqu'au point culminant
où une sente versant ouest permet de
retrouver rapidement l'itinéraire des
Bannettes par lequel on rentre (très bon
sentier fréquenté). Avec
Hélène et Olivier Lesbros,
dénivelé 1050m. 3 (Belledonne) voie
coup de Blues (D+, 120m) le
6 juin 2004 Réveil
à 7h pour une sortie en montagne : gros mal
de dos. La balade est annulée. Vers midi,
ça s'améliore un peu et, avec
Valérie PDS, Evie Pain et Yannick PDS, nous
voilà partis en bons grenoblois du dimanche
pour un picnic sur le plateau de l'Arselle à
Chamrousse. Le printemps est bel et bien là
en montagne mais c'est dingue l'avance qu'avait la
flore lors de ce mémorable printemps 2003
caniculaire. Aujourd'hui, pas encore un seul lys
orangé ni le moindre rhodo en fleurs. Avec
Yannick, nous en avons profité pour aller
faire un tour du côté des Tourelles.
Merci encore à l'inusable Cambon qui nous a
équipé ces petites voies : elles sont
les bienvenues aujourd'hui : l'un a mal au dos et
sort de 6 mois de léthargie, l'autre n'a pas
grimpé depuis quelques années. Au
final, la voie "coup de Blues" fut très
agréable avec des pas variés. Je
m'attendais à une bouse et ben pas du tout.
Certes les deux premières longueurs sont un
peu herbues et peu intéressantes, en
revanche, les deux suivantes sont magnifiques sur
un superbe pilier compact, avec en prime, les
bouquetins qui naviguaient dans le couloir
"vide-ordure" en rive gauche. La voie doit coter D+
pour 120m avec par longueurs : IV+, V-, V+ , V/V+.
Si le dos s'améliore, les sensations
revenant peu à peu, on devrait pouvoir
s'attaquer à des objectifs plus ambitieux...
et ils ne manquent pas. 2 (Fontainebleau) Blocs
du 95.2 le
31 mai 2004 Suite
à un week-end festif dans le nord,
c'était l'occasion de découvrir,
enfin, ce site mythique pour l'escalade grâce
à l'inconditionnel des lieux, Jean
Périé que je n'avais pas revu depuis
4 ans. J'ai vite eu ma dose. Jean m'a emmené
sur un des sites de blocs de la forêt des 3
pignons, non sans être monté à
l'un des pignons pour se rendre compte de l'ampleur
de ce massif boisé. Une dizaine de blocs et
me voilà déjà avec les
bouteilles. Une bien belle matinée qui aura
permis, outre la découverte de Bleau, de se
refamiliariser avec la grimpe après 6 mois
de pause hivernale dédiée au ski. Le
spot est vraiment remarquable par la qualité
et la variété des voies (et
très certainement la
quantité). 1 (Belledonne) voie
coup de Blanc (TD-, 80m) le
17 mai 2004 Un
petite sortie du soir après le boulot avec
Matthieu Plasteig. Pour une reprise de l'escalade,
ce ne fut pas une perf. Partis tard, un peu
amorphes, nous avons renoncé au projet de
faire une grande voie. La tourelle de l'Homme est
un petit secteur au départ des falaises (15
minute d'approche) qui permet de "grimpouiller" et
de se familiariser au rocher du coin. Les voies
font 2 à 4 longueurs. Nous avons fait "coup
de Blanc" (V+, V+/6a, 6a) puis, peu emballés
par cette reprise (pas grimpé ni l'un ni
l'autre depuis 6 mois), nous avons cassé la
croûte sur le plateau de l'Arselle, face aux
pentes du Taillefer encore bien enneigées.
Dame nature nous a également permis
l'observation insolite d'un jeune casse-noix
moucheté, oiseau de la famille des
corvidés, espèce fréquente en
montagne dans les bois de conifêres et
jusqu'à la limite des forêts et qui,
nous apercevant, est directement venu se poser sur
nous !
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