Grimper 2005 (sorties classées par ordre chronologique décroissant, mise à jour 30/12/2005) dénivelé total : 20000m (dont 7700m d'escalade rocheuse) VM : voie moderne (équipée béton) ; VC : voie "classique" (équipement à compléter) ; TA (terrain d'aventure - peu ou pas d'équipement)
22 (Calanques) "Traversée
du lézard hypnotique" TD+
; 150m (VM) le
27 décembre 2005 Cela
faisait un moment que je n'avais pas grimpé
dans les Calanques. Et pour ce retour là
où j'ai appris vraiment à grimper, je
me suis vite souvenu de ce qu'est le Mistral. Nous
avions pourtant choisi de grimper sur une paroi
orientée sud-est afin d'être à
l'abri du vent en cette journée glaciale
avec mon frère Cédric. En fait, la
falaise du renard, annoncée sud-est dans le
secteur convoité est en
réalité est. Du coup, du vent et une
première longueur à l'ombre. Un 6b
à faire avec deux bouts de bois à la
place des doigts comme le disait mon frère.
Il n'y avait pas foule d'ailleurs ce jour dans les
Calanques, même sur les sentiers.
21 (Belledonne) "Tombeau
ouvert" TD+/ED-
; 330m (VM) le
30 octobre 2005 3
semaines d'été indien alors, à
défaut de sortir les skis, on profite encore
un peu de grimper au plein air. Nous étions
seuls dans le secteur avec Manu Le Folgoc. Enfin
seuls, presque, car juste à
côté, Maître Cambon, sur sa
paroi perché était affairé
dans des travaux de nettoyage d'une nouvelle voie.
Rencontre sympathique, on discute tout en grimpant
avec l'ouvreur des lieux. Tombeau ouvert est moins
difficile que Chourmo réalisée
quelques semaines auparavant mais présente
une dernière partie soutenue où l'on
n'est pas loin du 6b obligatoire, d'où
l'hésitation sur la cotation globale. Par
longueur, cela donne (après le 5c et le 4b
d'accès à la vire) : 6a+ ; 5c ; 5c ;
6a+ ; 6a+ ; 6b+ ; 6b+ ; 6c ; 6b+ ; 5c. Grimpe en
t-shirt. Voir
quelques images et autres infos sur le site de
Manu 20 (Aiguilles
Rouges) "face
sud-est" TD/TD+
; 280m (VM) le
26 octobre 2005 Cela
faisait du bien par une si belle journée
d'automne de retrouver le vrai rocher alors que je
n'avais grimpé que sur du pan depuis 3
semaines. Et c'était aussi l'occasion de
retrouver Jean Bouchet qui a déniché
cette voie. En fait, nous sommes partis pour la
"balade des gens heureux" mais nous avons fait une
voie plus à droite, absente du topo,
probablement plus récente. 8 longueurs en
deux parties : 4 longueurs en 5c maxi (5b la
plupart du temps) en dalle, puis 3 longueurs raides
plus difficiles dans un gneiss difficile à
lire (6a+, 6b, 6b+). Une dernière longueur
facile amène au sommet. Entièrement
équipée sur spits avec qq pitons.
Equipée pour la descente en rappel.
Magnifique vue sur le lac d'Emosson. En
haut : mélèzes
flamboyants, Jean dans L1, Jean dans
L7 En
bas : Arrivée
au sommet et au retour, depuis Chamonix,
vue sur quelques sommets mythiques : la
Verte et le Dru,
Blaitière 19 (Belledonne) "Chourmo" ED
; 330m (VM) le
14 septembre 2005 Une
grande voie difficile signée Cambon. On y
accède en 3 petits quarts d'heure : approche
bucolique, sentier escarpé, parcours en
falaise parfois cablé. Deux premières
longueurs de 50m (5c et 4b) amènent à
la vire inférieure d'où
démarrent les hostilités. 10
longueurs soutenues sans repit, très bien
équipées sur goujons et cotées
comme suit : 6a+ ; 7a ; 6b+ ; 6a+ ; 6a ; 6a+ ; 6a+
; 6c ; 6c ; 6b+ ; le tout dans du terrain
très raide voire légèrement
déversant. De quoi durcir les avant-bras !
Côté escalade, on peut dire que c'est
une bien belle voie avec des mouvements physiques
assez variés à dominante de
réglettes. Le rocher est excellent et
très adhérant. Voie
réalisée avec Jean-Pierre
Claudet. 18 (Chartreuse) voie
Coupé ED-
; 350m (VC) le
31 août 2005 Mythique
!!! Après l'ascension de la voie de la
Grotte il y a deux ans, je voulais revenir dans
cette paroi, la plus belle de Chartreuse avec le
Grand Manti, pour gravir une autre voie
historique.Et pour ceux qui aiment ce style
d'escalade à "l'ancienne", c'est tout
simplement un itinéraire majeur qui louvoie
intelligemment entre les murs et autres surplombs
lisses infranchissables à moins d'un wagon
de spits. L'abondance de matériel en place
dans le dur ne doit pas faire oublier l'engagement
et le caractère terrain d'aventure de la
voie : pitons rouillés, tête en bas ou
mal enfoncés, ficélous en tous genres
mais aussi des longueurs en V/V+ où il
faudra savoir placer ses protections. Cotations par
longueur (en libre) : 6a+ ; 6a+ ; 7a ; 6c ; 5b ; 6a
; 6a+ ; 6c ; 6b+ ; 7b ; 6b (ou 5b) ; 6c ; 5b ; 5c ;
4b. 6a/A1 obligatoire. Corde de 40m. Prendre 15
dégaines ; un jeu de cablés, un jeu
de friends, 3 sangles, un marteau, 3 clous
variés, 2 étriers et 1 fifi par
grimpeur (pour le confort). Prévoir pas mal
d'eau s'il fait chaud et ne pas partir trop tard
car il est difficile, à moins d'avoir un
très fort niveau, de courir dans la voie.
Avec Olivier Lesbros, nous l'avons
réalisée en 7h45. Nous avons choisi
l'accès du col du Coq, à peine plus
long que par Saint-Hilaire (1h20) qui a plusieurs
avantages : montée à l'ombre par la
face ouest de la dent de Crolles, retour sans aucun
stress (pas de désescalade merdique ou de
rappels) en 1h par la voie normale de la dent de
Crolles. Bienvenue
dans le royaume du gaz... Départ
de L4 ; dalle en 6c de L4 ; fin de L8 ; Fin de L9
en 6b+ ; 17 (Ecrins) voie
"le trésor de Rachkam le Rouget" ED-
; 500m (VM) le
29 août 2005 Avec
la bonne forme du moment et celle d'Etienne "Magic"
Lauras, c'était le moment d'entreprendre une
belle escalade difficile haut perchée dans
les Ecrins. Nous avions décidé de le
faire à la journée et en y
accédant par le versant sud et le socle.
Nous n'avons pas été
déçus !! Avec un peu d'entrainement,
nous avons réussi à grimper les 15
longueurs en un temps honorable (5h15 socle
compris) mais surtout à réduire au
maximum tout le reste (approche en 2h15, 15 rappels
en 1h45, descente à pied en 1h15) et donc
bénéficier de moments de pauses
prolongés forts agréable lors de
cette journée bien remplie. Finalement,
l'accès versant sud permet de gravir la face
en entier sans shunter le socle, permet
d'éviter les rappels bouseux en venant du
Soreiller et en conclusion est le plus court
accès (et retour). En plus, nous avons
laissé tout le superflu au pied de la voie
descendue entièrement en rappel : cela s'y
prête très bien de part la raideur et
la qualité du rocher et nous en avons
profité pour uvrer pour la
collectivité en remplaçant plusieurs
sangles des relais. Images
: approche, L2 (au-dessus du socle), L5, L6, L8,
barre des Ecrins 16 (Aravis) voie
"tchao godillo" TD-
; 220m (VM) le
28 août 2005 J3
Savoie. Et la météo de pire en pire :
toute la course dans le brouillard (et un peu de
soleil en arrivant au parking). Heureusement, c'est
court (à peine plus de 30 minutes d'approche
en bourrant un peu) en accès et dans la voie
(7 longueurs, descente en rappels). Mais c'est
très joli (malgré le fait de ne pas
en avoir profité au mieux -
visibilité = une longueur, passages
mouillés...) en alternant murs et canelures
et tout équipé sur plaquettes. L1 :
5b/A0 (un court pas de 6a bien con sur un spit) ;
L2 : 6a (magnifique pilier) ; L3 : 4c ; L4 : 3 ; L5
: 5c (soutenu) ; L6 : 6a (un pas, le reste soutenu
en 5b) ; L7 : 5a. C'est la première voie que
je fais une voie dans le secteur et j'y reviendrai.
Et pour finir, on a voulu traverser les piliers
vers la gauche et revenir par le sentier du lac du
Peyre afin de visiter un peu les lieux mais le
brouillard aidant, on n'a pas pu trouver de passage
et on a eu droit, avant de reprendre
l'itinéraire de montée, à
notre partie désormais devenue habituelle de
"terre - herbe - terrain glissant - exposé).
Avec Nicolas Cardin 15 (Aravis) voie
"délit de fuite" TD
; 280m (VM) le
27 août 2005 Rebelotte
avec Nicolas Cardin pour notre deuxième jour
sur les Savoie et par temps douteux qui
s'avèrera très propice pour grimper
sans avoir ni chaud ni froid, dans cette falaise de
moyenne montagne type fournaise en
été normal. L'approche est rapide : 3
gros quarts d'heure depuis le parking au-dessus de
Thônes. On peut laisser le surplus d'affaires
planquées au pied du couloir est que l'on
empruntera à la descente. Le départ
de la voie est à 5 minutes de là sur
la droite. C'est une voie Piola à
l'équipement irréprochable (spits,
proche dans le "dur", loins dans le "facile"). Les
cotations sont les suivantes : L1 : 5c ; L2 : 5b ;
L3 : 6a+ ; L4 : jonction ; L5 : 5c ; L6 : 5c ; L7 :
6a ; L8 : 6a ; L9 : 5c ; L10 : 5b ; L11 : 5c ; L12
: 5b. l'ensemble est donc soutenu dans le cinq sup.
et très joli. Le manque d'ambiance (ressauts
superposés) est le seul bémol que
nous pouvons y apporter. Le retour est une belle
randonnée du vertige. Les arêtes
(grosso modo) vers l'ouest puis le couloir
est-sud-est où l'on a renoué avec des
passages herbeux et terreux bien casse-gueule mais
moins que la veille et qui n'ont pas
nécessité l'utilisation de la corde.
Et pour la petite histoire, nous avons fait la
course (et c'est le cas de le dire) avec un guide
de Courmayeur et ses 2 clients partis juste
derrière nous. Les clients grimpaient
"normalement" ; le guide "volait"
littéralement dans la voie. J'ai rarement vu
un gars grimper ainsi, avec une telle
facilité, mousquetonnant un point sur deux
et ne réfléchissant jamais !
L'ambiance était très sympa et nous
bien échangé avec lui aux relais.
Nous nous sommes arrachés le cul
(heureusement qu'il avait deux client
derrière lui) pour garder notre avance mais
par courtoisie et parce que la jonction
était définitivement
opérée, nous les avons laisser passer
à deux longueurs de la fin, profitant de
grignotter quelques biscuits. 14 (Bauges) voie
"douceur de vivre" TD-
; 180m (VM) le
26 août 2005 Après
l'échec des prévisionistes
météo (qui ont vraiment du mal en
cette fin août) nous décidons de ne
pas tenir compte des bruines annoncées et de
tenter une petite escalade préalpine. Bien
nous en a pris ! Ce fut la plus belle
journée du week-end avec un peu de soleil !
L'ambiance est très gazeuse dans cette
falaise qui domine l'agglomération de
Chambéry (style Presles) et les voies
atteignent parfois 200m de hauteur. "Douceur de
vivre" est une des plus abordables et est bien
équipée sur scellements avec parfois
quelques spits. Les longueurs se décomposent
de la façon suivante : L1 : 6a/A0 (un court
pas de 6b en libre à la sortie) ; L2 : 4c
(un pas puis facile) ; L3 : 5c (avec un pas pas
évident au départ - 6a ? - la suite
plus sympa et très jolie) ; L4 : 5c
(continu, magnifique) ; L5 : 4c (magnifique mur
facile sur grosses prises comme on en voit trop
rarement) ; L6 ; 5c (court). Le retour est
très simple par le plateau jusqu'à la
voiture déposée au terminus de la
piste forestière (15'). Par contre,
l'accès, bien que court, est bien craignos.
Après 10 minutes sur sentier plat, on
descend la cheminée du Peney qui est un
bousier immonde. Il est partout possible de bien
s'assurer (scellements et spits en place) et ce
jour-là, au sol bien gras, 2 rappels nous
ont paru indispensables, le plus dangereux
n'étant pas les raides passages rocheux bien
prisus mais les passages terreux exposés
avec pour seules prises mains des touffes d'herbes
! On quitte ce merdier juste après la
désescalade d'une petite échelle, par
une vire évidente à gauche
(oragraphique), où les lettres "DV" sont
gravées dans le rocher. La suite de
l'accès est beaucoup plus sympa et
très jolie sur du terrain à chamois
mais facile. Avec Nicolas Cardin. 13 (Vercors) Pilier
sud TD-
; 220m (VC) le
24 août 2005 Cela
fait un moment que nous avions prévu une
escalade ensemble avec Daniel (Bertholet).
Après de mulitples hésitations, nous
avons jeté nôtre dévolu sur le
mont Aiguille et son pilier sud. Et nous avons pas
été déçus ! Je
m'attendais même à quelque chose de
beaucoup plus "bouseux". Eh bien pas du tout ! Le
rocher est bon malgré quelques prises
à vérifier, l'équipement
très intelligent (partiellement
rééquipé avec des spits en
protégeant de manière impeccable tous
les pas durs et en gardant quelques passages plus
faciles dans l'état historique. les relais
sont également béton) et l'escalade
intéressante avec des pas variés et
du gaz. Grosse hésitation au pied de la voie
dans le brouillard complet et une humidité
bien présente. Le soleil nous a finalement
rejoint pour les trois dernières longueurs
ce qui rajoute une touche de beauté et
d'ambiance avec le gaz qui se crée d'un coup
et la mer de nuages plus bas. La descente est
toujours aussi belle par les tubulaires, d'autant
qu'à 13h, il n'y avait personne ; la plupart
des cordées de grimpeurs étant encore
dans les voies. Nous avions un jeu de coinceur mais
il n'y a que peu d'endroits pour les placer et
l'équipement étant bien fait, nous ne
nous en sommes pas servis. La moitié de la
voie est une progression sur zones de faiblesses
faciles, l'autre moitié gravit des murs
très raides d'une toute autre
difficulté. Cotation par longueurs : III,
III, III, V, V+, IV, 6a, V+, II Images
: Dans
le brouiilard en L5. visibilité :
une longueur ! Au
soleil et en plein gaz en sortie de
L7 Daniel
dans les dix derniers mètres
aériens et grimpants du pilier
sud 12 (Belledonne) Péchiney
indirect TD
; 280m (VM) le
8 août 2005 Partis
pour "Péchiney direct" en laissant
volontairement le topo à la voiture
après visualisation du tracé, nous
trouvons rapidement que le V/V+ annoncé est
plutôt du 6a/6a+. A la quatrième
longueur, je reconnais la traversée de "No
Raffaran" réalisée deux ans
auparavant. C'est là que nous
récupérerons le bon wagon pour
réaliser cette fois la deuxième
partie de la face en suivant la vraie
"Péchiney" (les deux voies se croisent). On
a d'ailleurs pu remarquer les spits, toujours en
bon état, mais plus vieux que ceux de
Raffaran et le rocher un tout petit peu usé
(Péchiney direct est la première voie
ouverte dans la face en 1998 par J.M. Cambon,
Raffaran la dernière en 2003). L'escalade
fut en tous cas toujours aussi belle dans ce
secteur que je n'avais pas revisité cette
saison. Equipement irréprochable sur spits.
Corde de 45m, 12 dégaines, 1 litre d'eau, 1
petite laine et c'est parti. Avec Leila
Shahshahani. 11 (Grandes
Rousses) la
quête de l'oiseau du temps TD
; 430m (VC) le
4 août 2005 C'est
une voie peu médiatisée (très
peu d'info sur le net) que je voulais aller voir
depuis un moment. Et je n'ai pas été
déçu. Le rocher est très beau,
exceptionnel même dans le haut et mis
à part la longueur délitée de
sortie sur le plateau, il comporte très peu
de passages douteux. La voie est commune avec la
"lune rouge" (plus facile, qui part à droite
à la sixième longueur) puis monte
plus droit dans la face et se redresse (pas mal de
gaz en haut). C'est dans cette deuxième
partie (les 2/3 quand même de la face) que
sont concentrées les difficultés.
Chaque longueur vaut le déplacement. La
sixième (longueur après les gradins
situés au-dessus de la séparation des
deux voies), en IV+ raide et soutenu, est
très engagée (40m, un spit et un
piton - pas d'autre protection possible -
peut-être rajouter un clou ?). C'est
là aussi qu'il peut y avoir un doute dans
l'itinéraire : nous avons pas mal
pinaillé avant de tenter l'envolée
droit au-dessus du piton. C'est bien là
qu'il faut aller et pas sur la droite où
ça paraît moins raide et plus
engageant. La suite est de mieux en mieux
équipée avec des vrais goujons qui
apparaissent dans la 10è longueur en 6a. En
général, c'est mieux
équipé dans le haut même s'il
faut quand même envoyer sans tomber entre
certains points. On trouve de tout dans la voie :
des pitons aux goujons en passant par des spits de
8. images
(Jo & Lio) : Lio dans L9 puis dans L10, Jo dans
L10 et dans L14, Jo devant la Meije et à la
chapelle de Bon-Repos 10 (Belledonne) pilier
sud D+
; 500m (TA) le
31 juillet 2005 Une
nouvelle fois, me voici parti pour du vrai terrain
d'aventure dans le massif de Belledonne, au
départ de Valmaure (vallée des
Villards). Au programme : des rochers branlants, du
lichen, de la recherche d'itinéraire, de
l'herbe, des protection à placer...Le roc de
Pellegrin développe sur exactement 480m deux
beaux piliers (du moins de loin) dont le plus raide
est celui de gauche. Coté D/D+, le D devrait
ici vouloir dire Délicat.
L'équipement est rare (2 spits de 8 dans la
voie, 8 pitons) et il faudra savoir placer ses
protections. Cependant, ce gneiss se prête
très bien à la pose de coinceurs.
Dans la partie médiane, nous avons
trouvé des goujons de 12mm !!! Tous neufs
sur trois longueurs (longueurs de 50m, deux points
au relais et seulement 2 points dans les
longueurs). La suite semble magnifique avec trois
longueurs de 50m dans du 5c/6a athlétique
(fissures et murs) mais vu l'équipement en
place (toujours 2 à 3 points max par
longueurs) et l'unique friend de notre
cordée, nous avons sagement tiré
à gauche vers notre voie. Je serais
cependant curieux de connaître qui a
équipé cette nouvelle voie, la
cotation et l'engagement de celle-ci et la
possibilité de bien se protéger. Images
: ambiance glauque à l'attaque ; dans L1 ; ;
passage du tunnel ; arête terminale ; fin de
partie 9 (Aravis) pilier
des Anneciens D ;
300m (VC) le
27 juillet 2005 Une
approche courte depuis le Mont-Saxonnex (1h15), un
cadre bucolique grâce notamment au
très beau lac Bénit, un pilier
aérien et à l'ombre, tout concourt
pour faire de cette voie une escalade
particulièrement attrayante. Par contre,
malgré sa présence dans le topo
"escalades faciles", elle n'a rien de facile.
D'abord, les pas sont tous cotés à
l'ancienne ce qui fait qu'il faut tout relever d'un
petit point. Ainsi le III est du petit 4b, le IV+
un petit 5b et le pas clef annoncé V est un
5c qui n'est, en plus, pas
sur-équipé. D'autre part, au lieu des
250m annoncés, on dépasse les 300m de
dénivelé ce qui, conjugué au
peu d'équipement des lieux fait que l'on
n'est pas dans une voie pour grimpeurs
débutants. Heureusement, les arbres bien
présents (attention toutefois à ne
pas s'empaler dessus) sur l'ensemble du parcours
permettent de s'assurer et de faire des relais un
peu quand on veut. Avec Valérie, nous avons
grimpé le pilier puis, scotché par la
chaleur (le pilier reste toutefois à l'ombre
jusqu'en fin de matinée), nous sommes
arêtés à la fin des
difficultés (de toutes façons, les
longueurs en II et III restantes permettent de
sortir le pilier mais pas le sommet : il faut
ensuite marcher, en plein soleil, pour gagner la
crête. Donc quitte à zapper le sommet,
autant le faire en haut des difficultés et
descendre en rappel). Descente donc en rappels dans
la voie en laissant deux ou trois anneaux sur des
arbres. Avec une corde de 50m, on peut descendre
par la proche voie "Pégase". En tous cas,
grande ambiance dans le secteur : il faudra revenir
pour d'autres itinéraires. Images
: au lac Bénit, sortie de L2, le lac du de
la voie, rappel dans le pilier 8 (Belledonne) la
Walker de Livet TD+
; 1000m (VM) le
23 juillet 2005 Je
n'ai pas fait à ce jour beaucoup de voies
d'escalade cette année mais entre celle-ci
et la Pierre Allain à la Meije, ça
fait quand même un bon paquet de longueurs !
Cette Walker, équipée par l'inusable
Cambon que nous remercions et félicitons
à cette occasion, est une des plus longues
(la plus longue ?) voies modernes des Alpes
(entièrement équipée sur
spits). Elle se déroule sur 35 longueurs !!
Mis à part 8 longueurs où l'on
souffle et où l'on peut grimper soit
très vite, soit à corde tendue quand
ces longueurs faciles se suivent, la voie comporte
27 longueurs où ça grimpe et
où il y a au minima un pas de V. Il y a 15
longueurs avec du 6, souvent 6a, quelquefois un peu
plus (6b max). L'équipement est abondant sur
spits mais certains ont déjà vieilli
(ruissellement, chutes de pierres...). Il est
cependant inutile de prendre des coinceurs
très difficiles à placer dans ce
rocher. Il ne faut pas se laisser décourager
par le premier bastion qui est le plus dur et
où les longueurs sont soutenues et
saisissantes à froid, sur un rocher peu
adhérant et atypique (prises
inversées, à pincer...). La partie
haute, qui y ressemble sur le papier est moins dure
car moins soutenue et beaucoup plus
adhérante (comme aux tours de l'Homme juste
à côté). On peut bivouaquer aux
2/5è de la voie mais c'est le challenge de
sortir de la journée qui reste
intéressant à mon goût. Il faut
choisir une journée longue mais si possible
pas trop chaude voire fraîche. Pour les
rappels (descente très délicate
autrement), c'est toujours interminable : il y en a
25. prévoir des cordelettes pour les
renforcer (à notre passage, nous avons
renforcé tous ceux qui le
nécessitaient mais ça change vite).
Pour le reste du matériel à emporter
: casque bien sûr (attention aux bouquetins
qui envoyent des pierres), et des dégaines :
une vingtaine au moins afin de faire de la corde
tendue là où c'est facile et de
remonter la moyenne horaire ! Bien repérer
et mémoriser les rappels en montant car au
retour, s'il fait nuit... Les moments passés
à penduler dans les surplombs du bastion
inférieur à la nuit noire à
chercher les amarages resteront mythiques pour nous
! On aura toutes les infos nécessaires et le
croquis (parfait) sur le topo de Cambon. Je
conseille (sauf pour de très forts
grimpeurs) de ne pas pinailler à vouloir
libérer tous les passages, surtout pour le
second. Encore une fois c'est maxi long !
L'arrivée au sommet est saisissante. Voie
réalisée avec François Gouy en
11h20 (donnée 8 à 13h par Cambon,
temps à battre 5h45 !). Prévoir 4h
pour la descente en rappel sans merder et sans
dormir et si comme nous, la nuit vous surprend
alors il faudra prendre le temps et passer une
bonne partie de la nuit pour trouver les rappels
(ne pas oublier ni le topo - en au moins deux
photocopies car si un file dans le vide... - ni la
frontale avec de bonnes piles). V+/6a
obligatoire. Images
: L2 : tout va bien ; L19 : à corde tendue
ça va beaucoup plus vite ; L27 : ça
commence vraiment à faire long ; L35 : la
délivrance ; Lio au sommet : heureux mais
ras le c... ; François dans un rappel du
bastion inférieur : "je vais essayer de
suivre les spits !" 7 (Ecrins) voie
de la tour Rouge D+
; 450m (TA) le
20 juillet 2005 Nous
avions été séduit par les
descriptifs du Labande : une face de 500m avec des
itinéraires en terrain d'aventure peu ou pas
équipés. La voie du Dièdre,
côtée D+ est annoncée comme une
très belle escalade, classique avec des
passages en excellent granit. c'est la plus
conseillée de la face. Nous sommes donc
montés avec mon frère Cédric,
bivouaquer dans le cirque bucolique du lac de la
Muzelle. Lumière magnifique, paysages
somptueux. Nous avions pris du matériel pour
deux jours afin de faire deux voies si le cur
nous en dit. Images
: un site fantastique ; le Plat de la Selle
émerge des prairies, Ca commençait
pourtant bien dans L1 ; une jolie longueur dans la
tour Rouge ; Cédric plante son
énième piton de la
journée 6 (Vercors) pilier
de la double Brèche TD-
; 250m (VC) le
12 juillet 2005 Escalade
classique des arêtes du Gerbier
annoncée comme
rééquipée béton. Que
l'on ne s'y trompe pas, c'est d'un
rééquipement partiel dont il s'agit.
Les spits alternent avec des pitons plus ou moins
bons et on n'est pas ici dans un équipement
style "falaise". On n'évite pas les
envolées de 7-8m sans point. Il faut donc se
munir d'un jeu de cablés et de quelques
friends. Globalement, le rééquipement
est bien fait sauf les trois dernières
longueurs où ça engage avec quasiment
plus de spits dans les longueurs et un relais sur
pitons ce qui est dommage pour
l'homogénéité de
l'équipement. Pour le reste, c'est une
très belle voie, en très bon rocher
et nous avons été agréablement
surpris. Ca grimpe tout le long sans temps mort.
Par longueur, cela donne : Images
: Nico dans L1 puis L4, vue en plongée dans
le dièdre de L6, Nico en termine avec L8,
Lys Martagon, Gentiane jaune sur fond du
pilier 5 (Chartreuse) trou
de l'Aigle le
8 juillet 2005 Le
trou de l'Aigle est un joli parcours initiatique
à la spéléo. Il se situe dans
les gorges du Crossey entre Voiron et
Saint-Laurent-du-Pont. L'accès est rapide :
5 minutes de marche d'approche. La voie commence
par une longueur d'escalade en III de 30m, suivi
d'un petit mur équipé d'un cable et
d'une rampe terreuse qui amènent à
l'entrée de la galerie. Courte
désescalade dans une faille et
déjà la frontale s'allume. Premier
boyau : court mais avec un passage serré. On
trouve un relais de rappel à la sortie. R1 :
16m en fil d'araignée qui dépose sur
une dalle inclinée. Au bas de cette dalle,
une galerie prolonge la balade jusqu'à
l'entrée d'un boyau. De là, il est
intéressant de continuer la galerie
jusqu'à la sortie puis de revenir sur ses
pas pour prendre le boyau. Celui-ci fait une
trentaine de mètres et on en sort comme des
sangliers. La sortie est équipée pour
le rappel à l'extérieur de la
falaise. R2 : 30m. Restent 10 minutes de descente
dans les cailloux et les buis pour rejoindre la
voiture. 4 3982m (Ecrins) face
sud directe, voie
dite Pierre Allain TD
; 800m (TA) le
3 juillet 2005 Une
grande entreprise ! La voie est longue mais
surtout, une fois au sommet, on n'est pas
tiré d'affaire. Quelle que soit la suite
envisagée (traversée ou descente sur
le Promontoire) c'est long et il faut rester
concentré. Voie mythique, en très bon
caillou, ouverte par Pierre Allain et Raymond
Leininger en 1935, elle exploite au mieux les
"faiblesses" de la face sud tout en étant
directe à l'aplomb du grand Pic.
L'équipement est traditionnel (quelques
pitons en place) mais n'est pas un signe que l'on
est sur la bonne voie. Il y a même plus de
pitons hors que dans la voie. Je vais essayer d'en
faire un descriptif. Voie
réalisée avec Manu Le Folgoc en 8h45.
A noter que nous étions 4 cordées
dans la voie dont une formée par le duo
Gingreau - Gouy de la Nimpcrew.
1-
Du sommet au vires du glacier Carré (6
rappels, 1h30) 2-
Descente de la muraille Castelnau (5 rappels,
0h45) 3-
Couloir Duhamel (4 rappels,
0h45) 4-
Descente de l'arête du Promontoire (3
rappels, 1h) 3 1901m
(Vercors) voie
Othello TD
; 180m (VM) le
29 juin 2005 Entre
deux averses (départ de Grenoble sous une
petite pluie rapidement stoppée ; bel orage
pile en arrivant à la voiture, optimisation
totale !!!), la voie Othello est
intéressante lorsque le temps est incertain,
pour se remettre à l'escalade ou tout
simplement pour le plaisir. Merci à Philippe
Peyre d'avoir trouvé encore de belles
parties grimpables si proches de la ville (attaque
à 1h30 de Grenoble). Cependant,
malgré le caractère de
proximité et l'équipement de la voie
entièrement sur plaquettes, les vires
d'accès sont un peu casse-gueule et
exposés et si cela ne pose pas de
problème particulier à la
montée par temps sec, je m'y vois mal en
baskets à la descente sous des trombes d'eau
! 2 Pointe
Elisabeth Aiguille
de la Combe 2747m
(Belledonne) traversée TD-
; 400m (TA) le
22 juin 2005 La
deuxième voie de la saison, c'est "la plus
dure". Par expérience, pour moi qui ne
grimpe quasiment plus pendant les 6 mois d'hiver,
je sais qu'il me faut deux voies pour qu'à
la troisième, j'ai retrouvé à
peu près tous mes automatismes tant en
placements qu'en maîtrise du matériel
et des techniques. En général, je
sais que la première va être rude donc
je me fixe un objectif très modeste ou
court. Mais rapidement, j'ai envie de passer la
vitesse supérieure (par rapport à ce
que je sais faire - tout étant relatif).
Attention donc à la "deuxième" voie
où il ne faudrait pas se précipiter
trop tôt dans des passages
engagés. Jo
dans L7, du V+ soutenu 1 Y
de gauche D+,
200m
(VC) le
25 mai 2005 Pour
reprendre l'escalade après 7 mois
d'inactivité, rien de tel qu'une dent de
Crolles avec ses nombreuses voies de
difficulté moyenne. L'Y n'est pas majeure
mais c'est une voie historique intéressante,
la plus à droite de la paroi. Elle
débute au plus haut des paravalanches, sur
un promontoire à gauche. L'équipement
est principalement sur pitons, avec quelques spits,
notamment au relais. Les passages en fissures
facilement protégeables sont en
général à équiper
soi-même avec des coinceurs. Deux ou trois
sangles sont également bienvenues. La voie
comporte deux parties : une partie basse en 3
longueurs séparés par de courtes
jonctions sur vires, pas bien dures mais comportant
chacune un court passage de V. Ensuite, une grande
traversée à gauche sur une vire
permet de rejoindre la sortie dite de l'Y de gauche
qui comporte 4 véritables longueurs plus 1
jonction sur pente herbeuse. Ces longueurs ne sont
également pas très dures mais
comportent elles aussi leur pas de V, notamment le
dièdre-cheminée (à
équiper) qui demande une certaine habitude
de ce style de grimpe. Au final, ce n'est pas si
vilain même si l'on est loin des grandes
voies verticales avec du gaz, d'autant que le
rocher est très bon. Descente simplissime
par le pas de l'ille. Avec Joël Crose
à nouveau de passage dans
l'Isère.
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