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Grimper 2007

(sorties classées par ordre chronologique décroissant, mise à jour du 3 novembre 2007)

dénivelé total : 26300 m (escalade : 9000 m)

VM : voie moderne (équipée béton) ; VC : voie "classique" (équipement à compléter) ; TA (terrain d'aventure - peu ou pas d'équipement)

  

24

Aiguille Dibona 3130 m
(Ecrins)

2 novembre 2007

"voie Madier "

TD 370 m (VC)

Plutôt que de se perdre dans moult superlatifs je dirais tout simplement que c'est une voie exceptionnelle, tant par la pureté des lignes que par la beauté et la qualité du rocher. Rien à jeter sur toute la face ça grimpe de bas en haut et même les longueurs annoncées en IV sont raides et grimpantes. La sortie Livanos est à recommander pour terminer de fort belle manière. Côté équipement, c'est deux spits par ralais et deux à trois par longueurs. Le reste, ce sont des pitons, en général très bons. Equipement à compléter par quelques coinceurs, friends et sangles. Une magnifique journée d'automne avec un ciel limipide (grimpe au soleil avec une petite polaire quand même compte tenu de quelques thermiques mais ni trop froid ni trop chaud). Avec Lionel Allemand qui n'avait jamais mis les pieds dans ce vallon et est revenu enchanté de cette course. A noter qu'à cette époque, il ne faut pas pinailler quand même si l'on veut éviter un départ à la frontale et terminer de même. Fort heureusement quand on sort avec un trailer, les approches et retours ne sont que formalité.
23

Rochers d'Armentier
950 m
(Grandes Rousses)

21 octobre 2007

"cascade du Pissat"

D 220 m (VM)

D'accès rapide (2 minutes), directement au-dessus de la route de Briançon à la sortie de Bourg d'Oisans, cette paroi ne paye pas de mine : jardins herbeux, rocher paraissant moyen. Une fois dedans il n'en est rien. C'est assez joli, on domine vraiment la Romanche et le rocher, lissé par les eaux de ruissellement dans la voie, est excellent : rien ne bouge. La voie est bien équipée en spits mais très éloignés dans le facile. Attention de ne pas s'en mettre une dans ces parties peu raides justement. Ca commence par 4 longueurs faciles : 4c max. Suivent deux autres à peine plus difficiles (un pas de 5a dans chacune) et mieux équipées. Enfin la dernière est nettement au-dessus : un bon 6a qui pourra en surprendre plus d'un. Si l'on est un peu juste, il faudra tirer au clou, de préférence avec une pédale entre les deux points les plus difficiles à atteindre. Descente possible en rappel (compter une heure) ou à pied par le haut : du sommet, traverser vers le nord dans des champs semi-boisés pour rejoindre le sentier de la cascade. Un peu de bord de route pour finir. Cette option prend 3/4h. Avec Lionel Allemand.
22

Piéfroid
2730 m
(Grandes Rousses)

21 octobre 2007

"traversée S-N "

PD+ 250 m (TA)

Le nom était bien choisi : on a effectivement eu un peu froid. Fort heureusement, le soleil et de nombreuses parties abritées font que la course est restée agréable. Au départ du col de Sarenne on accède assez vite au pied de l'arête : on la suit intégralement jusqu'à un collet vers 2730 m. Un passage de 4a, le reste en 3 maxi avec quelques pitons où il faut. Le rocher est bon et le cadre très chouette avec la Meije en toile de fond. On a eu droit à un spectacle assuré par quelques vautours fauves qui ont longuement tourné dans le vallon. Descente simplissime à pied. Prévoir corde de 40 m. Au-delà du collet terminal, une suite semble possible jusqu'au vrai col de Piéfroid 200 m plus haut. Nous avons tenté de continué mais un passage de 5 en rocher délicat et en baskets, le tout agrémenté d'un fort vent glacial ont eu raison de notre motivation, d'autant que nous avions prévu de ne faire que la première partie afin de continuer la journée par une autre voie au-dessus de Bourg-d'Oisans (voir sortie 23). Avec Lionel Allemand.
21

Vierge du Vercors

7 octobre 2007

via corda de Saint-Martin

F (VM)

C'est presque une via-ferrata. La différence c'est qu'il n'y a pas de câble pour s'assurer. Un solo-iste qui voudrait la parcourir pourraît s'assurer comme en VF mais sur les échelons mais serait obligé d'être en solo intégral sur les traversées de vire où il n'y a que des spits. Personnellement, j'ai regretté le côté sur-équipement par rapport à celle de Sombardier en Chartreuse (voir sortie 16 de cette même année). Pas besoin de dégaines, des mousquetons inviolables sont en place : passe encore, on évite de se charger en dégaines. Par contre, dans la via de Sombardier il n'y a aucun échelon. ici, ils étaient "nécessaires" compte tenu du terrain mais franchement avec trois fois moins de barreaux, ça passerait à peine moins facilement. Non, c'est dommage toute cette ferraille. Ce qui en revanche étyait exceptionnelle, ce sont les couleurs de la hêtraie qui étaient à leur culmen. En un mot : exceptionnelles. Avec JC Péres et JM Taupiac.
20

Croix de Belledonne
2926 m
(Belledonne)

16 septembre 2007

"pilier nord-ouest "

D+ 400 m (TA)

Une voie qui pas due être souvent parcourue, avec une première longueur peut-être originale en raison du retrait glaciaire. C'est du vrai terrain d'aventure, intéressant mais ça manque d'escalade. En effet, il n'y a que 5 longueurs grimpantes au départ (5a, 5c, 4a, 3b, 3b) puis on s'est décordé dans la grande rampe qui est vraiment facile. Dans le haut, on débouche à la brèche Duhamel (passages de 3b) puis on rejoint la Croix par l'arête nord. J'ai laissé un piton en place (seul équipement visible) dans la longueur en 5c qui nécessite des précautions (et qui dicte la cotation globale de la voie). Le rocher n'y est pas si mauvais et bien protégeable mais il faut engager dans les 10 derniers mètres. On se serait cru dans une face du grand Oisans sauvage. Cela fait en tous cas bien longtemps que je voulais venir dans cette paroi et c'était peut-être le dernier créneau de la saison : c'est déjà à l'ombre, orientation oblige et sauf grosse chaleur comme ce dimanche, il y fait vraiment froid. Avec Lionel Allemand.
19

Aiguille Capdepon
2714 m
Aiguille de la Combe
2741 m
(Belledonne)

12 septembre 2007

"Extatique"
+
"Déboires & convictions"

TD- 400 m (VM)

Par une belle journée de presqu'automne (ciel limpide en montagne), nous (avec Mick Souveton) avons réalisé un bel empilement de voies modernes dans les aiguille de l'Argentière. Le cadre est montagne malgré l'altitude et on n'a pas croisé un chat. L'escalade est très belle. Il s'agit de deux voies récentes équipées par Marc Malvotti, de 200 m et de 5 longueurs chacune. Dans chaque voie, il y a un peu de 6a mais globalement on gravite dans le 5c. Prévoir une corde de 50 m (la plupart des longueurs font au moins 45 m) et une bonne douzaine de dégaines. Coinceurs inutiles. Pour l'empilement, après "extatique", on est descendu en trois rappels sur le coup de sabre du Piniollet. Après "déboires...", on est descendu par la voie normale de l'aiguille de la Combe (F) puis par le col homonyme. Les voies sont équipées pour le rappel mais je ne recommande pas cette option car il y a ça et là quelques becquets coince-corde et ça reste plus lent. Le rocher est un gneiss fissuré souvent prisu, très raide donc athlétique et d'excellente qualité. Un peu plus de passage permettrait de nettoyer certains lichens sur des prises. Pour le spectacle on a même croisé une quinzaine de vautours fauves ainsi qu'un aigle royal. En résumé, une belle journée réalisée en 7h30.
18

Presles

(Vercors)

5 septembre 2007

bel interlude

TD/TD+ 300 m (VM)

Pour moi qui n'avait pas vraiment grimpé cet été, je peux dire que j'ai été servi. 13 longueurs plus une jonction, toutes athlétiques, en 6a en moyenne. L'équipement est tip-top et le rocher également. Un très bon choix pour se remettre dans le bain et se décrasser, proposé par Philippe Peyre, compagnon du jour. Comme toujours, ce fut un vrai plaisir de partager une balade avec Philippe mais je dois reconnaître que je manquais de conti pour pouvoir bien apprécier la voie. Malgré tout, je pense que les cotations sont un peu sèches. Pour moi c'est 6a obligatoire bien tassé (si c'est pas 6a+) et plusieurs pas de 6a+. Et c'est un cran au-dessus des TD de Chartreuse, Vercors, tour de l'Homme ou Oisans. Dans tous les cas une très belle voie avec une belle ambiance, comme toujours à Presles. Descente par le très beau pas du Ranc après un peu de sanglier à travers les buis (on n'a pas dû passer où il faut).
17

Pointe nord des Robert

2330 m

(Belledonne)

28 août 2007

voie Tom p'tit d'homme + arête de la Bottine

D+ 220 m (VM)

Encore un très bon équipement signé Philippe Halot dans le secteur de Chamrousse. Nous n'avions pas grand dispo aujourd'hui. En plus pas trop envie de marche par cette chaleur. Alors hop, le télé de Chamrousse (ça fait aussi un peu marcher aussi l'économie locale, en plus de la bière au retour au restaurant de la Croix) et direction les Vans : ça va vite. La voie, annoncée facile au départ, a été revue à la hausse (voir nouveau topo de Cambon) avec un 5c et un 6a et aussi pas mal de 5b. Du coup la cotation globale aussi mais on reste dans le D en raison de l'équipement béton rendant tous les pas "durs" facultatifs. Retour par l'arête de la Bottine, avec trois pas de 3, très intéressante, très belle vue, pour y emmener des enfants. Avec Patrick Bodenant.

16

Le Châtelet

(Chartreuse)

25 août 2007

vire (dite via corda) de l'Aronde

PD (VM)

Randonnée du Vertige, via cordata, escalade ?? On peut dire que cette vire est un peu un mélange de tout ça. Randonnée du vertige pour la majeure partie de la vire qui n'est pas difficile mais qui demande une attention constante et interdit le faux pas. Via corda pour tous les passages difficiles où des cordes fixes (et non des câbles) sont en place. Escalade pour le côté technique : rappel, maniement des cordes, assurage dynamique (corde tendue) voire pour quelques passages où tirer comme un bourrin sur la corde en place n'est pas la meilleure solution. Dans tous les cas, c'est un itinéraire astucieux et magnifique que nous a déniché Pascal Sombardier. Le tout est très bien décrit dans son bouquin "Chartreuse inédite". Le départ se fait un peu au-dessus du col de la Placette versant ouest de la Chartreuse. Pour le matériel : rappel de 40 m puis progression à corde tendue (20 m). Un bon paquet de dégaines (20) permet de limiter les relais pour refaire le plein de matos. Cela nous a permis de réaliser la balade en 3h voit-voit. Le plus beau est sûrement à l'automne, avec la lumière de l'après-midi. A enchaîner après la vire de la Savine pour prolonger le plaisir.
15

Toit - Pyramide

2912 m

(Belledonne)

24 août 2007

traversée de l'Agnelin à l'Amiante

D 400 m (TA)

Une vraie voie de type montagne. Ca commence par un petit millier de mètres de marche d'approche jusqu'à l'antécime nord de l'Agnelin depuis Grand-Maison. Ensuite on suit les arêtes en évitant éventuellement quelques bitards par la gauche ou la droite. Plusieurs redescentes dans des brèches. Cette première partie ne dépasse pas le 3. Viennent 6 longueurs tirées pour aller au sommet du Toit, pas évidentes (rocher demandant de l'attention, protections à imaginer, face raide avec des passages de 5a). Nous avions pris les chaussons et quand on se trouve à 8 mètres au-dessus d'un coinceur moyen, on apprécie cette précision même si ce n'est que du 4. La solidité aléatoire de certaines prises oblige parfois à préférer un pas d'adhérance plutôt que de charger un bac douteux. La difficulté est donc nettement supérieur à celle supposée en voyant les chiffres des cotations intrinsèques des passages. Vue magnifique au sommet du Toit. L'arête Toit - Pyramide est plus facile (corde tendue), avec une section aérienne superbe là où l'arête devient très étroite. Le rocher y est excellent tout le long. Descente : encore quelques pas de 3 puis c'est facile. En 9h voit-voit avec Daniel Bertholet.
14

Grand Armet

2792 m

(Taillefer)

17 août 2007

traversée nord par l'arête nord-est du rocher de l'Armet

AD+ 800 m (TA)

Encore une belle arête sauvage. Je n'avais pas de renseignements sur cette arête mais ça faisait longtemps que je voulais la faire. C'est haut de 800 m mais ce sont les 300 premiers mètres qui dictent la cotation. Il faut se forcer à rester sur l'arête car sur la droite, il y a des couloirs herbeux tentants pour éviter les difficulté. Si on les prend, la voie perd beaucoup de son intérêt. En revanche, la partie gauche est très gazeuse avec des dalles bien raides donnant sur le versant Ornon. Aucun équipement en place. Prendre un jeu de coinceurs et friends moyens ainsi que des sangles. Max 4c. A faire en grosses. Du sommet, nous (avec Mickaël Souveton) avons continué toutes les arêtes. On passe successivement au Deuxième Armet, au Grand Armet, à l'Armet Rouge, à la Grisonnière des Armet et au col de Combe Oursière. Du col pour réaliser une boucle intégrale sur Moulin Vieux, nous sommes descendus par l'ouest. Dans le brouillard, le passage de la barre rocheuse à 2150 m n'est pas facile à trouver. On a tout fait à l'altimètre et cette fois c'était nickel. Déniv total : 1700 m. Et pas vu un chat. Ah si, un aigle royal est venu tout près nous dire bonjour sur l'arête. Moment rare.
13

Aiguille d'Olle

2885 m

(Belledonne)

12 août 2007

face sud

D- 350 m (TA)

Par une magnifique journée aux températures agréables (voire un peu fraîches), avec Lionel Allemand, nous avons grimpé cette face en excellent rocher (gneiss amphibolite ? si les spécialistes peuvent confirmer). Il est rare de trouver une montagne en rocher aussi sain sur une si grande hauteur dans le massif. C'est assez raide mais très prisu. On s'est vraiment fait plaisir d'autant qu'il n'y a aucun équipement en place. Tout est à équiper sur coinceurs, friends et sangles qui, en général, se placent très bien (mais il y a aussi quelques sections où il faut grimper avant de trouver qq chose à mettre). Pour les cotations des longueurs, ce qui est génial c'est que ça grimpe tout le long. C'est toujours au moins du 3 et jusqu'au 4+. Et pour le spectacle, une dizaine de vautours fauves est venu survoler la face pendant que nous grimpions. c'était magnifique. Descente par le couloir nord-est qui, en revanche est un gros tas (pierrailles, roches noires lisses, terre raide) d'abord à pied puis par deux rappels pour prendre pied sur la branche orientale de ce qu'il reste du glacier d'Argentière. Retour par le bousier du col de la Combe. Une très belle course haute montagne type Oisans sauvage (mais en Oisans, rares sont les voies en aussi bon rocher de cette difficulté).
12

Galeteau

2402 m

(Belledonne)

5 août 2007

voie "spitophobie conventionnelle"

D+ 200 m (VC)

Une escalade beaucoup plus "classique" que les précédentes traversées d'arêtes. Ouverte par Xavier Dorel et JC Pinna, cette voie de 5 longueurs est en excellent rocher (attention cependant à quelques écailles dans L2 - Patrick nous en ayant fait partir une - il en reste deux ou trois - de la taille d'une valise). Il s'agit d'ailleurs de la seule longueur un peu à part car présentant un pas dur un peu obligatoire (5c/6a) sauf si on rajoute un excellent friend moyen. Tout le reste est en 4c homogène et en dalles d'une qualité parfaite. L'équipement est aéré, composé essentiellement de spits et quelques pitons (4-5 points par longueur max) mais il est possible de rajouter ça et là quelques petits coinceurs. C'est une très belle voie ; dommage que ce soit si court. Les longueurs font 45 m à chaque fois. Ensuite, nous (avec Patrick Bodenant) sommes allés au Grand Colon puis avons descendu l'arête du Mottin (nord-ouest) qui est un peu acrobatique (cotée F) mais confidentielle (personne rencontré alors que nous avons comptabilisé à 13h, heure nous semble-t-il optimale, 300 voitures sur les parkings de Freydières soit, si on considère que certains étaient déjà partis ou pas encore arrivés ou encore garés sur la piste qui mène au Colon - et donc non comptabilisés - environ 400 voitures dans le secteur soit encore 1000 personnes - 2,5 pers/voit. nous paraît pas mal comme moyenne - sur les sentiers du Colon, du Crozet et de la Pra en ce dimanche du mois d'août.
11

But au Fort

(Belledonne)

27 juillet 2007

Partis avec Nicolas Cardin pour continuer l'exploration en Belledonne, on a buté magistralement en raison de la qualité du rocher et la difficulté de se protéger. Un clou béton pour un premier rappel puis une sangle sur le seul becquet de toute la face nord nous ont permis d'en réchapper après 3 tentatives par 3 voies différentes. Où que l'on aille, du moins côté Grésivaudan, il n'y a pas d'intérêt à grimper sur cette montagne. A rajouter aussi ce p... de brouillard toute la journée puis un mauvais choix à la descente qui nous vaut du gros sanglier pendu dans les vernes et obligé de se taper la remontée au col de la Perrière car nous étions partis de Valpelouse en vue de traverser sur les Grands Moulins et avoir donc une descente vite faite. Du coup, on a passé 8 heures à looser en montagne. Un, très gros but, il faut l'avouer, comme il n'en faut pas trop pour se dire "j'arrête la montagne". Heureusement, maintenant, je sais que ce n'est pas vrai et qu'une fois rentré à la maison, on réfléchira déjà à la suite.
10

Arêtes du Gleyzin de la Berlanche à l'Eglise

2826 m

(Belledonne)

25 juillet 2007

traversée

AD+ 1400 m (TA)

Pendant une dizaine d'années, j'ai grimpé relativement souvent (de 20 à 50 grandes voies en moyenne par an) dans un style assez classique : des voies assez difficiles (TD en moyenne), équipées ou en terrain d'aventure, en montagne ou sur des falaises de proximité. Cette année, je retrouve du plaisir à faire des traversées d'arêtes, classiques ou non, de difficulté modéré mais pas pour autant faciles. Je ne ferai sûrement pas ça chaque année et nul doute que je reviendrai rapidement à l'escalade "usuelle". Mais ces longues arêtes sont un autre moyen de voyager et s'évader, à deux pas de la maison. Celle-ci n'était pas un moindre projet. En 11h de temps dont la moitié dans le brouillard, j'ai traversé successivement les crêtes de la Berlanche, celles du Vay, celles des Grandes Lanches (très long et délicat), la pointe du Gleyzin, le Charmet de l'aiguille, la pointe de Comberousse pour finir à la pointe des Portes de l'Eglise où j'ai réalisé à 2800 m d'altitude un bivouac mémorable. Le lendemain matin, descente en versant sud par les lacs de la Valloire puis retour à Gleyzin par le sentier des balcons de Tigneux : très joli. Tarif du cicuit : 2900 m de déniv dont la moitié en arêtes délicates (jusqu'au 4 escalade), tout en solo, utilisant une seule fois la corde pour poser un rappel afin de me sortir d'une erreur de cheminement dans le Charmet de l'Aiguille.
9

Pointes du Mouchillon

2345 m

(Belledonne)

22 juillet 2007

traversée

AD 300 m (TA)

Toujours dans le trip arêtes, je voulais revenir dans ce coin où je suis déjà venu en hiver mais pour skier les couloirs nord. Aurélien Dariel fut le compagnon du jour. La traversée est sympa avec plusieurs pas d'escalade de 3 ou de petit 4, jamais soutenu et toujours en très bon caillou même si, comme dans tous types d'arêtes, il y a toujours des kilos de blocs à nettoyer. En tous cas, dès qu'il y a de vrais passages d'escalade, le rocher est très bon. Nous avons équipé la voie : un piton en place et trois sangles pour les relais de rappel. Pour le reste, un petit jeu de friends (petits et moyens) est amplement suffisant ainsi que 4 dégaines. Deux rappels de 20 m mais le second pourrait être tiré plus haut si on trouve un bloc correct afin d'éviter une désescalade délicate. Traversée dans le sens Chaurionde - col de l'Ile. Nombreux échappatoires versant sud tout au long de la traversée. Et pour finir, le coucher du soleil depuis le col de l'Ile (nous étions partis à 16h du fFond-de-France).
8

Sifflet - Sciallet - Scia - Ferrouillet

2520 m

(Belledonne)

12 juillet 2007

traversée

AD 300 m (TA)

Encore une jolie boucle mais qui n'a pas tenu toutes ses promesses. Départ de Prabert, montée par la Coche. Les difficultés commencent après le Sciallet. Y'a du 3 obligatoire mais toujours en très bon caillou (gneiss gris bien prisu) et protégeable. C'est assez court jusqu'à la Scia mais joli. La suite est encore un peu grimpante puis une arête facile mais où il faut rester concentré jusqu'à la brèche nord du Ferrouillet. Là, la suite est problématique dans des tours verticales. J'ai évité tout ça par des vires confortables mais aériennes versant est jusqu'au pied de la pointe sud. Sa traversée reste intéressante mais j'ai buté en deux endroit en solo : y'a quand même du 4c soutenu pas toujours protégeable (de toutes façons j'étais seul) et sur parfois assez long. Retour par le lac de Crop. Rencontre d'un bouquetin et d'un lagopède (voir regarder 2007e, sortie n°43).
7

Grand Sorbier - Grand Van

2526 m

(Belledonne)

6 juillet 2007

traversée des arêtes

TD- 350 m

(VM + TA)

Un bel enchainement réalisé au départ de Chamrousse en cette fin de semaine agité du côté du ciel. Nous avons attaqué l'escalade à 16h30. On a commencé par une nouvelle voie au Sorbier (D+/TD- en raison des deux premières longueurs présentant deux passages assez délicats V+/6a) entièrement équipé qui sort sur l'épaule ouest (2300 m). On a ensuite suivi l'arête jusqu'au sommet (3 max). Descente en sud puis traversée du gendarme entre Sorbier et Van (deux longueurs de 3, rappel de 30 m vertical pour traverser). Enfin remontée au Grand Van par l'arête nord. Déconseillé !! Une seule longueur de 30 m mais en rocher vraiment pourri et vertical en plus. Aucune protection possible. Cotation très difficile à donner, on est limite escalade/terrain varié au maximum des possibilités d'un humain conscient du danger (on peut faire plus dur mais là c'est la roulette russe). En rocher pur, on ne peut pas mettre moins de 5b. En plus, c'était bien mouillé. Coucher de soleil depuis le Van : superbe ! A noter la connerie du jour : oubli de mes bâtons au pied de l'arête nord du Van. Je déconseille vivement de la gravir mais si quelqu'un passe près du Sorbier et qu'il a la gentilesse de me les rapporter : ils sont juste au pied de l'arête, petit aller-retour de 10 minutes en terrain chamois facile depuis le sentier du Sorbier. D'avance merci.
6

Oreille du Loup - Tabor

2389 m

(Taillefer)

30 juin 2007

"viens voir le loup" + traversée des arêtes

D 250 m
(VM + VC)

Le programme chargé de ce mois de juin n'est pas propice à la grimpe. L'escalade en grande voie est un sport lent ; la moindre entreprise, occupe une bonne partie de la journée. Il reste la possibilité de faire de sympathiques escalades de difficulté moyenne ou des traversées d'arêtes où l'on progresse tout en solo comme la sortie précédente au Grand Replomb. Avec Jean-Marc Taupiac, nous avons trouvé un créneau pour réaliser en cette chaude après-midi d'été une petite course fort sympathique du côté de la Matheysine. Départ de Saint-Honoré et montée à l'Oreille du Loup par une voie récente ouverte par l'équipe de Nicolas Arthaud (viens voir le loup, 6 longueurs, 5a max) très intéressante, entièrement équipe et en très bon rocher. La suite, c'est la traversée des arêtes du Loup (rappel de 35m, passages en III), toute faite en solo. C'est une voie fort sympathique aussi : belle vue et très bon caillou. Je conseille même de venir uniquement pour cette traversée pour celui qui ne veut pas faire la voie dans la face ouest. A elles seules ces deux voies valent déjà le déplacement. Il va sans dire qu'en les enchaînant... En plus, on a continué jusqu'au Tabor puis au Banc avant de redescendre. Boucle intégrale en 3h30.
5

Grand Replomb

2505 m

(Belledonne)

28 juin 2007

traversée des arêtes

PD+

400 m

Quelle bonne idée ai-je eu ce soir-là ! Pourtant, j'ai pas mal hésité. Quelles seront les difficultés ? Vais-je émerger au-dessus du brouillard ? Aurais-je le temps ? En sortant du boulot, ce n'est pas encore gagné : bouchon à Brignoud, détour pour mettre de l'essence, acheter quelque chose à grignotter. Je démarre de pré Marcel et il est déjà 17h30 passées. Du coup, c'est la montée à bloc. Le sentier dénivelle bien, il fait frais et le sac est léger. Arrivé à l'antécime nord du Replomb (cotation F jusque là), il y a un ressaut vertical. Je m'équipe pour un rappel de 30 mètres très aérien sur un becquet où je laisse une grande sangle. Restent 100 m pour le Replomb dont 50m de dalles lisses en 3 peu adhérantes mais en excellent rocher. J'émerge au-dessus des nuages dans une lumière d'automne somptueuse : c'est le paradis là-haut ! Je pense avoir pris de l'avance et me pose pour grignotter et profiter de ces instants précieux. La suite est plutôt descendante mais passablement casse-gueule dans de raides pentes d'herbe parfois avec de petits pas d'escalade ou désescalade exposés. La corde ne servira plus mais c'est long et je vais moins vite qu'à la montée car il faut de l'attention. Je finis par une partie d'accro-vernes mémorables pour rejoindre le GR bien en aval de Jean Collet. Retour en courant à la voiture à la tombée de la nuit (j'avais oublié la frontale). C'est finalement passé en 4h. Une belle balade sauvage type Belledonne en passant par Orionde, pics de Barlet, Grand Replomb, Jas Mouton. A noter qu'il vaut mieux rejoindre le GR par le couloir sud de Jas Mouton ou d'en échapper vers le nord car la suite est hors sentier et très végétative !

4

Tour de Chamoissière

1962 m

(Taillefer)

13 juin 2007

voie "mille millions de mille Tabor "

TD- 250 m (VM)

C'est une voie ouverte ce printemps par Nicolas Arthaud, Norbert Geffroy et Victor Rudant. Elle est entièrement équipée en goujons avec relais prévus pour les rappels. 7 longueurs dont certaines de plus de 45 m cotant ainsi : 6a, 6a, 5c, 5c, 5a, 5c, 4c. On y retrouve le même type d'escalade sur gneiss qu'aux tours de l'Homme à Chamrousse (même formation géologique sans doute). Le plus : secteur très sauvage, voie dans un secteur peu propice à la grimpe et qui comble un peu le manque d'escalades du coin, très bon équipement intelligent. Le moins : approche hors sentier raide donc un peu pénible, rocher globalement bon mais qui attend des passages pour être mieux purgé et moins lichénisé. Réalisée avec mon frère Cédric de passage sur Grenoble entre deux réunions de travail pour sa maison d'édition vtopo. Observation de mouflons, nombreux dans le secteur, du tichodrome, toujours aussi élégant et d'un aigle royal venu nous dire bonjour dans la voie.
3

Le Barrioz

2537 m

(Grandes Rousses)

10 juin 2007

voie "lumière d'automne"

TD- 250 m (VC)

Une petite voie intéressante (7 longueurs) dans un secteur où il n'y a pas grand chose à grimper. Les ouvreurs (Xavier Dorel et Jérôme Weiss) ont recherché les zones grimpables au milieu d'un terrain plutôt "chamois". Le résultat est réussi même si l'on peut déplorer le manque d'ambiance des lieux (on fait avec ce que l'on a). Le rocher est très bon voire excellent et adhérant. Quelques pas délicats en 6a mais en général ce n'est pas très soutenu. Cotations par longueur : 6a, 5b, 5c, 5a, 5a, 6a, 6a. C'est une façon intéressante de reprendre la grimpe après plus de 6 mois d'arrêt, surtout avec un pouce qui fait encore un peu mal. Concernant l'équipement, il y a des spits mais assez éloignés. Il faut compléter avec un jeu de friends petits et moyens ainsi que 3 sangles. Relais équipés. Descente par le couloir au nord (attention aux pierres).
2

Chaîne des Armet

2790 m

(Taillefer)

23 mai 2007

traversée

AD-

1000 m

Avec cet hiver très doux et peu enneigé, il est déjà possible d'aller en montagne à pied en restant très peu sur la neige. D'ailleurs, nous n'avons même pas pris les crampons avec ces températures quasi estivales (peu de regel). Cette traversée est magnifique et longue : plus de 6 km d'arêtes. Le cheminement est le suivant : la Haute Gorge (1200 m) => Tête de Barbalon (2380 m) => Grisonnière de l'Armet (2739 m) => Armet Rouge (2762 m) => Grand Armet (2792 m) => Dôme de l'Armet (2773 m) => Pointe de l'Armet (2780 m) => Petit Armet (2717 m) => Grand Vent (2600 m) => Rond de Parier (2302 m) => La Haute Gorge. Boucle intégrale réalisée à cadence rapide avec Lionel Allemand (7h voiture-voiture). Le terrain est souvent instable avec quelques passages (les plus raides) en rocher meilleur et prisu. Les difficultés sont dans la montée (raide et souvent délitée) à la Grisonnière puis surtout dans la traversée de la pointe de l'Armet (escalade en 3). Le reste est ce que j'appelle du terrain "chamois" de niveau 2 (sur une échelle de 4). On n'a pas sorti la corde du sac mais il est prudent d'en avoir une au cas où avec quelques coinceurs et sangles. Prévoir de la marge dans l'horaire car c'est bien long. Le dénivelé d'ensemble monte à 1900 m.
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Néron

1298 m

(Chartreuse)

boucle nord-ouest : Grand Saut, arête des Ecureuils, fontaine Vierge

PD 500m

3 avril 2006

Après moult hésitations en cette journée, on décide d'aller faire une balade à pied. Direction le Néron. L'approche se fait en vélo depuis Grenoble puis on attaque le sentier à pied à partir du Muret (Saint-Egrève). 30 minutes plus tard, on est aux plaques mortuaires sous la ceinture de barres rocheuses. Une traversée à droite (marques jaunes) amène au passage clef : le Grand Saut. Avec l'incendie de 2003, tout est plus compliqué : les marques jaunes difficiles à voir, la sente disparaît et on n'est plus sûrs d'être sur le bon chemin. Nous sommes prêts à abdiquer quand je me décide à escalader un ressaut qui semble être une faiblesse et là bingo ! Je trouve le premier câble. Vu l'état des amarrages (souvent sur de petits arbres cramés vraiment douteux), on préfère se tenir au rocher. Quelques marques jaunes nous guident mais c'est notre instinct qui nous permet de suivre la faiblesse dans la falaise. Le passage est assez long et exposé. Rien à voir avec de la randonnée. Après une montée sanglier dans les arbres calcinés, on arrive au sentier des Charbonniers qui a été rebalisé proprement en bleu. On le suit à gauche jusqu'au bloc erratique (grès ?) charrié par les glaciers jusqu'ici. De là, on emprunte la très belle arête des écureuils : super caillou, passages d'escalades faciles avec câbles solides mais pas utiles. Le balisage est bleu. On sort sur la crête au sommet nord. Le temps se dégrade peu à peu et il tombe quelques gouttes mais une éclaircie accompagne notre courte pause au sommet. On ne va pas trop traîner, des orages sont annoncées. On suit l'arête nord puis un bon sentier à gauche (balisage bleu) jusqu'au bloc erratique. De là, on suit le sentier des Charbonniers à l'envers, dépassant le point d'arrivée de notre montée par le Grand Saut (au demeurant introuvable si on arrive du haut dans l'état actuel) jusqu'à trouver la sente câblée, balisée en orange, qui descend sur la fontaine Vierge. Le câble est en très bon état et la descente nettement plus facile que la montée, même si la chute est interdite. La fontaine est un lieu accueillant, contrastant avec les vires exposées dans la falaise. La fin de la descente est simplissime. Une très belle sortie faite en 4h45 au total depuis Grenoble centre (avec arrivée s'il vous plaît un quart d'heure avant l'orage et la pluie) mais déconseillée sans expérience de ce type de terrain, surtout dans l'état actuel du passage du Grand Saut. Sortie avec Mathieu Steffens.
Pour finir, grosse surprise ! Je viens d'apprendre que le Néron était toujours interdit aux randonneurs par arrêté municipal (j'avais entendu que suite à l'incendie, l'interdiction ne durerait qu'une année). Ce qui est aberrant, c'est que les chasseurs sont autorisés à y pénétrer en période de chasse, et ce pour assurer l'équilibre cynégétique (dixit l'arrêté). Ne serait-ce pas plutôt pour assurer l'équilibre politique ? Je préfère ne pas faire de commentaires. En tous cas, vous êtes prévenus : le Néron est interdit ; c'est très dangereux.