Mes sorties à pied de l'année 1996 (sorties classées par ordre chronologique décroissant)
22 Moussaillons
+ arête des Rois-Mages le
27/10/1996 Un
bel enchaînement de 400m de
dénivelé (difficulté
raisonnable, AD+) pour aboutir au sommet de la
Sainte. J'avais déjà
réalisé les Moussaillons puis
continué par la classique sud-ouest. Cette
fois-ci, après les Moussaillons, nous avons
obliqué à droite (5 minutes de
jonction) vers l'arête sud-est de la Croix
dite voie des Rois-Mages. L'équipement est
uniquement sur pitons (et qq spits de 8mm en L2)
dans les pas les plus raides (IV+/V- max). A
compléter avec des coinceurs et sangles.
Belles vues, très bon rocher, nombreuses
échappatoires. En deux cordées avec
Cédric Tassan et les allevardins Nicolas
Cardin et Sébastien Skarka qui
découvraient le coin. 21 Tour
et arête de l'extrême bec le
26/10/1996 Première
escalade dans les Calanques pour Sébastien
Skarka et Nicolas Cardin venus passer un week-end
dans le sud. Toujours une aussi belle ambiance dans
cette voie peu difficile (AD pour le tour et D-
pour l'arête, V maxi.) entièrement
rééquipée sur spits et
scellements bis. Cédric, également de
la partie a bien failli mal commencer la
journée avec un pavé venu d'on ne
sait où et qui explose sur une dalle juste
devant son nez dans la première longueur au
niveau du cap Redon. Le reste fut sans histoire.
Voir
le topo. 20 Arête
de la Cordée le
22/10/1996 Première
sortie avec Joël Crose, motivé pour se
mettre à la montagne "sportive". Un
départ au lever du jour (pour rendre la
découverte encore plus attrayante) sous le
chant du hibou grand-duc et le magnifique lever de
soleil au pas de la demi-lune. Une journée
consacrée a de l'école au rocher des
Goudes puis une fin de partie dans l'arête de
la cordée (D+, 80m, 4 petites longueurs)
pour s'initier au vide. Toutes les voies du secteur
sont équipées sur plaquettes mais
certaines classiques commencent à être
un peu patinées (dont l'arête de la
cordée, la rectiligne...). 19 Toit
de Garrigou de gauche le
17/10/1996 Une
petite voie (3 longueurs) avec le passage (6a) sous
le toit. Belle ambiance dans ces lieux
malgré la faible hauteur. Avec Philippe
Boric. 18 Escalades
: dièdre jaune + directe de Sugiton le
09/10/1996 Le
dièdre jaune est une voie de 4 longueurs
(100m, D+, V max.) dans le crêt Saint-Michel
à Morgiou. Bon équipement mais voie
un peu patinée. Au sommet, nous avons
marché vers l'aiguille de Sugiton et
grimpé sur celle-ci un peu au hasard. La
directe est une voie sympa (attention à ne
pas rester coincé dans la cheminée de
sortie) en 3 longueurs (V maxi, D+). Coinceurs
inutiles. Agréable après-midi,
ponctuée par la descente de l'aiguille en
rappels, de nuit et sans lampe. Avec Philippe
Boric. 17 Arête
trouée le 29/09/1996 C'est
une voie dans le cadre sauvage des piliers de
Subéroque. L'approche est un peu longuette
mais la voie vaut le déplacement. D'un
niveau D pour 190m de hauteur, elle remonte un
pilier avec un passage, comme son nom l'indique,
dans un trou de rocher. La sortie est très
belle. Quelques passages de V normalement
équipés de pitons. Prendre un bon jeu
de sangles et coinceurs. L'adhérance est
très bonne, comme toutes les voies de la
Sainte. Descente par le couloir de Subéroque
(deux rappels) juste à l'ouest. Attention
aux pierres !!! Avec Cédric
Tassan. 16 glaciers
du Monêtier le 17/09/1996 C'est
l'aller-retour classique au point culminant des
dômes du Monêtier depuis notre camp du
lac de l'Eychauda. Quelques doutes lors du
départ, de nuit, depuis le bivouac à
cause du brouillard mais tout s'arrange. Vues
superbes au sommet sur les Ecrins et le Pelvoux,
ainsi que sur tout le Queyras, les Cerces, le mont
Rose... La balade remonte la rive gauche du glacier
de Séguret-Foran. Cairns présents sur
la moraine. Ensuite, normalement il fait jour. A
skis, c'est sans doute une superbe course.
Difficulté : F. Avec Philippe
Boric. 15 par
l'Eychauda le 16/09/1996 Montée
au lac de l'Eychauda par le sentier depuis Chambran
et installation d'un bivouac près du lac.
L'endroit est très beau et peu
fréquenté à cette
époque. En fin de journée, pour nous
occuper, nous sommes montés jusqu'au col des
Grangettes, frontalier avec la Guisane. Le sentier
versant nord est délicat dans le haut
(schistes), à éviter pour les
randonneurs après une petite chute de neige
d'automne (qui doit y rester un certain temps et
regeler compte tenu de l'orientation). Avec
Philippe Boric. 14 Arête
des Présidents le
10/09/1996 C'est
une belle arête haute de 200m dans le secteur
de Saint-Ser. Ce n'est pas facile (pas mal de V et
un peu de V+ peu équipé de pitons)
mais l'adhérance est excellente. La
dernière longueur vaut 6b. Prévoir de
quoi passer en A1 ou un bon moral. Des pitons
semblent utiles et pourraient tirer d'un mauvais
pas. Avec Cédric Tassan. 13 le
04/09/1996 Une
petite balade dans Belledonne avant de quitter les
Alpes pour le sud. Histoire de me rappeler que je
n'avais pas pris mon camescope ni mon appareil
photo ce jour-là. Tant pis pour moi : une
martre est venu se balader à quelques
mètres de moi avant de me détecter et
de s'en aller. Une observation rare de cet animal
plutôt nocturne et discret. 12 traversée
le 01/09/1996 Une
bonne bambée (1800m de
dénivelé) avec montée par les
7 Laux (par le sentier du "cul de la vielle" bien
qu'interdit provisoirement par arêté
municipal - chutes de pierres) et descente par la
combe madame (petit glacier, crampons à
prévoir). La météo n'a pas
été terrible. Couvert toute la
journée puis brouillard. Juste
l'éclaircie nécessaire pour trouver
le sommet. Cela a bien entamé la motivation
de mes deux compères bien souvent
occupés à se chamailler pour
convaincre l'autre de redescendre (ou de
continuer). Et Lio qui fait du social.
N'empêche qu'on est finalement arrivés
tous les trois, nicolas Cardin, Pascal Frasson et
moi-même au sommet. Personnellement, je
préfère réaliser la course
dans ce sens, les longueurs de la combe Madame se
faisant alors en descente avec glissades assez bas
sur les névés en début de
saison. 11 Circuit
le 20/08/1996 Un
beau circuit de randonnée en montant par le
versant nord, en faisant une partie des
crêtes puis en redescendant au hasard dans
l'Ubac. L'endroit est calme (et chaud, partir au
petit jour). Intéressant sur le plan
faunistique (oiseaux : pipit rousseline, faucon
hobereau, circaète, perdrix rouge, ...). Le
dénivelé n'est pas très
important (800m) et permet une randonnée de
toute beauté. Les combinaisons sont
multiples. 10 Eperon
nord-est le 03/08/1996 Un
départ de nuit pour grimper à la
fraîche dans le superbe cadre du bec de
Sormiou (120m verticaux, grande ambiance au-dessus
de l'eau). Une escalde magnifique pour se
détendre, enchaînée avec des
voies à l'école Lou Spigaou, qui
passe à l"ombre l'après-midi. Retour
dans le cagnard. Voir
le topo. 9 Arête
sud le 22/07/1996 Après
un but dans la première longueur en V (non
équipée, risque de chute au sol et
petit moral) de la voie du gendarme coiffé
au pic du glacier Blanc, nous avons revu,
Cédric et moi, nos projets à la
baisse. En ce qui concerne les cotations car pour
ce qui est de l'ascension, la beauté
était au rendez-vous sur cette arête
sud : vues superbes, bon rocher, terrain
intéressant pour apprendre avec deux petits
rappels, protections à poser dans du terrain
facile. Nous avons trouvé peu
d'équipement en place (deux ou trois clous
dans L1 en IV/IV+) puis les deux rappels
équipés. Le reste ne dépasse
pas le III mais reste intéressant. Descente
aérienne par l'arête est.
Difficulté : AD. 8 le
21/07/1996 Avec
mon frère Cédric, nous sommes
montés bivouaquer sur le glacier Blanc en
vue d'une escalade pour le lendemain. Au-dessus du
premier replat sur le glacier, vers 3050m, des
zones déneigées présentent de
petites plate-formes impec pour y mettre une tente.
Un peu de ménage au niveau des cailloux, un
bon tapis de sol et un bon duvet. Le tour est
joué. Vue imprenable sur le glacier
Blanc. 7 Voie
normale le 10/06/1996 Une
erreur de débutants. Partis non
acclimatés et après un mois à
ne rien faire, nous prenons le télé
de l'aiguille du Midi pour aller dormir au
Cosmiques. Objectif : la traversée du mont
Blanc après une première
journée à la tour Ronde. Nous
finissons la course sur les rotules,
fatigués par l'altitude. La remontée
aux Cosmiques nous paraît interminable et il
fait soif. Je passe une sale nuit avec un palpitant
bien rapide. Au réveil, ce sont les
symptômes du mal des montagnes. Exit le mont
Blanc. Je ne suis vraiment pas bien. Le gardien ne
veut pas que je remonte prendre la benne et
prévient le PGHM qui doit passer dans le
coin dans la matinée. Ils en profiteront
pour nous descendre par la voie des airs.
Baptême hélico pour Philippe Boric et
moi-même. Une issue heureuse, un peu honteuse
avouons-le. Mais il faut être
réaliste. Ce site sert aussi à
décrire des comportements à proscrire
en montagne. Les erreurs de jeunesse en font
partie. Espérons qu'elles servent d'exemples
à ceux qui, mal préparés, se
destinent à affronter le monde de
l'altitude, aussi facile techniquement
soit-il. 6 Eperon
de la Vierge le 16/05/1996 Une
remise difficile à l'escalade après
ma chute du 1er mai. J'ai souvent peur dès
que je dépasse le point. Il faut se
concentrer. Mais plus on monte et mieux les choses
se passent dans cette jolie voie pas très
difficile (TD-), pas très longue (150m) mais
bien raide avec de beaux passages en excellent
rocher. L'arrivée au sommet après le
passage de la Vierge dans de grandes plaques grises
est très belle. La voie est
équipée (spits et pitons) mais
prévoir quelques coinceurs et sangles. Mis
à part L2 en 6a non obligatoire (au moins
!), le reste ne dépasse jamais le V. Avec
Philippe Boric. Merci à Christine pour le
coup à boire au retour. 5 Piliers
du Six juin le 01/05/1996 C'est
une voie en terrain d'aventure de 200m, assez
difficile (TD) et peu équipée (pitons
pas toujours en place, mieux vaut en emmener).
L'escalade est hâchée par des vires et
l'ambiance des lieux n'est pas formidable : on a
l'impression d'empiler plusieurs couennes. Au pied
de la dernière longueur, le temps se
gâte et on a le choix entre la sortie
classique en V+ et la variante avec la dülfer
en 6b vers laquelle je me dirige. Au pied de la
grosse écaille, je pose un gros coinceur
inarrachable et attaque le pas. Athlétique.
Le piton est à près de 5
mètres au-dessus. Au fur et à mesure
où je monte, je me daube les bras.
Benoît m'encourage mais je sens que ça
ne va pas passer. Je reviens au coinceur.
Là, j'aurai dû laisser tomber mais je
repars en forçant le passage. A qq
encablures du point, mes bras ne tiennent plus et
c'est le vol. Le coinceur a tenu bon (il faudra le
déloger au marteau) et retour au niveau du
relais. Quel plomb ! C'est sous l'orage et par une
sortie plus facile que nous gagnons les
crêtes puis le col Saint-Ser où
démarre la descente. Faire le "grimpeur
forcé" est très risqué en
terrain d'aventure ! Avec Benoît
Delabre. 4 Eperon
de l'ermitage le 07/04/1996 Une
des plus belles voies du massif si ce n'est la plus
belle. 250m d'envolée sur des dalles
superbes, une adhérance incomparable
(malgré un rocher qui commence doucement
à sentir les traces de passages).
Après un départ musclé (6a+),
on enchaîne de très beaux ressauts
avec du V+ jusqu'à la vire médiane.
Le grand ressaurt se franchit en deux longueurs (6a
puis 6a+) puis c'est du facile jusqu'au sommet, la
fin étant marquée par le passage
à califourchon sur la lame après le
bitard : magnifique ! Cotation : TD (V+
obligatoire). Tous les pitons sont en place
(coinceurs et sangles au cas où). Avec
Cédric Tassan qui, pour la petite histoire,
a loupé la fissure en 6a+ du grand ressaut
(pourtant bien visible et bardée de pitons
!) pour sortir par des dalles compactes à
gauche (improtégeables) en se tapant du V+
en quasi solo sur 15 mètres. Du n'importe
quoi ! Au sommet, il criera : j'arrête
l'escalade, c'est trop dangereux. Je dirais
plutôt "j'arrête les conneries".
Même dans les voies où les points sont
en place, il faut toujours regarder où l'on
va sous peine de ne plus pouvoir rejoindre la ligne
rapidement en cas d'erreur. Voir
le topo. 3 Voie
de l'Aube le 23/03/1996 C'est
une voie équipée sur scellements bis
dans la paroi du Cancéou (Calanque de
Sormiou mais accès par Morgiou).
L'accès pour aller à l'attaque n'est
pas évident et il y a de quoi se tuer. Ne
pas hésiter à s'encorder sur les
vires (plus qu'étroites). Bien suivre le
topo. 1h30 d'approche depuis la calanque de Morgiou
semble nécessaire. En fait, nous
étions partis pour la voie du Levant, plus
facile mais l'aube, toute proche et absente de
notre topo nous a induits en erreur. Du coup, on
s'est mis au tacos dans du 6b (la voie est TD+ pour
6 longueurs) mais c'est passé. Grande
ambiance dans ces lieux. Avec Philippe
Boric. 2 Escalades
: Toit de Garrigou de droite + La Bonne Mère
le 18/03/1996 Deux
voies de 3 longueurs (80m seulement maximum) mais
l'ambiance des lieux est déja verticale. Une
bonne initiation aux grandes voies (bon
équipement). Du V maxi et du bon rocher pour
ces deux escalades côtées D+. A faire
en fonction de l'ensoleilement. La bonne
mère et en face ouest, le toit en
sud. 1 Le
Grand Parcours le 11/02/1996 C'est
l'enchaînement le plus haut du massif (D+,
400m de dénivelé) avec des vires
réduites. La première partie engage
(équipement "normal" de la paroi des
Deux-Aiguilles) avec risque de chute au sol (du V
très raide et un peu patiné). Nous
avons démarré par la voie, plus
facile des "Masques de pierre". La falaise
médiane et facile (peu
équipée). A mi-paroi, on croise le
tracé noir avant d'attaquer le ressaut du
contrefort (du V soutenu sur pitons, prévoir
coinceurs et sangles qui serviront pour le haut
aussi). Le dernier ressaut est le plus beau : une
cheminée (prendre l'Y de gauche) en V+ puis
6a (ou V+/A0) avec de l'ambiance. Sortie au sommet
facile. Avec Cédric Tassan. Voir
le topo.
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