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Glisser 2010

(mise à jour du 25 avril 2010)

 

Quelques explications à l'attention des habitués de ce site

A partir du 15 février, la rubrique "glisser" change de présentation et devient plus "soft", dans le même style que la rubrique "regarder", axé essentiellement sur l'image. Chaque sortie est accompagnée d'une (belle si possible) image choisie (parfois deux, exceptionnellement plusieurs avec galerie particulière) et d'un bref commentaire/légende permettant de se faire une idée des conditions et de l'itinéraire du jour. Cette modification me permet de continuer à entretenir cette rubrique à la fois mémoire pour moi-même et de partage avec les internautes tout en diminuant un peu le temps passé sur l'ordinateur.

Deux jeunes enfants, des activités variées tout au long de l'année, des projets d'écriture (j'en profite pour annoncer mon prochain livre sur l'escalade dans le massif de Belledonne qui devrait paraître en librairie dans quelques jours)... font que le temps disponible est précieux et que ces petits changements sur le site s'avéraient nécessaires, du moins pour le moment. Merci de votre visite.

Voir ici les sorties "glisser" réalisées après le 15/02

 

23

Tête Noire

(Mont-Blanc)

versant nord

15 février 2010

TETE EN L'AIR
Une petite sortie 100% forestière dans le frigo de ce beau versant nord. Un départ au bord de la voie express avec le bruit des camions mais rapidement, on est masqué par une bout de relief et la calme revient. Il fait froid, très froid et peu avant le sommet, ma petite carline et ma petite polaire sans manches ne suffisent plus même en montant vite. Je m'arrête pour sortir ma polaire coupe-vent : je l'ai oubliée ! Je vais donc me les geler en descendant. Je m'arrête et sort un sac poubelle qui traîne par chance dans mon sac à dos. Je bricole un protège-poitrine de fortune ainsi que deux manchons pour les bras qui tiennent grace à un bandeau enroulé autour d'un côté et la frontale (toujours dans le sac) et son élastique de l'autre. Ce dispositif me permet de descendre sans chopper "la mort". Une petite balade sans prétention mais encore une belle glisse dans la poudre. Quand la neige est là aux étages inférieurs et les sapins tous givrés, j'ai de plus en plus de mal à m'aventurer en altitude.

2.2/R/E1

900 m


22

Prariond
1969 m

(Mont-Blanc)

Traversée ouest

14 février 2010

FABULEUX
Le Prariond est un modeste sommet dominant de peu l'arrivée des remontées mécaniques de St-Gervais et des Houches. Après une mi-journée en famille à la croix de St-Nicolas-de-Véroce (balade et luge avec les filles), je décide de rentrer à notre repaire du Fayet by fair means. Mes skis étant à St-Nicolas, il me faut d'abord commencer à descendre en luge pendant que les filles prennent le télésiège. Je trouve un chemin de raquettes dont le damage est pile poil la largeur de la luge. Il vaut mieux car vu la pente, il n'y a pas moyen de s'arrêter. Je pense deviner ce que ressentent ceux qui font de la luge à haut niveau avec virages relevés. Je ne maîtrise pas grand chose et ce sont les pieds qui me permettent de gérer sauf dans une épingle où je vole dans le ravin heureusement bien enneigé ! Vaudrait mieux pas croiser un raquettiste à cette vitesse-là ! Ensuite je retrouve mes skis, descend à Bionnay puis mets les peaux. je remonte par Montivon puis plusieurs hameaux et débouche au Prariond. Descente dans une neige fabuleuse en versant ouest. Deux trois courts déchaussages en forêt en partie basse lorsque le couvert est important ainsi que pour traverser la route aux Plagnes et je finis skis aux pieds devant la maison à 600 m d'altitude. Enorme.

2.3/R/E1

1900 m


21

Croise Baulet

(Aravis)

bouclette nord

13 février 2010

IMPALPABLE
J'avais déjà réalisé cette course il y a cinq ans. Elle consiste à partir de Cordon, de monter en direction du Jaillet et de finir par l'arête. C'est une classique mais il doit y avoir largement de quoi faire sa trace à la decsente, tout en profitant d'une autoroute à la montée. Etant seul, c'est une classique assez sûre et la garantie, vu les orientations, d'y faire du grand ski. Et c'est exactement comme ça que ça c'est passé. Une neige impalpable, des traces mais pas trop. De quoi faire fumer les Daemon une fois de plus.

2.3/R/E1

1200 m


20

Chamechaude
2082 m

(Chartreuse)

voie normale

10 février 2010

EXPRESS
C'est la première étape du challenge d'hiver des Grésivaudan Xpress. Le principe de cette course non officielle est simple : vient qui veut et chacun signe une décharge de responsabilité. Le départ est donné en ligne et chacun se chronomètre.
Le temps est des plus pourris ce mercredi soir mais Thibaut est motivé. De mon côté, l'envie de venir me mettre taquet sur ce sommet fétiche d'Olivier disparu la semaine dernière est forte. Olivier aurait sûrement gagné l'épreuve s'il était parmi nous.
Il y a de solides gaillards très motivés comme l'infatigable Yvon Scremin, équipés des fameuse chaussures ultra light de Pierre Gignoux que je finirai sans doute par acquérir moi-aussi un de ces jours. De mon côté, j'ai toujours mes vieilles Laser et surtout, des enclumes aux pieds : je teste le futur Hagan Daemon de 93 mm au patin ! Au final, je m'en sors de manière honorable à un peu plus de 4 minutes du premier, le tout en 42'20'' avec des conditions peu favorables à l'établissement d'un record (vent, neige, peu de glisse, trace à refaire...). Ma 6è place aurait sans doute été repoussée d'un cran si Oliv avait été là...

2.3/R/E1

1100 m


19

Rachais
1050 m

(Chartreuse)

voie normale

7 février 2010

LUGE
Week-end un peu tristounet avec les événements et une météo qui n'est belle qu'au-dessus de la mer de nuages. J'avais envie d'une petite balade avec ma fille Stella. Limitant la route, on se dirige au Rachais que l'on n'a pas encore fait en mode hivernal. La montée est rapide car au départ, la neige est dure en raison des pluies puis un peu plus haut, il y a une bonne trace. La visibilité n'est pas terrible mais il y a une bonne trace. Après un petit pique-nique dans la prairie sommitale, nous entamons la descente en luge. La pente est jusque ce qu'il faut pour que ça glaisse bien, ni trop lentement ni trop vite. Enfin, quoique dans la partie basse, avec cette neige dure, je suis contamment sur les freins car sinon, ça pourrait vite dévier dans la forêt en aval ! Une belle descente à recommander dans ce style.

1.1/R/E1

300 m

Stella


18

Forêts d'Autrans

(Vercors)

Circuit

4 février 2010

TRISTESSE
Ayant l'occasion de faire un peu de ski de fond, je profite de m'aérer le corps et la tête. Une terrible nouvelle est en effet tombée le matin : Olivier Cordeuil est décédé. J'ai rencontré Olivier au refuge des Evettes en 2002 en même temps qu'Hélène et Olivier Lesbros. Pendant deux ans, nous avons fait un certain nombre de belles courses en montagne, souvent raides. Oliv. était un garçon discret, gentil, combatif, souriant. En fermant les yeux, je ne revois que des images de sourire. En toute humilité, il était devenu depuis un des plus grands pratiquants de la montagne "en solo", je veux dire par-là des activités ne nécessitant pas (forcément) de partenaire et pas de corde : ski-alpinisme et randonnée pédestre sportive. En ski, il affectionnait la pente raide et les gros dénivelés et il n'y aurait pas la place ici pour citer toutes ses réalisations. J'ai été marqué par sa traversée de Belledonne non-stop en faisant la trace ou son challenge 12 mois/12 bivouacs. A pied, il s'était mis aux trails et il courait toujours devant : c'est le seul que je connaisse à être monté à Chamechaude (qu'il avait réalisé plus de 500 fois) en moins de 30 minutes. Il avait aussi gagné le trail du Grand Duc en 2009 devant des champions du monde et fait une exceptionnelle 22è place à l'UTMB en 2007. Tout en recherchant cette performance, ce dépassement de soi, Oliv. était d'une immense modestie et quelqu'un que je n'ai sans doute pas assez connu. Une dernière trace l'a emporté dans la face est du Charmant Som.
Laissant mes élèves avec leurs moniteurs de ski de fond, je me suis donc octroyé une heure et quart d'effort contemplatif entre Autrans, Nave et Gève, me rappelant ces moments passés avec Oliv. Mon ami, veille bien sur ta Chartreuse adorée.

ski de fond

17 km
400 m


17

Lances de Malissard
1952 m

(Chartreuse)

rideau est par l'Aup du Seuil

3 février 2010

SELF-SERVICE
Depuis ma dernière sorties, une trentaine de centimètres supplémentaires sont venus recouvrir les anciennes traces. Ayant une réunion l'après-midi, je propose un départ tôt pour aller profiter de la poudre en Chartreuse. La montée à l'aup du Seuil au lever du soleil est toujours aussi belle. Tout en profitant du paysage, ça ne pinaille pas : une heure et on est au sommet. Descente dans le vallon de Marcieu qui nous ouvre les portes de deux allers-retours différents sur le large rideau (plus de 5 km) est des Lances de Malissard. On pourra y revenir 10 fois, on fera toujours une descente différente tant il y a la place de skier ici. Ce panneau est un véritable self-service. La neige est une poudreuse exceptionnelle et les descentes sont avalées en 2 minutes tout au plus. C'est déjà l'heure de remonter à l'Aup du Seuil. Le couloir rectiligne n'est pas assez rempli alors il faut se rabattre sur la Virgule. On le savait, ce couloir est maintenant tracé même pendant les chutes de neige. inutile d'y espérer de la poudre à J+2 : le couloir est ravagé, c'est du mauvais ski sur 300 m. La suite est par contre très ludique dans la forêt puis sur le chemin et enfin sur la petite piste de ski du col de Marcieu.

3.3/PD-/E2

 
1600 m

Philippe B.Philippe P.

16

Crête de Charande
1689 m

(Vercors)

Circuit de Bellecombe

31 janvier 2010

SAGEMENT
Une nouvelle couche de neige vient de tomber. Il fait toujours froid et du vent fort est prévu en altitude. Assurément des conditions nivologiques douteuses. Pendant plusieurs années (disons de 1997 à 2003) , je suis sorti coûte que coûte en me disant "on verra bien sur place". C'est ainsi que procèdent tous les passionnés de montagne et cela n'aurait rien de problématique si une fois sur le terrain, on gardait les yeux "ouverts". Or l'avalanche étant sournoise et par définition "invisible", estimer le danger n'est pas chose facile. Depuis mon accident à Côte-Belle (le 30/10/2003, un record de précocité dans une saison), j'ai changé ma façon de procéder. Et encore plus depuis deux ans. Un peu de bouteille sans doute mais aussi deux enfants, un changement d'envies (la pente raide n'est plus une priorité), des amis qui disparaissent chaque année et je choisis donc maintenant à chaque coup une course supposée à peu près sûre à l'avance bien que l'on soit jamais à l'abri de l'accident. C'est donc sagement (mais sûrement) qu'en ce dimanche annoncé bien ensoleillé, j'ai choisi une course peu risquée (encore que sous les crêtes de Charande, il y a souvent des départs de coulées) et très skiante qui s'avèrera superbe pour la glisse sur 1500 m. Le menu consiste à monter depuis Engins jusqu'au pas de l'Ours puis decsendre Bellecombe jusqu'à Autrans. Remonter sur l'autre rive de Bellecombe jusqu'au pas homonyme et descendre vers les Merciers. Une dernière traversée de la bosse des Pras nous permettra de savoura les grandes prairies faciles où, vers 11h, nous rencontrons le premier groupe de la journée. Une très belle matinée de ski et un coin peu risqué dans lequel il est aisé d'imaginer de nombreuses boucles différentes.

2.2/R/E1

 
1500 m

Jean-Marc T.
Marco Z.


15

2000 de Chartreuse

Grand Som, Lances de Malissard, dent de Crolles, Chamechaude

le 24 janvier 2010

CROIX
Ce projet avait germé l'an dernier pendant ma traversée intégrale de Chartreuse (voir course n°12). L'idée était de relier les 4 sommets du massif dépassant les 2000 m dans la journée. Le départ se fait à la frontale sous le monastère et le lieu est encore plus mystique de nuit qu'à l'accoutumée : quelques fenestrons sont éclairées ; sans doute des moines qui prient ; une chouette hulotte chante dans la forêt. En un peu plus de deux heures, on débouche au sommet du Grand Som avec un lever de soleil qui embrase toute la chaîne de Belledonne. La journée commence bien pour les paysages. La descente qui s'ensuit est d'abord délicate : le couloir sud-est est béton et il ne faut pas se la coller. Il faut même déchausser pour passer une étroiture. Après une traversée un peu galère (cailloux sous-jacents) sur la droite, on profite de la poudre sur 500 m pour rejoindre l'entrée de la forêt où la neige est immonde ; ces 300 derniers mètres pour rejoindre la route du Cucheron nous prennent du temps. Remise des peaux et remontée par les pistes de la Scia où la sono du snow park et son reggae mettent l'ambiance. Nous décidons d'éviter le sommet même par une traversée 200 m en contrebas par le sud. Le sentier est somptueux et, surprise, c'est très sauvage. Au final, on ne gagne pas beaucoup de temps mais c'est toujours ça et deux manip économinées puisque l'on garde les peaux pour rejoindre le col de la Saulce. La remontée aux Lances est vite exécutée car la trace est faite. S'ensuit deux heures à tracer jusqu'à la dent de Crolles en passant par le dôme de Bellefond, le pas de Rochaplane, la cheminée de Paradis. Les paysages sont somptueux ; la neige poudreuse légère. Thibaut qui ne connaît pas l'endroit en prend plein les mirettes. Nous arrivons un peu lassés à la troisième croix de la journée (on aurait pu appelr ce tour le "tour des croix de Chartreuse"). Un petit vent nous rafraîchit au sommet ; aussi nous ferons la pause plus bas. Le pas de l'Oeille avec ces traces gelées n'est pas très sexy mais ça ne skie pas trop mal moyennant un petit saut. Il faut rester prudent car la neige est dure et en-dessous, la barre n'a jamais pardonné. Le grand champ est en bonne poudre tassée et les virages s'enchaînenet jusqu'au col du Coq et même plus bas jusqu'à 1300 m au départ de la piste de fond des Emeindras. Après une pause réparatrice, nous remettons les peaux car la suite est en faux plat montant et avec ce que nous avons déjà dans les pattes, le poids du matos, le sac à dos, les bâtons de 125 cm... le skatting serait notre arrêt de mort. Et finalement, nos garderons ces peaux sur la portion plate avant la côte de l'Emiendras. On n'a pas dû perdre de temps car avec les peaux spécial glisse, ça va vite et ça ne fatigue pas. D'autre part, ce sont deux manip d'économisées. Une trace de raquette parfois un peu raide mais que nous ne boudons pas nous mène au habert de Chamechaude. Autre bonne surprise, une trace de ski qui monte vers la brèche Arnaud. Cette montée est splendide ; je ne l'avais pas faite en hiver et je la découvre autrement. En fait, la trace vient buter contre les falaises. Nous la quittons à gauche pour gagner le pied de la brèche Arnaud. Normal que les skieurs n'y soient pas venus : la neige est béton et le premier ressaut est en glace ce qui rendrait la descente de ce 5.1/E3 très délicate . Avec mon piolet en carton et mes crampons alu, je doute jusqu'au dernier moment mais en taillant une petite marche dans la glace et en otant mes gants pour saisir une prise de rocher, je réussis à m'étirer pourt crocheter le câble qui dépasse de la neige avec le piolet. La suite reste délicate et nous prenons notre temps car la fatigue commence à poindre. Et une chute ici serait probablement synonyme de mort. Un bout de câble encore, un peu de neige dure à 50° puis vient le câble terminal. Petit coup de peaux et c'est la quatrième croix de la journée. Nous rencontrons deux skieurs de Voiron qui attaquent la descente. Ils nous proposent de nous récupérer après les pistes de fond de St-Hugues. Nous acceptons parce que finir par 5 km de bitume en chaussures de ski n'a pas vraiment d'intérêt. Chamechaude, après quelques cailloux en haut, est en bonne neige tassée : une vraie piste de ski. Une piste, nous en récupérons une autre avec celle de fond qui descend sur St-Hugues. Avec la frontale que nous venons d'allumer, cette fin de course est vraiment dépaysante. La journée s'achève sous les lumières de St-Pierre de Chartreuse pour ce circuit des Croix d'environ 50 km linéaires et d'un peu plus de 12h sur les skis. Ce petit massif réserve vraiment de grandes courses, pour peu que l'on ait un peu d'imagination.

4.2/AD/E4

 
3800 m

Thibaut Florent

14

Crêts de Laval
1018 m

(Belledonne)

boucle sud

le 20 janvier 2010

RANDO LUGE
C'est un "nouveau" concept de glisse adopté avec ma fille. A la montée, je la mets dans la luge et je tracte l'ensemble. Même si la randonnée n'est pas très longue, c'est un bon entraînement car je précise que je n'utilise pas de raquettes. Donc s'enfoncer dans la neige + tracer est un bel effort. Pour cela, il faut que l'enfant soit bien habillé car il est peu mobile dans la luge. Cet après-midi, c'était parfait au soleil des balcons de Belledonne malgré le petit -16°C du matin à Lans-en-Vercors ! Partis du Mollard de Laval, nous sommes montés par le Carnival, le Fuzier, le col du Lautaret (quelle bambée !) puis avons suivi les Crêts vers l'ouest jusqu'au collu à 940 m permettant de rebasculer vers sud vers le Carnival.

1.1/R/E1

 
200 m

Stella

13

Grand Cheval
1827 m

(Vercors)

par les pistes de Lans

le 20 janvier 2010

DESCENTES
Après une petite rando sur un secteur que je garde secret (le but étant d'y faire de la photo animalière), il est 10h. Je décide, chose rarissime, de faire deux heures de ski alpin pour retrouver un peu des sensations en descente. Personne sur les pistes de Lans, la station est donc pour moi. Il me faut 7 minutes pour faire une rotation. Attention toutefois car j'ai touché 2 ou 3 fois (j'ai fait plusieurs descentes dans la poudre) et les cailloux du Vercors sont d'un calcaire sans pitié pour les semelles. Vivement 50 cm supplémentaires (ce serait un miimum).
Midi : il est temps de redescendre dans la vallée pour une rando luge avec ma fille.

2.2/R/E2

 
+400/-4000 m


12

Rochers de Chalves
1845 m

(Chartreuse)

par Grand Champ

le 16 janvier 2010

TRACES
Mercredi dernier, durant les dernières chutes de neige, j'en avais bavé avec une trace exténuante dans les forêts de Chartreuse. Je pensais qu'entre temps, il y aurait eu des passages m'évitant à nouveau une telle corvée. Perdu ! De Grand Champ au sommet, j'ai dû châler dans 80 cm de peuf. Bien usant. Le rythme alors de 800 m/h est tombé à 300 m/h. j'aurais bien apprécié un compagnon. En retour, la descente est superbe dans la forêt jusque vers 1300 m, avant de retrouver la neige croûtée. Le plus dur est incontestablement le chemin entre 1100 et 900 m, raide, gelé, dominant un ravin à gauche, dominé par un raide talus à droite. Il faut se faire violence pour ne pas déchausser. Attention aussi à ne pas empaler un raquettiste. Une très belle course à faire avec de la poudre jusqu'en bas. Devrais-je le dire ?

3.2/R/E2

 
1100 m


11

Sous le Charmant Som
1400 m

(Chartreuse)

boucle de la Charmette

le 13 janvier 2010

CHALE
J'avais prévu d'aller jusq'ua Charmant Som mais des chutes de neige intenses et un chalage monstrueux dans la montée m'ont fait stopper au beau milieu de la forêt pour cause de timing serré et de vêtements entièrement trempés. Du coup, étant parti de Pomarey, j'ai fait une balade plutôt typée raquettes que ski, bien qu'en ski ce soit moins fatiguant et nettement plus rapide. Très peu de virages à la descente en raison du paquet de neige. Il y a environ un mètre de neige tassée au col de la Charmette à 1300 m d'altitude. Un bon repérage, un peu d'effort et des beaux paysages. C'est toujours bien mieux que de rester à la maison.

1.2/R/E1

 
700 m


10

Pressembois
618 m

(Belledonne)

bouclette du gros chêne

le 11 janvier 2010

MIDI-DEUX
Je n'ai jamais le temps de faire une course entre midi-deux. Entre les parents retardataires pour récupérer leurs enfants et le retour pour ouvrir l'école à 13h20, je n'ai guère qu'une heure trente dd'utilisable dans laquelle il faut décompter le temps de grignotter un truc et de prendre un epetite douche au retour - si possible c'est mieux. Etant à Gières au pied de la colline, la tentation est forte d'autant que le ciel est bleu. Je réussis à attaquer à 11h45 pour monter par Venon jusqu'à la butte de Pressembois au niveau du gros chêne qui domine Grenoble. Quelques photos et c'est déjà l'heure de descendre. Encore une balade "exotique" dont la partie est basse oblige à suivre les talus de neige au bord de route. Rien de mythique pour le ski ; juste de l'original.

1.3/R/E1

 
500 m


09

Croix de Chamrousse
2256 m

(Belledonne)

intégrale sur Grenoble par les 4 Seigneurs

le 10 janvier 2010

EXCEPTIONNEL
A chaque chute de neige en plaine, j'essaie de faire du ski sur la ville. J'ai déjà réalisé une dizaine de descentes de ce style avec à chaque fois un déchaussage entre 300 et 500 m d'altitude car il est difficile d'entrer dans la ville skis aux pieds. C'était enfin chose faie avec la Bastille mais avec ces conditions exceptionnelles, il fallait en faire d'autres. La croix de Chamrousse se fait régulièrement jusqu'à Uriage ; pour poursuivre jusqu'à Grenoble on a le choix entre Venon (moins skiant mais plus rapide et sans remise des peaux) ou les 4 Seigneurs (plus skiant mais avec 600 m de remontée). Comme le but est de profiter de la neige aux étages inférieurs, on opte pour la seconde solution. L'accès se fait en transports en commun (3,20 euro de car jusqu'à Chamrousse depuis la gare routière + 5,50 de télécabine). On aurait pu monter en peaux depuis le Recoin voire en puriste depuis la maison mais un aller-retour m'enchante guère et m'aurait grillé une journée complète, me privant d'une après-midi de luge en famille. Donc on ne fera que la descente. Les 600 m de montée aux 4 Seigneurs suffiront pour se fatiguer avec Tibo qui donne le rythme à 20 mètres minutes. Et le retour en footing avec Nico depuis Poisat jusqu'au centre ville avec le sac à dos et les skis dessus finira de m'achever. Au final, bien sûr pas du grand ski mais une descente exceptionnelle par sa rareté, par les paysages (connus) transformés par la neige et une bonne matinée de rigolade entre amis.

2.3/R/E1

 
+600 m/-2650 m

JM Taupiac
Nico Busch
Tibo Florent
Vincent

08

Bastille
498 m

(Chartreuse)

montée St-Laurent

le 9 janvier 2010

PROFITER
Il faut profiter de ces conditions exceptionnelles ; c'est pourquoi je refais une montée de la Bastille, à pied cette fois en tractant ma fille dans sa luge. Un bon entrainement et un immense plaisir que d'être là aujourd'hui. On croise encore des skieurs dont Cécile que je salue à cette occasion. Descente royale, à deux dans la grande luge (d'où une sortie qui va bien dans la rubrique "glisser"). Le déchaussage (délugeage pour le coup) du tunnel inférieur n'a même plus lieu puisque de bonnes âmes ont bien voulu y rapporter de la neige sur 50 cm de large.

1.1/R/E1

 
300 m

Stella


07

Bastille
498 m

(Chartreuse)

montée St-Laurent

le 8 janvier 2010

MYTHIQUE
Skier la Bastille n'est pas réalisable tous les ans ! Et encore, en acceptant de râcler ses vieux skis. C'est pourquoi je n'y était pas encore allé, espérant avoir un jour une chute de neige exceptionnelle. C'est chose faite avec 40 cm tombés en moyenne sur l'agglomération grenobloise. Ce soir, la Bastille est le spot de tous les Grenoblois. Skieurs de randonnés, skieurs nordiques, luges, piéton bien sûr et même VTT sont de sorties. Ils sont des dizaines à monter puis descendre la voie si bien qu'elle est damée telle une piste de ski. Quelques petits cailloux apparaissent dans les virages déjà un peu creusés mais rien de bien méchant. C'est du ski excellent, pour le sport, on ne doit pas pouvoir faire mieux puisqu'il faut remonter très loin pour trouver une hauteur de neige comparable, peut-être jusqu'en 1981 ou 1971 ou encore plus loin. Deux déchaussages : un dans le tunnel du bas et un autre dans les deux grands escaliers de la fortification, obligatoire. Le crux étant la descente de ces escaliers qui commence à devenir bien glissante. Ambiance magique, féérique pour cette descente mythique. Qui se termine comme elle a commencé : en vélo bien sûr jusqu'à la maison.

1.1/R/E1

 
300 m

Nico B.
Sergio
JM. Taupiac
David Z.


06

Crête de Brouffier
2434 m

(Taillefer)

bouclette ouest

le 6 janvier 2010

POUDRE
La crête de Brouffier est un bon plan lorsque les pentes supérieures sont chargées et que la neige fait défaut à basse et moyenne altitude. En plus, avec cette couche de stratus, il faut dépasser les 1800 m pour avoir le soleil. Direction donc cette belle classique où, après une montée rapide et presque suante, on retrouve le grand froid venté sur la croupe terminale gelée et durcie. Ce ne sera pas du bon ski là-haut. On décide donc d'aller voir versant sud-ouest vers le lac de Brouffier. Surprise : il y a 20 à 30 cm de poudre ultra-légère et pas de vent. Du très bon ski facile et sans piège. Remise des peaux pour revenir sur la crête et skier la bonne partie, en rive gauche de la côte des Sallières. Malgré le faible enneigement en forêt, le chemin bien dammé et le peu de pierres permettent de rallier la voiture sans la moindre touchette. Après un Noël sans ski au vu des conditions (chose qui ne m'était pas arrivée depuis peut-être vingt ans), 2010 semble à nouveau sourire à cette activité. On attend la prochaine chute de neige.

2.2/R/E1

 
1200 m

Nico M.


05

Rocher des Jaux
2062 m

(Vercors)

par les pistes de Villard

le 16 décembre 2009

FRIGO
Avec cet hiver qui ne veut pas démarrer, difficile de trouver de quoi se mettre sous la dent à proximité de Grenoble. Les montagnes dauphinoises, peut-être les plus enneigées de France, permettent de faire du ski tous les ans et j'en ai même fait un dicton qui dit : "quand c'est pas bon en Belledonne, c'est bon nulle part". Mais il faut quand même reconnaître que l'on souffre d'un inconvénient important en début de saison quand la neige ne veut pas descendre : nos points de départ sont à la fois bas et boisés et ne permettent pas toujours de partir skis aux pieds. C'est un peu ce qui se passe en ce moment alors, ayant marre du couvercle qui nous rpive du soleil en vallée depuis plusieurs jours, je décide, une fois n'est pas coutume, de remonter en peaux les pistes de skis de Villard-de-Lans. Parti tard, j'attaque la descente au coucher du soleil et, lorsque je repasse sous la couche de stratus, j'ai l'impression qu'on me lance des clous dans le visage. Le froid (-15°C), l'humidité et le vent relatif m'aggressent le visage pourtant bien protégé par la cagoule, de même que le corps l'est par la veste en duvet. Petit merci au conducteur de dameuse qui m'indique gentiment qu'un ratrack est en train de damer le mur du Cerf et qu'il y a le câble du treuil. J'arrive au parking satisfait d'avoir été à la rencontre du grand froid que j'aime tant. On attend la neige pour faire du vrai ski.

1.2/R/E1

 
900 m


04

Petit Van
2439 m

(Belledonne)

couloir ouest

le 09 décembre 2009

VALEUR SURE
Avec les pluies qui ont lessivé la neige jusque vers 2400 m lundi, je ne savais pas trop où aller. Comme souvent, en début de saison (et même beaucoup plus tard d'ailleurs), Chamrousse est une valeur sûre. Avec un parking à 1800 m si on part de la Croisette, c'est le départ le plus élevé autour de Grenoble. Aussi, il est facile d'aller tricoter dans le secteur des Lacs Robert en restant toujours au-dessus de 2000 m. Un petit coup de fil à Jo qui est dispo à partir de 13h30 et c'est parti. Et ma foi, ce fut du bon ski aujourd'hui, la petite couche de poudre survenue en fin d'épisode lundi soir ayant bien arrangé les choses. Nous sommes montés à la Croix par les pistes (peu fréquentées ce jour) puis sommes descendus au col des Lessines. Classique du Van en A-R avec une variante dans le couloir ouest (pas le nord-ouest criblé de bosses mais le contre-couloir juste à gauche) que je n'avais jamais fait (quand je refais une course que je connais, j'essaie toujours de variantiser) en bonne neige. Remontée à la croix et descente au coucher de soleil par les pistes désertes. A noter pas mal de monde en rando dans le secteur mais pas de surfréquentation. Eulier, Sorbier sont tracés. Et ouf, on sauve 2009 car avec Jo (Bertoncini), nous n'avions encore rien fait ensemble cette année.

3.2/F/E1

 
1000 m

Jo


03

Grand Galbert
2561 m

(Taillefer)

combe est

le 05 décembre 2009

BONJOUR
Troisième sortie de la saison et trosième massif de la saison. Ne pouvant me libérer le samedi (où la météo était très correcte), je me contente du dimanche et son ciel voilé. Une fois de plus, l'objectif était de trouver un secteur calme, non ravagé par les sorties de la veille, en bonne neige et sans trop de cailloux. Le versant est du Grand Galbert semblait correspondre à tous ces critères avec, comme bonne surprise, une trace de montée de la veille (et seulement deux traces de descente) pour nous faciliter la tache. Comme toujours, le débouché sur le plateau sommital est somptueux. J'en ai profité pour aller dire bonjour à l'Infernet dont les passages sont encore bien étroits. Mais le vent de sud se chargeait d'envoyer de la neige dans le couloir. A la descente, nous n'avons pas pris la trace de montée et le vallon classique mais le couloir de la rive droite qui nous a réservé du ski ludique. On a très peu touché et encore, superficiellement. Par contre, avec ce couvercle nuageux, la neige se densifie rapidement. C'était le dernier jour de poudre en-dessous de 2500 m. Mention spéciale à Thibault qui, ayant oublié ses peaux, a tout fait à pied (et je suppose que lui-aussi il remercie ses amis de lui avoir porté ses skis et de l'avoir attendu).

3.2/F/E1

 
1200 m

Etienne, Tibo, Yann


02

Roche du Coin
2058 m

(Vercors)

voie normale de Corrençon

le 02 décembre 2009

ENTRETIEN
Après un petit tour au Grand Cheval par les pistes de Lans-en-Vercors, je remets ça au départ de Corrençon village jusqu'à la Petite Moucherolle. En fait (comme prévu), je ne vais pas jusqu'au sommet (pelé) mais je m'arrête à l'arrivée du télésiège un peu au-dessus de la roche du Coin. J'aime bien cette balade car on peut profiter des pistes (déjà damées) à la montée et redescendre par du terrain poudreux. Un peu déçu quand même par cette journée : je pensais faire de belles photos et le ciel s'est vite voilé ; la neige était également assez dense et surtout, il en manque encore pour masquer le relief très caillouteux du Vercors. De bons passages, d'autres moins bons, on parlera pour cette sortie de skiabilité correcte, sans plus. Une sortie d'entraînement et d'entretien du bonhomme.

2.2/R/E1

 
1200 m

 


01

Grand pic de la Lauzière
2829 m

(Lauzière)

voie normale (NE)

le 11 novembre 2009

BLEU, BLANC...
Pour cette reprise sur les planches, j'avais préféré attendre une belle journée plutôt que de me ruer sur les pentes de la croix de Chamrousse et ses pylônes, criblées de traces dès le week-end dernier malgré la mauvais temps, par les acharnés de la discipline bien que j'en sois un. Après tout, on est seulement le 11 novembre. D'ailleurs, ce 11 novembre ressemble à s'y méprendre au 11/11/2000 où, avec Serge Maraval, nous avions fait une sortie d'anthologie à la Grande Autane dans les Ecrins dans deux mètres de poudre. Cette année, les quantités sont moindres mais la qualité de ski fut aussi bonne : une sortie intégralement poudreuse et sans toucher le moindre caillou. Les quantités de neige varient de 40 cm (à 1600 m) à 80 cm vers 2500 m voire davantage déjà dans les creux. Mais il faut encore choisir des itinéraires s'enneigeant bien en début de saison et avec un relief pas trop rocheux. C'est le cas pour ce coin de la Lauzière. Nous sommes partis directement du vallon de la Vallette (route fermée mais les lames sont passées donc ça monte sans problème) et avons terminé sur une antécime à l'ouest du sommet rocheux (non skiable). Pourvu que ce départ annonce une belle saison. Pour finir, double merci à nos trois prédécesseurs et notamment au conducteur de leur véhicule : d'abord pour avoir sorti ma caisse avec la corde, coincée sur une plaque de neige suite à une manip de débutant du conducteur et enfin, pour avoir tracé l'essentiel de la course. De notre côté, cette sortie nous a permis de retrouver les automatismes, repenser à ce qu'il faut mettre dans le sac à dos, changer les piles de l'arva, retrouver un rythme de montée, s'apercevoir qu'à la descente, ça n'enchaîne pas aussi vite qu'en fin de saison dernière,...

2.2/R/E1

 
1200 m

Tibo


 

Dénivelé ski : 43700 m