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Grimper 2009

(sorties classées par ordre chronologique décroissant)

 
52

St Eynard
(Vercors)

31 décembre 2009

pas Guiguet
F

TROTTOIR
Après un petit tour en course à pied la veille du côté de la tour de Sans Venin (mon circuit habituel), je monte au St-Eynard pour un décrassage avec Marco (Zelsmann). A l'embranchement du pas Guiguet, on décide d'aller vers le pas malgré la pluie qui tombe qui a tout lessivé depuis plusieurs jours. Le pas est trempé, glissant, mais ça passe très bien même sans le câble qui a été supprimé. Après un petit pas d'escalade facile, le sentier, tel un étroit trottoir au bord du vide, retraverse vers le sud. C'est précisément là qu'il ne faut pas se la coller. Il suffit de regarder où l'on met les pieds. Au sommet, on reprend le train de footing pour revenir au St-Eynard et on regagne le col de Vence par le sentier classique. Une petite boucle réalisée en 1h30. En image : Belledonne depuis le St-Eynard.
51

Plateau des Ramées
(Vercors)

20 décembre 2009

du stade de neige

GLACIAL
Rebelote aux Ramées après un petit tour du côté de Méaudre. Le thermomètre de la voiture est descendu à -25°C sur le plateau du Vercors et oscille plus généralement autour des - 20°C. J'adore ce grand froid sec. Il fait grand beau et il faut en profiter avant le retour du mauvais temps en fin de journée. Je monte avec trois couches sur moi : carline, polaire, veste en duvet et je suis bien. Les paysages sont magnifiques et cette fois, pas de brouillard. Aucun regret de ne pas avoir pris les skis car ça râcle en bas au stade de neige. On aimerait que ces conditions se prolongent mais malheureusement, la pluie est annoncée en haute altitude.
50

Plateau des Ramées
(Vercors)

12 décembre 2009

du stade de neige

GIVRE
L'hiver se faisant toujours attendre, la motivation n'est plus comme avant où je faisais des heures de voiture pour trouver la neige. Du coup, avec Nicolas Büsch, on décide d'aller prendre un coup de froid au plateau des Ramées qui, entièrement givrée, est magnifique. Il n'y a que très peu de neige et la montée à pied ne pose aucun problème. Cette balade classique au départ du stade de neige de Lans jouit d'une belle réputation. C'est mérité car l'arrivée sur le plateau est somptueuse. Pour nous, le soleil ne percera pas comme nous l'espérions. On se contentera donc de ces paysages givrés. En image : Nico, le dernier trappeur
49

La Bastille
(Chartreuse)

29 novembre 2009

randonnée enfant

VENTOSE
Avec cet hiver qui va et qui vient, il n'y avait pas grand chose à faire ce jour-là. Un vent du sud tempétueux, faisant fondre la neige à une vitesse grand V, le tout dans une douceur digne d'un mois de septembre. Du coup, je pars pour une petite rando avec Stella. Comme elle n'a encore que 2 ans et demi, je préfère ne pas la faire trop forcer en montée. On prend le téléphérique de la Bastille (gratuit pour les enfants de moins de cinq ans) et une fois au sommet, on descend par le jardin des Dauphins très ludique : passerelles, escaliers, rampes, galeries... En image : Stella, cheveux au vent
48

Rochers de Presles
(Vercors)

25 novembre 2009

l'autre monde + voie d'Eliane (partie sup.)

TD-

230 m

VOLARE
C'est une nouveauté (comme si il n'y avait pas suffisamment de contraintes dans la gestion d'un site web en voici une supplémentaire), chaque résumé débutera désormais par un mot d'introduction relatif à la sortie.
La voie d'Eliane se situe dans la face ouest à gauche du pilier situé à l'ouest des Buis. Elle se divise en trois parties séparées par des vires ; aussi, il y a moyen de choisir d'autres passages, les jonctions étant faciles sur les vires. Nous avons attaqué par "l'autre monde", un peu plus soutenue et nettement à gauche d'Eliane : 6a ; 6a ; 5b très bien équipé et en très bon rocher bien nettoyé. Au sommet, on arrive sur la vire de Presles qu'il faut suivre à droite sans difficulté. Un premier passage aérein est équipé d'une corde fixe. Un second se présente un peu plus loin. C'est peu après le début de ce second passage qu'il faut prendre la voie d'Eliane, partie supérieure (c'est la deuxième ligne de spits à partir du début du passage cordé) : 5c ; 6a ; 5b court. On arrive à la vire supérieure. Une petite traversée à droite amène à une zone de faiblesse. Un dièdre facile (4c) amène à la dernière longueur (5c+) où la fissure terminale réserve un pas de bloc à la sortie toujours très bien équipé. Prendre 13 dégaines et corde de 45 m. Rocher très adhérant non patiné. 8 longueurs, compter 3 heures. Pour la petite histoire, à la vire médiane, je me suis fourvoyé en empruntant "les fouines". Dans le 6b+, j'arrive au crux et me rends compte de ma bévue, ne sachant pas ce que je vais trouver au-dessus. Le rocher paraît également très peu pratiqué pour une classique. Après mes certitudes, c'est le doute puis une autre certitude : celle de m'être planté de voie. Un pas dur (pour moi) obligatoire m'arrête alors que les bras chauffent. Je décide de voler proprement en prevenant mon assureur. Un maillon rapide en moins plus tard et retour à la case départ pour prendre cette fois la bonne voie. Dans la pénultième longueur, la plus facile, Patrick B., mon compagnon de cordée, part devant. C'est du 4c et il part en courant. Normal, c'est facile. Fidèle à son habitude, moi qui, à ce stade de l'ascension, était persuadé que ça n'arriverait pas, il me fait un beau vol imprévu suite à une zipette. Fort heureusement, pas de mal ce qui aurait pu être différent quand on vole dans du facile. Lui qui avait brillamment grimpé dans le 6a... L'escalade est un sport technique. C'est aussi un sport de concentration. C'est en tous cas une belle combinaison dans le "facile "pour Presles, qui donne envie de revenir pour des projets plus ambitieux.

47

Tour de l'Homme
(Belledonne)

21 novembre 2009

voie "du col Mao au Rotary"

TD

300 m

Serait-ce la dernière escalade de l'année 2009 ? Pas sûr avec ce temps doux qui persiste, d'autant que même en montagne, on est particulièrement bien en petite polaire. Avec David (Ronayette), nous sommes allés faire la dernière voie qu'il me restait à faire sur cette tour. A 8h30, nous sommes sur le pied de guerre alors qu'il n'y a encore personne dans le coin. Au fur et à mesure, la voie dévoile ses belles longueurs soutenues, l'ensemble étant très homogène dans le 5c/6a. Au final, quelques petites surprises dans cette voie estampillée du label JMC (Jean-Michel Cambon). Tout d'abord dans les cotations où certains 5 sup sont très soutenus et valent 6a sans problème et d'autres ne comportent qu'un pas relativement commode et pouvant être rétrogradeés dans le petit 5. Concernant l'équipement, c'est du tip-top comme d'hab sauf L2, équipée nettement plus loin que le reste et peut-être la longueur la plus dure (6a soutenu au lieu de 5c). Rien de très engagé cependant. Dans le haut, nous avons évité L8 (7a ou 6a/A0) par la longueur de "fleur de fluor" juste à droite (5c), plutôt que de tirer au clou. Cotations par longueur : 3b ; 6a ; 6a ; 5c ; 5c ; 5a ; 6a ; 5c ; 5c ; 5a. Pour le global, en évitant le 7a, on passe dans le niveau TD (au lieu de TD+) pour cette voie soutenue donc sans être très difficile. Encore une belle escalade plaisir dans le coin et un timing respecté avec un retour à 13h dans la vallée.
46

Trois Pucelles
(Vercors)

18 novembre 2009

tour et sommet

AD

150 m

J'avais déjà réalisé ce parcours il y a quelques années mais c'est un plaisir que de le refaire pour le présenter à un ami ne connaissant pas le coin, en cette douce après-midi d'automne. D'autant qu'avec une réunion le matin et un concert le soir, il n'y avait ni le temps ni l'envie de s'engager dans un itinéraire plus engagé. Les Trois Pucelles sont donc une valeur sûre. Le parcours commence au sud des dents rocheuses, à la "salle à manger" que l'on accède en quinze minutes (sans traîner) depuis St-Nizier. Un premier rappel à l'ouest (20 m) amène à une vire que l'on suit vers le nord. Lorsque la vire s'interrompt, on descend légèrement versant nord jusqu'au pied d'une fissure. Une longueur amène près du sommet de la Pucelle centrale mais, pour aller à la Pucelle nord, il faut faire d'abord un aller-retour. Une descente versant est amène au pied d'une console que l'on escalade pour redescendre de l'autre côté (aérien, magnifique) par un rappel de 10 m sur le pont de pierre qui donne accès à la Pucelle nord. Deux longueurs (4c puis 2) amènent au sommet. On refait le circuit à l'envers jusque sous la Pucelle centrale que l'on atteint par une courte longueur. La traverser vers le sud puis poser un autre petit rappel pour gagner la brèche suivante. Une longueur amène à la Pucelle sud. Désescalade très facile pour finir. Ensemble de 3, quelques pas de 4a, le crux étant l'A-R (facultatif mais sans ça c'est encore plus court) en 4c un peu délité à la Pucelle nord. Tout est équipé. Prendre cinq dégaines et corde de 2x20 m. Avec Joël Crose en 2h voiture-voiture. Tout a été fait en baskets.
45

La Palette
(Vercors)

15 novembre 2009

boucle de l'Eyrard

Comme dit dans le commentaire précédent, je ne suis plus à guetter la première chute de neige dès le mois d'octobre et c'est avec plaisir que pour cette saison d'automne, très courte, je jongle entre sorties photos et balades colorées (et si possible les deux ensemble). Enfin là, c'est sans doute une des dernières afin de profiter des couleurs, sur le déclin mais encore bien présentes sous la cote 500 m. On remarquera à ce sujet que le décalage du début d'automne (dû à la sécheresse de l'été et de septembre-octobre) s'est considérablement réduit suite à la semaine froide de début novembre. Les couleurs avaient en effet une semaine de retard en septembre puis 10 bons jours en octobre et près de deux semaines de décalage à la Toussaint. Mais le capital couleurs a rapidement décru au début du mois pour en être ramené à une semaine de retard seulement à la mi-novembre. C'en est donc bientôt fini ; la neige va pouvoir tomber afin de redonner de l'intérêt au paysage. Pour la balade du jour, elle part de Noyarey, monte au Poyet puis à Grange Rivier (sente avec marques blanches pour finir, non indiquée sur IGN). Là, il faut prendre le sangle du pas de l'Eyrard qui part à droite puis une deuxième fois à droite (ne pas louper cette intersection - marques bleus et jaunes discrètes). Après avoir passé la cascade, au bout de cinq minutes, il faut monter à gauche dans une combe et quitter le sangle (sente peu visible mais flèche orange inratable au départ). La suite est instinctive et ce n'est pas bien grave si on perd la sente dans cette combe. Au bout d'un moment, ça tire à droite jusqu'à un replat où l'on retrouve le sentier des Boeufs. On sort à la bosse de Palette, juste sous le tunnel du Mortier. Descente sur Ezy par une sente très raide et glissante après le collet qu'il ne faut pas rater, à droite, après 50 m de descente. Poursuivre sur Trucherelle puis sur Noyarey. Ce genre de balade est aussi l'occasion de pousser un peu la machine tout en gardant un peu de marge pour que ça reste du plaisir. Pour ma part, c'est ce que j'ai fait en me calant à 1000 m/h en montée, moyenne qui doit être ramenée à 800 m/h sur le global compte tenu de quelques plats et courtes redescentes intermédiaires, du temps pris pour faire quelques photos, vérifier la carte, grignotter un biscuit. Pour les mêmes raisons, la vitesse de descente (2000 m/h) est ramenée à 1500 m/h sur l'ensemble de la descente. A ce rythme-là, j'ai mis exactement 2h15 pour la boucle, info qui doit permettre à chacun de prévoir la durée de sa balade en l'ajustant à sa propre moyenne horaire. Dénivelé total : 1100 m.

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Grand Cheval
(Vercors)

8 novembre 2009

versant ouest

Il y a quelques années, lorsque le ski-alpinisme était pour moi un mode de vie (il a retrouve depuis une place d'activité parmi d'autres - bien que restant ma favorite) je n'aurais pas hésité à faire des bornes pour aller inaugurer la saison de glisse. C'est vrai que la montagne est bien blanche après cette semaine froide et arrosée mais autour de Grenoble, nous avons un petit handicap de début de saison : peu de départ élevé et très peu de courses herbeuses. Il fallait donc, hormis sur les pistes de Chamrousse (très peu pour moi, surtout avec la foule), s'exporter au moins au col du Lautaret (là-aussi avec du monde) pour faire du vrai ski. Oui mais voilà, je préfère être en montagne que dans la voiture et, sauf de temps en temps pour changer et lorsque des conditions spéciales l'imposent, pour une balade à la demie-journée, je préfère rester à proximité de la maison et rentrer plus tôt profiter de la famille. Ce matin-là, ne tenant plus devant ce manteau blanc, j'ai donc opté pour une balade à pied au départ du stade de neige de Lans-en-Vercors jusqu'au sommet du Grand Cheval qui domine de quelques mètres les pistes d'alpin. Neige poudreuse (5 cm en bas, 25 cm en haut) rendant très agréable la descente même à pied. Du sommet, superbe panorama, bien que connu, sur l'agglo de Grenoble et Belledonne. On voit même l'ensemble des Alpes du mont Blanc au Champsaur.
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Contreforts du St-Eynard
(Chartreuse)

1 novembre 2009

boucle de Rochasson

Avec ce genre de sortie, certains vont sans doute y voir une sorte de dégénérescence de la rubrique "grimper". Bien sûr, on est loin des grandes voies rocheuses des Calanques, Ecrins ou des Préalpes qui remplissaient cette rubrique essentiellement jusqu'en 2007. Mais on (en tous cas moi) évolue au fil de sa vie : selon l'époque, les envies, les partenaires, les rencontres, la vie de famille, notre passion subit des mutations et l'essentiel est de trouver sa propre façon de grimper, de s'évader. Pour ma part, j'apprécie tout autant une escalade difficile, une belle randonnée ou une traversée de massif, qu'une petite balade de faible dénivelé avec ma fille. Cette dernière catégorie fait désormais partie de mon programme. Ma petite Stella a déjà près d'une centaine de sorties en pleine nature alors qu'elle n'a pas trois ans et elle est demendeuse. C'est sa façon à elle de grimper, et à moi de l'aider à grimper...
Au départ du château de Rochasson, le parc homonyme est orné d'une belle forêt avec de nombreux sentiers dont la boucle la plus longue peut occuper deux petites heures au rythme de l'enfant. Au passage, on peut lui montrer des animaux domestiques ainsi que des oiseaux en rééducation au centre de la faune sauvage. Ce jour-là, c'était sans doute la dernière rando avant une (longue ?) période de mauvais temps annoncée.
 
42

Pointe de l'Aiguille
2293 m
(Taillefer)

31 octobre 2009

par les chalets de la Barrière

Allez, une petite dernière pour les grands avant le retour de l'hiver. Ce plateau est tellement beau qu'on ne s'en lasse pas. J'ai cheminé sur l'arête qui domine la vallée de la Romanche avec belle vue plongeante, ainsi que sur les voies d'escalade juste en face du côté de Chamrousse. Là encore, les possibilités de boucles ne manquent pas en empruntant le somptueux plateau Galbert. La seule raison qui fasse que je ne viens pas si souvent dans le coin est la route depuis Grenoble. Ce coin est tout près en distance mais assez long à atteindre. Compter 45 minutes en mode Alain Prost (en général à l'aller de nuit - je rajoute que ce mode consiste à rouler au plus vite en respectant la limitation de vitesse en vigueur) du centre-ville de Grenoble au Poursollet mais plus raisonnablement 1h pour un conducteur "normal" et surtout au retour en pleine journée. Il fallait en profiter parce que si la neige, descend, la route sera fermée. L'approche hivernale est alors une autre expédition (mais sans doute fort dépaysante). La cascade du Grand Van est en conditions et j'aurais bien eu envie d'y aller, moi qui ne suis pas un habitué de la discipline. Sans doute pour un prochain automne. Bilan de ce mois d'octobre : un mois à fond famille et balades (merci au congé paternité) et les bonnes sensations sont là pour l'arrivée de l'hiver.
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Hauts de Servoz
(Chablais)

30 octobre 2009

boucle sud

Randonnée enfant en Haute Savoie au départ du cimetière de Servoz : montée par les Combes jusqu'au Mont. Traversée vers l'ouest sur l'Abergement puis encore à l'ouest jusqu'à l'intersection du sentier qui descend du lac Vert. Le suivre vers l'aval jusqu'au Vieux Servoz et boucler. Compter 2h30 au rythme de l'enfant. Animaux de la ferme sur le trajet et de quoi faire sa provision de noisettes. Itinéraire calme et très agréable. Ensoleillé dès le début de la matinée.

40

Pointe de Lapaz 2317 m
(Chablais)

27 octobre 2009

boucle de Merlet

Sommet panoramique sur le mont Blanc, dans le prolongement de l'aiguillette des Houches, la pointe de Lapaz mérite le détour. Il me restait à découvrir le sentier qui monte par Merlet puis le refuge de Bel Lachat. C'est chose faite et c'est beau malgré une première partie où le bruit de la vallée de Chamonix (ses camions, ses tracto-pelles qui travaillent à Taconnaz) est à mon goût trop présent. Une fois sur la crête j'ai traversé vers l'ouest le plateau de Cralaveyron (magnifique) puis j'ai rejoint la pointe. Je suis descendu par son arête sud (sympa, pas de sentier, un peu végétatif en bas pour rejoindre les chalets de Chailloux) puis le sentier classique qui descend sur Merlet. Environ 1000 m de déniv. Coucher de soleil (et lever de Lune) sur le massif du Mont-Blanc si on vise l'horaire (et l'époque) adéquat(e).
39

Collines de Vif
(Vercors)

25 octobre 2009

boucle

Randonnée enfant en rive gauche de la Gresse. Départ de Malissière et arrivée à Champrond. On peut faire l'aller par la route inférieure (peu de circulation) et le retour par le chemin supérieur ou l'inverse comme je l'ai fait ce jour avec ma fille Stella. Au rythme de l'enfant (2 ans et demi), compter deux heures. Parfait pour une matinée qui commence vers 10h, le temps que ça chauffe un petit peu en fond de vallée en ces jours d'inversion thermique.
38

Rochers de la Balme 2060 m
(Vercors)

24 octobre 2009

pas de la Balme

Cette fois, c'est une rando pour adulte (un millier de mètres de dénivelé) au départ du puy trangouillat (Château-Bernard) afin de monter au pas de la Balme par son versant sud que je ne connaissais pas (du moins, pas ce sentier, seulement les 200 derniers mètres). Voilà donc cette lacune comblée. Toujours aussi beau une matinée dans ce coin : bouquetins, chamois, belles lumières. Froid glacial sur les crêtes où une petite couche de neige glacée résiste. Vent de nord assez fort obligeant à mettre bonnet, gants, coupe-vent et à ne pas pique-niquer. Les couleurs d'automne se prolongent en cette saison comme en 2003. Ce jour, c'était sans doute l'apogée sur la tranche 1000 - 1500 m en Vercors alors que normalement, au 15 octobre, c'est terminé. En-dessous, l'apogée est à venir (retard là encore) mais les érables sont déjà en feu.
37

Coteau de Revel
(Belledonne)

23 octobre 2009

boucle sud

Encore une sympathique rando enfant par une fin de journée un peu froide mais très colorée. Partis de Revel avec Stella, on est partis vers l'ouest en direction du bois de l'Envers puis rejoint la route en amont et à l'ouest du Mont. Retour par des sentiers et des petites routes descendant sur la Bourjat. Encore une des multiples possibilités de petit dénivelé (200 m), de distance raisonnable (5-6 km max) et dans un beau décor campagnard. Et toujours des tas de choses à montrer aux enfants (fruits de bois, animaux de la ferme).
36

Moucherotte
1901 m
(Vercors)

20 octobre 2009

vire est intégrale
F

J'étais venu dans le coin l'an dernier au mois d'août (sortie n°19, grimper 2008) pour grimper toute la face par un extraordinaire sentier du vertige. Entre temps, j'avais repéré que la grande vire supérieure, que l'on suit vers le sud dans notre itinéraire de l'an dernier, se prolonge vers le nord et qu'un parcours intégral de cette vire paraît possible. Avec Etienne Lauras, nous y sommes venus depuis St-Nizier (tremplin) en empruntant le bois de Poussebou puis Château-Bouvier et enfin la face est du Moucherotte. A mi-hauteur de cette face, une traversée vers le sud (terrain chamois peu difficile) donne accès à cette vire, ultra gazeuze. Le parcours est somptueux à quelques mètres, quelques centimètres parfois, d'un vide extraordinaire. Et les arbres ne sont pas toujours là pour enrayer une éventuelle chute. Grande prudence donc, c'est, bien que facile, d'un autre niveau que les sangles de Chartreuse. Le crux aurait dû être une interruption de la vire d'une quinzaine de mètres annoncée 3c par les précédents emprunteurs mais qui se révèle en réalité être du 2. Déception donc d'avoir trouvé une corde fixe à cet endroit. Les trois spits en place auraient largement suffit pour se protéger. La suite est connue puisque c'est juste après ce passage que l'on fait la jonction avec l'itinéraire inférieur. Quelques traversées de couloir puis un dernier entonnoir donne accès à la crête, entre le Moucherotte et les Ramées. Retour par le Moucherotte et la voie normale puis le sentier des 3 Pucelles. 3h pour la boucle sans pinailler. Itinéraire magnifique, véritable balcon sur la ville, à faire absolument. Par son ampleur, j'ai toutefois préféré la face intégrale réalisée l'an dernier bien que je la déconseille en raison de l'attaque ultra dangereuse (gros risque de chutes de pierres, pentes d'herbe très raides et ultra expo).
35

Croix de Ste Agnès
927 m
(Belledonne)

19 octobre 2009

boucle sud

Nouvelle boucle sur les balcons de Belledonne avec ma fille Stella, l'occasion de profiter de la dernière journée de cette dizaine sous flux de nord avec lumière limpide. Les couleurs s'accentuent et c'est toujours agréable que de cheminer dans cette campagne sous le regard de Belledonne légèrement saupoudrée de blanc. Pour la description de la balade, c'est un peu compliqué mais il faut savoir, dans le cadre d'une randonnée enfant, que les balcons de Belledonne sont pourvus de nombreux sentiers, souvent non balisés mais il suffit de préparer ça sur la carte avec un peu d'imagination. Et en plus, pour occuper les tous petits, donner un sens à la seule activité "marcher", il y a ce qu'il faut en chemin : ramassage de fruits de saisons (noisettes, chataîgnes, noix...), observation d'animaux domestiques...
34

Piquet de Nantes
2214 m
(Matheysine)

18 octobre 2009

boucle est

Une boucle matinale sur ce superbe belvédère de la Matheysine : je suis monté par le versant est par de vieux sentiers (voire hors sentier par endroit) depuis le Poyet puis descente par un sentier plus conventionnel et balisé qui prend naissance sur l'arête sud 200 m sous le sommet. La lumière était exceptionnelle au-dessus d'une mer de nuages d'abord à 1600-1700 puis remontant vers 1900-2000 m en cours de matinée. Sur les crêtes, petit vent de nord et air polaire vivifiant : on est bien en Matheysine, le pays du vent. Cela doit faire la dixième fois que je gravis ce sommet, à pied ou à skis et je pense bien avoir fait le tour de ses combes. Ma préférence va toutefois aux combes du versant ouest, à skis au soleil couchant. Un must de la rando d'après-midi d'hiver.
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Conest
1632 m
(Matheysine)

16 octobre 2009

boucle ouest

Ce n'était pas encore gagné pour trouver un peu de temps aujourd'hui mais finalement, je réussis à dégager trois petites heures dans l'après-midi. Direction le Conest, parce que je n'y vais pas souvent et que ce n'est pas trop loin. Au final, avec la circulation, pas moyen de réduire le temps de voiture à trente minutes et comme je dois récupérer ma grande fille à 17h30, il va encore falloir mettre le turbo. Départ de St-Georges-de-Commiers (un peu au-dessus des Combes) et montée selon une série de laies dans la forêt. L'itinéraire, repéré d'un coup d'oeil sur la carte, s'avère très payant et, après être passé au Collet et au Petit lac, je suis au sommet. Le plateau sommital, versant nord, est encore bien givré. Ce devait être quelque chose ce matin. Sans traîner, je descends directement dans une combe nord-ouest car le vent est vivifiant. J'ai mon coupe-vent, un bandeau et des gants et pourtant, j'ai froid. C'est l'hiver ici. Les baskets ne sont pas le meilleur outil pour accrocher sur la pente assez raide et encore gelée mais les bâtons me permettront d'éviter la chute. Encore une jolie balade d'automne et pas un chat à l'horizon.
32

Rochers de Gonson
(Vercors)

15 octobre 2009

face ouest, voie "d'un extrême à l'autre"
D+/TD- 150 m

Depuis le début de la semaine, je vis des jours comme je les aime, à 100 à l'heure. Toujours quelques chose à faire avec l'arrivée de ma deuxième fille Emie qui a maintenant presque deux semaines. Au milieu de tout ça, je m'octroye une petite sortie par jour (3h en moyenne), soit avec ma grande fille Stella, soit seul. Aujourd'hui, pour la première fois depuis la rentrée, je me suis accordé un peu plus : une petite escalade sur ce secteur très calme de Méaudre. j'y étais venu l'an dernier à peine plus tard, pour faire l'autre voie, "érudit des rudistes", dans laquelle on descend en rappel et j'avais bien aimé le coin, surtout pour le décor et dans l'optique de retoucher le rocher après une période de pause. Au sujet du rappel, le second fait pile-poil 50 m. Je m'en souviendrais car ma corde, aimablement prêtée par Daniel, est annoncée pour 50 m. Seulement, elle a vieilli. Et une corde qui vieillit, ça rétrécit. Bilan : manquent deux mètres pour atteindre le relais. Il a fallu une manip tassanesque pour se sortir de se mauvais pas. A l'attaque, il est midi quinze et le soleil est à peine rasant sur cette falaise orientée quasi ouest. C'est ce qu'on voulait. David Ronayette attaque la première longueur de 45 m en 5b alors que je ferai la très belle suivante, de 45 m également, en 6a. Au relais, je me caille un peu en raison du brouillard qui nous rend visite et de la légère bise qui refroidit un air déjà bien froid (-5°C ce matin à Méaudre à 10h) mais ça n'est pas non plus inhumain et, sans être maso, j'aime ces ambiances d'automne. La 3è longueur (relais intermédiaire possible) fait pile 50 m (5b) et la dernière est plus courte : 30 m max en 5b/c. Au final, une petite voie abondamment équipée par Olivier Dutel. A quand d'autres lignes dans le secteur pour que je puisse revenir ?
31

Crêt de Chazay
953 m
(Belledonne)

14 octobre 2009

boucle des Adrets

Nouvelle sortie sur les balcons de Belledonne dont on est loin d'avoir fini d'explorer toutes les possibilités de ses sentiers de randonnée. Départ du village des Adrets même et montée au Villard-Château puis aux Prés Communaux. Ensuite, nous sommes repartis vers l'ouest jusqu'au col de la croix des Adrets via Villard-Bernard. Le sentier se poursuit jusqu'au Chazay où la vue s'élargit sur le vallon des Adrets. Retour par le sentier sud passant par les granges. L'occasion de compléter sa récolte de noisettes pour faire, comme l'écureuil, des provisions pour l'hiver. A noter que les sommets de Belledonne au-dessus de 2600 m ont très légèrement été saupoudrés par l'averse de lundi soir. Avec Stella et sa copine Julia et le papa de sa copine, Nicolas Mossière.

30

Saint-Eynard
1370 m
(Chartreuse)

13 octobre 2009

voie normale

C'est une des balades aboutissant à un vrai sommet les plus proches de Grenoble. Une vingtaine de minutes seulement et on est au parking du col de Vence. Après un mois de faible activité, j'avais hâte de me retrouver en pleine nature, surtout en cette période qui est ma préférée. Ce coup-ci, j'ai refait fonctionner la machine avec une montée (et une descente) express pour retrouver de bonnes sensations. J'en ai profité pour aller (c'est à gauche en arrivant en haut du fort) au vrai sommet du St-Eynard que je n'avais jamais foulé et où la vue est particulièrement belle sur le val du Sappey.
29

Montagne de la Graille
(Vercors)

12 octobre 2009

boucle d'Engins

Randonnée d'automne pour faire quelques images en ce début d'après-midi frisquet : je suis parti d'Engins (les Jaux). Mon itinéraire passe par Rossinière, les Combeaux, les Merciers, la Graille, la bosse des Pras (redescente puis remontée depuis la Graille) puis à nouveau les Combeaux, Rossinière. Environ 800 m de dénivelé et des sentiers variés en forêt, vergers, champs... Les possibilités sont nombreuses dans le coin et très souvent, on improvise sur le terrain : il y a souvent un vieux sentier ou une sente animale qui permet des variantes. Pour en faire plus, on peut pousser jusqu'à Bellecombe ou la Molière mais avec la météo du jour (brouillard + vent), ça n'avait pas d'intérêt alors autant prolonger aux altitudes inférieures.
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Les Crêts
1018 m
(Belledonne)

11 octobre 2009

boucle de Laval

On remet ça avec Stella pour une boucle très agréable sur les balcons de Belledonne. Départ de Laval (le Carnival, et traversée des Crêts avec retour par le col de Lautaret. De quoi en prendre plein la vue avec une lumière magnifique même si les couleurs, comme d'habitude, ont toujours un décalage avec le Vercors et ne sont pas encore au top. Je ne sais pas d'ailleurs à quoi est dû cet écart entre les deux massifs. Cette saison est aussi l'occasion de faire des provisions à l'approche de l'hiver : chataîgnes, noix, noisettes, poires et pommes sauvages... et même de belles confitures en rentrant. Et c'est aussi beaucoup plus cool que la précédente sortie : avec un dénivelé de seulement 200m et l'essentiel des montées douces, Stella 2 ans et demi) peut marcher sur une partie de l'itinéraire (6 km environ) et de temps en temps, faire des pauses sur les épaules de son papa.
27

Contreforts du Moucherotte (Vercors)

9 octobre 2009

boucle des Forges

Durant le mois de septembre, j'ai passé mon temps à ne faire que de petites sorties. Brame du cerf ou balade avec ma fille Stella, tout ça à moins d'une heure de la maison voiture comprise. Rien donc pour alimenter cette rubrique grimper. Pourquoi donc ? Tout simplement pour être prêt à rentrer en urgence car j'étais dans l'attente de la naissance de ma fille, Emie, venue au monde finalement le 3 octobre. Voilà donc les raisons de l'absence de cette rubrique mais que les habitués de ce site se rassurent : je n'arrête pas.
Première vraie sortie donc.... Avec ma fille (la "grande") Stella, une belle boucle d'automne ce matin-là : départ de St-Nizier (tremplin), bois de Poussebou, Château-Bouvier (pied), vallon des Forges, retour par le sentier dit "écologique" des 3 Pucelles. Déjà de belles couleurs (bouleaux notamment, alisiers, ...) et une matinée typique d'automne : frâiche, nuageuse, ... comme je les aime. Un petit itinéraire de 600m de dénivelé qui mérite vraiment le détour. Et suffisant vu le poids du sac à dos (porte bébé avec l'enfant et tout le matos dedans) estimé à 22-23 kg.

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Aiguille St-Phalle
2897 m
(Belledonne)

30 août 2009

face sud, voie "flamme de Pierre"

ED-

350 m

Quelle voie pour finir l'été à deux jours de la rentrée ! Autant le dire d'entrée, je n'étais pas au niveau : trop dur et trop engagé à la fois. Mes premiers mots iront donc à mon compagnon de course Etienne Lauras qui a grimpé devant les longueurs difficiles : merci mon gars ! Et même pour ce fort grimpeur (Etienne tourne dans le 7a/b), ça a été la baston avec soit un gros engagement (chute à proscrire dans plusieurs passages en 6a) soit des difficultés de libre supérieures à ce que nous attendions pour ce qui est peut-être la première répétition de cette voie. Ce n'est pas le cas pour chaque passage mais globalement, les cotations nous ont paru un peu en-dessous de la réalité. Il faut dire qu'il y avait du beau monde pour ouvrir cette voie en hommage à Pierre Chapoutot : Bauzac, Fucsko, Rol. Quoi qu'il en soit, il y avait longtemps que ni l'un ni l'autre n'avions été comme ça sous tension en montagne au fur et à mesure de la course. Cela est dû à plusieurs facteurs :
1- l'endroit est très austère : on attaque à l'ombre, en bordure d'un couloir infâme, dans une sorte de cathédrale (on est entouré de murs)
2- La face est verticale de chez verticale sur les premiers 250 m ce qui fait que même lorsque l'on arrive au soleil, l'ambiance est au grand gaz.
3- On s'est rapidement rendu compte qu'il allait falloir grimper entre les points (avec recherche d'itinéraire)
4- Les cotations ne sont pas données
5- L'A0 n'est pas un A0 Cambon : sans pédale avec une dernière marche très courte, on ne passe pas ! Et encore, il faut parfois relayer sur une micro prise main pour mousquetonner le goujon suivant. Souvent très très finos. Je n'ose pas (de peur d'effrayer les vrais grimpeurs d'artif) dire que c'est du A1 avec ces gros goujons mais c'est au moins du A0+
6- La difficulté obligatoire n'est pas annoncée par les ouvreurs et elle tourne probablement autour de 6b (pas moins selon nous deux) ce qui m'a incité à remonter la cotation globale (annoncée "seulement" TD+ par les ouvreurs) à ED-
7- Une fois en-haut du grand mur, il reste 4 longueurs en terrain d'aventure non équipées dont une en 6a où, en la voyant, ni l'un ni l'autre n'a osé se lancer. Pourtant, il fallait sortir (la descente en rappels dans la voie ne doit pas être une partie de plaisir). J'ai trouvé un passage contournant la tour rouge par la gauche en deux longueurs plus faciles (4c puis 5b) mais qu'il faudra aussi équiper.
8- La descente n'est pas débonnaire avec une arête aérienne en 3 à désescalader sur 100 m puis un couloir de près de 300 m (coté PD) à descendre (qui se révèlera au final fort accueillant). Pour toutes ces raisons, il faut vraiment s'y engager avec une journée de beau temps stable. Il ne ferait bon prendre le mauvais temps ni dans la voie, ni dans la descente !
Une voie exigeante donc qui restera un très grand moment de montagne. Nous avons mis 6h30 pour la gravir (les ouvreurs annonçaient 6 à 7h) dont plus d'une heure pour L5. En revanche, nous avons littéralement "couru" à la descente, me retrouvant dans mon terrain "fétiche", avec à peine 2h du sommet de l'aiguille St-Phalle au col du Glandon. Plus de détails sur la voie :
- L1 : 5c, deux goujons, 25 m. Pas trop dur, ça réveille à peine.
- L2 : 7a (peut-être "seulement" 6c ?) , six goujons + une sangle pourrie, 35 m. Un pas de 6a (voire plus selon Etienne) engagé à la sortie de la fissure large.
- L3 : 6b/c, cinq goujons + 2 pitons, 42 m. Un pas dur bien protégé, le reste pas à vaches et engagé.
- L4 : 6a+, huit goujons, 30 m. Magnifique !
- L5 : A0+/6b (>7b en libre d'après Etienne). Bien équipé (13 goujons) mais des pas obligatoires difficiles, 42 m
- L6 : 6a+/A0+ (7b court en libre ?). Engagé dans le "facile" (5 goujons) avec un pas obligatoire pas facile, 40 m.
- L7 : 4c non équipé, relativement protégeable et en bon rocher malgré les apparences, 50 m en rive droite d'un couloir.
- L8 : 6a (annoncé) et paraissant soutenu, non équipé (vu un clou à 25 m du relais et c'est tout). Nous l'avons évité par deux longueurs : une en face ouest par une sorte de rampe oblique (4c, 25 m) jusqu'à l'endroit où cette rampe redescend légèrement (on aperçoit alors une rampe herbeuse oblique dans le prolongement et continuant longuement dans la face pour sortir sur l'arête ouest) puis une autre droit dans la face ouest (facile au début puis 5b à protéger, 30 m) jusque sur l'arête sud.
- L10 : longueur de 50 m pas très dure (4c probablement) mais soutenue, à équiper et avec de l'engagement pour le premier dont la vérification des prises et de leur solidité. Relais pile à 50 m sur un gros becquet en rive gauche d'un couloir herbeux, sous un passage raide de 2 m.
- L11 : 50 m à corde tendue (3) jusqu'au sommet par le flanc droit de l'arête puis l'arête elle-même. Les cotations annoncées sur la photo avec le tracé sont à prendre avec cinconspection et à vérifier par les répétiteurs.
Matériel à emporter : une grosse douzaine de dégaines, coinceurs et friends petits et moyens, des sangles. Corde de 50 m utile pour le haut mais non indispensable - 45 m suffisent.
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Grandes aiguilles de l'Argentière
2915 m
(Belledonne)

22 août 2009

traversée occidentale

AD-

400 m

Je me lance : c'est tout simplement la plus belle traversée d'arêtes du massif (je la place devant la traversée des Trois Pics). Très homogène en difficulté (du 3 soutenu), un rocher excellent (mis à part dans la première partie de la montée à l'aiguille Michel), des protections hyper faciles à poser (prendre seulement un jeu de coinceurs moyens, 5-6 grandes sangles et quelques dégaines) et un cheminement somptueux, sur des sommets parmi les plus hauts et les plus beaux du massif. Que demander de plus ? Peut-être des rappels un peu aériens ? Eh bien ils sont là ! 4 rappels permettent de franchir d'importantes difficultés à la descente, le plus long faisant 25 m (vous avez donc compris, une corde simple de 50 m suffit pour cette course). Je vous laisse découvrir cette course qui commence par l'aiguille de Marcieu puis gravit la Michel, la Baroz, la Répiton-Préneuf (crux en 4c avec protections béton) et la Dulong de Rosnay. Juste une info : j'ai (ré)équipé tous les rappels de sangles potables avec maillons rapides. Le rappel de la Répiton nous a toutefois semblé douteux sur un bloc (bien ?) coincé. Il serait préférable pour la prochaine cordée de laisser une grande sangle de 120 au sommet de l'aiguille (le rappel actuel est 6 m en contre-bas) et de poser un rappel de 20 m. Retour (afin de parfaire l'ambiance montagne) par le versant nord du col Dulong de Rosnay : le glacier est actuellement en glace vive d'où des (vrais) crampons indispensables : il ne faut pas se la coller ! On s'est même encordés car il y a deux crevasses un peu sous le col ! Oui oui, c'est de la vraie montagne ! Et puis, un peu plus bas, on est stupéfait quand on voit le recul glaciaire par rapport à la carte IGN. Certes, le recul est bien là mais le glacier descend bien plus bas qu'on ne le pense (peut-être de la glace fossile, à vérifier). Vers 2500 m, un bout de névé entièrement surplombant permet de le vérifier : j'ai estimé à un peu plus de 10 mètres d'épaisseur en-dessous de la glace cachée sous les rochers qui du coup, l'isolent et la protègent de l'agression du chaud soleil de ce cru 2009. Avec Damien Krumb, sans nous presser et sans véritable info sur l'itinéraire (nous étions partis plus chargés que nécessaire), nous avons fait l'A-R depuis le col du Glandon en 7h30. Cet horaire me parait normal.
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Pointe de l'Aup du Pont 2713 m
(Belledonne)

18 août 2009

arête ouest

PD+

200 m

Après avoir fait du Vercors mon fief de l'hiver, me voilà continuant l'exploration des massifs à côté de la maison avec Belledonne l'été. Partis dans l'idée d'un enchaînement d'arêtes à partir du rocher Vallorin, c'est rapidement la loose après deux heures de traversée. Le rocher n'est pas terrible, il y a de l'herbe. Bref, la chevauchée imaginée est, cette fois, peu intéressante. Il faut se résoudre à laisser tomber et aller voir ailleurs. Cela fait partie des aléas de la découverte. Quand c'est beau, c'est ce qui fait le charme, quand ça n'est pas le cas, c'est ce qui fait son côté ingrat. On essaie alors du côté du Villionet. Rien ne nous encourage davantage. Pour sauver la journée, on dévale alors le vallon de combe Rousse pour remonter au col Morétan. L'arête ouest de l'aup du Pont est sympathique mais l'escalade est courte : 4 petites longueurs (corde simple de 30 m suffisante) avec du 4b maxi. C'est déjà le sommet. Malgré l'altitude, nous souffrons de la chaleur et cherchons les moindres recoins d'ombre en bordure de la face nord. Retour sous les cumulus qui nous permettent de respirer un peu au niveau du joli lac des Balmettes. Pour cette course, les protections sont très faciles à poser mais rien n'est en place. Prévoir 4 ou 5 grandes sangles, 5 dégaines et quelques câblés. Avec Daniel Bertholet.
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L'Evêque
2203 m
(Belledonne)

15 août 2009

petit enchaînement

TD+

200 m

J'étais déjà venu ici il y a presque 10 ans, pour faire, sans aucune info, l'arête nord de l'Evêque qui est très belle. Ce jour, avec Lio Allemand, nous avons commencé par la voie du Curé (X. Dorel 2005) qui n'est pas très belle vue de loin mais, agréable surprise, bien intéressante une fois dedans. Bien sûr, c'est trop court (5 longueurs dont seulement 3 vraiment grimpantes) mais ça grimpe, c'est soutenu dans le 5 et l'équipement aéré est placé très intelligemment. Tous les pas sont bien protégés ce qui n'empêche pas d'être au moins au 5b obligatoire (la voie ayant été ouverte du bas). Nous avons enchaîné avec deux autres longueurs nettement plus difficiles (6a/b puis 6a), prélude d'une voie superbe encore non terminée dans la face est du grand ressaut. L'équipement est nickel sur goujons mais la voie a été ouverte du bas, ce qui veut dire qu'avant un pas dur, il y a un goujon (donc c'est bien protégé) mais dans le pas, il n'y a rien (donc c'est obligatoire). 6a+ max et obligé donc pour le moment. La suite est équipée sur 10 m (joli 5 sup) puis plus rien. Il y a encore de quoi grimper ensuite (au moins deux longueurs probables dans le 6) si ce n'est 3 pour gagner le sommet. En espérant que cette jolie voie au rocher excellent malgré deux/trois micros écailles fragiles en L2, trouve une issue sur le sommet. On s'en est tenu là car il faisait vraiment trop chaud (il y a encore de quoi grimper dans le coin).
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Rocher Badon
2912 m
(Belledonne)

12 août 2009

Arête ouest

AD+

550 m

J'avais repéré cette arête depuis les pointes du Mouchillon il y a deux ans. Entre temps, je n'y ai trouvé aucune trace de passage si ce n'est dans le couloir-goulotte de gauche mais en hiver. Sur le terrain, cela s'est confirmé avec aucune trace de prédécesseurs éventuels. Je dis cela non pas pour annoncer une première mais pour confirmer que c'est une course confidentielle qui mérite pourtant vraiment un parcours. J'ai posé deux pitons à deux endroits qui m'ont paru importants : sur un passage difficile à protéger efficacement autrement et sur un relais. ces deux pitons sont toujours en place et j'ai laissé deux petites cordelettes vertes dessus afin qu'on les voit un peu à l'avance. Ce qui est génial dans cette voie, c'est que non seulement tout le reste se protège très bien, surtout avec des friends et des hexentrics et en plus, le rocher est très bon. Cela n'empêche toutefois pas de bien regarder avant de tirer sur un bloc car il y en a de nombreux qui ne demandent qu'à partir. Mais à chaque fois, il y a toujours une prise sûre à côté d'une douteuse. Bien regarder donc. La difficulté se situe en bas (nous avons remonté l'arête de gauche du bastion inférieur) et à la fin de la première moitié (nous avons remonté l'arête de droite du bastion médian) avec du 4c max et du 3 soutenu. Une très belle voie en terrain d'aventure, sur un des hauts sommets du massif, recommandable malgré la longue marche d'approche. Ca ressemble aux Ecrins mais je dois confesser qu'en Oisans, mis à part à la Meije, les AD que j'ai faites étaient bien plus péteuses que ça. Petit conseil pour l'approche : il vaut mieux monter par les 7 Laux et le versant sud du col du Mouchillon même si on fait 100 m de plus que par la combe Madame : au moins on évite 500 m pénibles dans des éboulis croûlants. Descendre alors 100 m versant nord du col du Mouchillon jusqu'à l'attaque. Descente par la voie normale (rando) ou en traversant le sommet du rocher Blanc pour revenir sur les lacs (1/2h de plus mais bien joli). Une bien belle course avec Daniel Bertholet.
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Tourelles de l'Homme
(Belledonne)

9 août 2009

Couci-Couca (TD-)

Coup de grâce (TD+)

160 m

Une fenêtre météo est annoncée en ce jour de chassé-croisé sur les routes. Le site de Chamrousse était donc tout désigné une fois de plus pour occuper une petite matinée de grimpe. Lio Allemand doit être rentré pour midi et ça m'arrange également. On préfère donc se tourner vers deux petites voies (si on lambine, on n'en fera qu'une, si on court, on en fera trois) plutôt qu'une grande où on va être juste au niveau timing. La première, "couci-couça" (photo) est très jolie : deux longueurs annoncée 5c de 40 m chacune. Sur le terrain, c'est un peu hétérogène (plutôt du 4c/5a avec deux petits pas de 6a) mais très intéressant. La seconde, "coup de grâce" est nettement plus dure et encore plus belle. L1 = 6a/b (un pas teigneux en fin de longueur) ; L2 = 5c/6a (un petit pas sur les pieds au départ du relais puis 5c max) ; L3 = 6a+ avec le passage d'un surplomb où il y a les prises qui faut mais comme souvent sur ce site, la lecture est difficile. Les bacs ne sont souvent pas ceux que l'on croit voir et ils se dévoilent au dernier moment. Quoi qu'il en soit, cinq longueurs en tout ; rien à jeter et un équipement top moumoute made in the master JMC.
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Croix de Chamrousse
-
lacs Roberts
(Belledonne)

6 août 2009

randonnée

 

Une balade avec ma fille Stella (2ans 1/2). Le but était de la faire marcher à plat et en descente quand ce n'est pas trop méchant car à la montée, elle est encore trop petite. On a donc pris la benne de Chamrousse (5,50€) : à noter que c'est bientôt une page qui se tourne avec ce téléphérique qui est en train d'être remplacé par une télécabine plus pratique et qui débitera davantage. Ensuite, nous sommes descendus sur les lacs Robert, non sans avoir gravi le vrai sommet de la croix de Chamrousse. Le matin, il n'y avait encore pas trop de monde. Et il y a de la place pour pique niquer au bord des lacs, grimpouiller sur des rochers... Bien garder le site le plus propre possible, d'autant qu'il est déjà bien dégradé par le télésiège (une piste vraiment nulle, 250 m de dénivelé, peu de pente, un vallon entier abîmé pour un minute de descente !!! voilà qui n'en vallait vraiment pas la peine. Je ne suis pas un anti-stations d'autant que c'est par elles que j'ai appris à skier mais je suis pour un développement raisonné. Le rapport qualité de ski/investissement-dégradation est vraiment mauvais sur ces lacs Robert !). Nico Mossière et sa fille Julia du même âge nous ont rejoint après avoir raté la première benne et nous sommes descendus ensemble par le GR (portage des enfants) qui revient versant nord sous Casserousse. Les filles ont à nouveau pu marcher une fois sur les pistes de ski près du col de la Balme. Ce n'est pas la plus belle rando du coin, mais elle était, à proximité de la maison et suffisament en altitude quand même, une des plus adaptées à notre équipe en ce jour de canicule.
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Pic de la Pierre
2680 m
traversée (PD)
300 m
+
Rocher de l'Homme
2770 m
-
Roche Noire
2710 m
traversée (AD-)
300 m

(Belledonne)

4 août 2009

N'ayant pas pu m'organiser avant, je décide une sortie seul au dernier moment. En rocher, ce ne doit donc pas dépasser le AD. Cela fait un bout de temps que je n'ai pas mis les pieds du côté de Jean Collet ; aussi je décide d'aller visiter les arêtes du coin. D'abord, le pic de la Pierre depuis le col de la mine de Fer. Deux longueurs en 3 et le reste très facile pour aller au sommet. J'ai poursuivi la traversée vers le sud : un pas de 3, une désescalade en 3, une remontée en 4... C'est intéressant. Malheureusement, c'est court car la suite (les 3 Officiers) qui semble très belle est d'un tout autre niveau (peut-être bien du 6 et à équiper). Faudra revenir avec du matos. Du coup je suis redescendu versant ouest pour remonter au rocher de l'Homme par une arête délitée. Il semble plus joli de venir ici par l'arête des Excellences. Au sommet, j'aperçois ces formes géologiques curieuses de Roche Noire (de grandes dalles presque horizontales suspendues - voir photo) et j'ai envie d'aller les voir de plus près. Du col de Roche Noire, il y a d'abord une section facile puis plus délicate et un magnifique dièdre en 4 pour aller sur la première dalle. Désescalade en 3 pour la brèche suivante puis remontée avec du 4 pour sortir sur la deuxième (la grande) dalle. J'ai équipé le dernier passage d'un piton béton avec cordelette afin qu'il se voit bien. L'endroit est vraiment atypique. Descente par la versant ouest sans problème particulier. A noter que je suis parti de pré Conte (St-Mury), plus rapide que l'accès classique de pré Marcel, surtout quand on coupe par l'efficace sentier du ravin des Excellences. Pour les horaires : pré Conte => mine de Fer 2h ; pic de la Pierre 1h jusqu'au pied du 1er officier ; jonction avec l'arête nord du rocher de l'Homme 1h, traversée Homme - Roche Noire 1h ; descente 1h30.
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Traversée du Dévoluy occidental

2759 m

24 juillet 2009

Intégrale des crêtes du Trièves par 10 sommets

PD+

3200 m

En cette époque de traversées, en voici une nouvelle à mettre parmi les plus belles du Dauphiné. Les crêtes du Dévoluy qui dominent le Trièves commencent au Châtel et s’achèvent au col de la Croix. Une petite trentaine de kilomètres si on découpe l’ensemble mais surtout une bonne course de 3200 m de dénivelé, la plupart du temps sans chemin (ou alors une très vague trace) dans un milieu rocailleux pour ne pas dire lunaire. La montée au Châtel, premier sommet, se fait par un bon sentier ; suit une redescente au col de la Brèche, sans histoires (un petit passage câblé rando). Le hors sentier commence avec l’Aiguille que l’on gravit par son arête nord (cairns) puis le Rattier atteint par une longue arête de 500 m de déniv et avec des vues magnifiques. Les lignes sont fuyantes mais tout se passe avec les bâtons. Pas encore d’escalade. Il faut attendre l’ascension du 4è sommet, l’Evêque, pour que l’on commence à poser les mains. Au sommet, on peut aller à l’Obiou parce qu’il est le point culminant du massif mais il n’est pas sur la ligne de crête : compter 45 minutes A-R avec un ressaut rocheux coté PD (nous n’y sommes pas allés car mon compagnon, Joël Crose, préférait s’en tenir à la ligne logique afin de ne pas rallonger la course, ayant des obligations professionnelles le soir même à 400 km de là). Le 5è sommet, la Cavale, s’atteint vite et sans histoires. S’en suit une portion clef de l’itinéraire. La descente de la Cavale, par son couloir sud, est délicate (éboulis instable bien raide). Il vaut mieux descendre l’arête rive gauche qui passe très bien. Se suivre de près si on n’est pas seul pour éviter de lapider celui qui est en aval. Ensuite, il faut gagner l’arête nord du Nid. Pour cela, repérer un premier couloir cheminée puis un second plus petit plus au sud. Encore au sud de ce dernier, contourner un éperon et remonter des gradins rocheux raides en « escalier incliné » puis des pentes d’herbes raides jusqu’à l’arête. La suivre jusqu’au pied du ressaut rocheux terminal que l’on atteint par l’ouest. Plusieurs passages sont possibles, nous n’avons sûrement pas pris le plus commode : une cheminée bien à droite des premières lignes « grimpables », en excellent rocher (du 3 vertical sur 8m) mais suivie d’une dizaine de mètres très délicats en rocher très instable (chute interdite, bien plus dur que du 4 en solo). Méfiance donc pour ce passage qui a été, pour nous et de loin, le plus tendu (le seul d’ailleurs). Les deux sommets suivants se grimpent sans histoire par leur arête nord : le Rougnou et l’Aupet. Une longue traversée, sud-est puis sud, amène au col Drouillet, au pied de la 9è ascension, celle du Petit Ferrand. C’est la plus belle : plus de 500 m dans du terrain superbe. D’abord par une grande diagonale ascendante droite-gauche (du 3 sur 80 m en très bon rocher puis des éboulis) puis par une arête aérienne dont on évite les principales difficultés par le nord (sauf la dernière qui passe par le sud). Le 10è sommet, le Grand Ferrand, est à portée de main : un collu puis quelques pas d’escalade et une petite grotte amènent au plateau sommital (ne pas oublier de jeter un œil versant est vers le chourum Olympique et les autres systèmes de grottes : c’est dément). La descente se fait par la voie normale : 80 m d’arête en 2 puis des éboulis raides, une cheminée peu difficile puis des pierriers où ça court à fond. Du coup on se laisse embarquer trop bas et au lieu de devoir remonter 100m au Vallon Pierra (le dernier petit têton), il y en a davantage et on est désaxés. On a la flemme. Le plus beau est fait, du coup, on coupe dans le flanc est pour rejoindre directement le col de Charnier, le lac du Lauzon, le col des Aurias, le col de la Croix puis Tréminis où nous remercions Fabrice, notre esclave mensois, qui est venu nous chercher en voiture.
Cette traversée (Châtel - col de la Croix) est la plus logique pour la traversée du Dévoluy isérois mais on notera pour ceux qui veulent en faire encore plus, qu’Olivier Salésiani, skieur et alpiniste de haut niveau du Beaumont, l’avait réalisée jusqu’à la tête des Vachères, augmentant de 30% le dénivelé total. Pour nous c’est passé en 9h en comptant la demi-heure de pinaillage à chercher sous le sommet du Nid avant de s’engager (nous n’avions pas pris de corde et dans ce terrain, il est parfois impossible de faire demi-tour) dans une ligne de grimpe. C'est un horaire qui est loin d'être un record mais sans pinaillage non plus (dans toutes les montées non techniques, ça tournait à 800 m/h environ). Pour finir sur le côté matériel, ce fut le strict minimum : quelques biscuits, 3l d’eau, deux bâtons, un short, un tee-shirt, un coupe-vent ultra-light et une paire de lunettes chacun. En résumé : un must pour les amateurs de longues traversées sauvages !

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Grand Pic de Belledonne 2977 m

21 juillet 2009

Face nord-ouest voie Rébuffat et traversée des arêtes

TD, 400 m
AD+ ; 200 m

Belledonne ! Qu'est-ce que c'est que ce massif ? Il fait pâle figure à côté des géants Mont-Blanc et Ecrins. On dirait un tas de cailloux ! Et pourtant ! Depuis quelques années, c'est devenu un des grands temples du ski-alpinisme. Ses lacs entourés de prairies verdoyantes en font un haut lieu de la randonnée. Et même si l'escalade n'est pas son point fort, il y a de quoi faire et la face nord-ouest du Grand Pic tient la comparaison avec les grandes courses de l'Oisans. TD, pratiquement pas d'équipement, 2000 m de dénivelé pour l'ensemble (avec la traversée). Une très grosse journée. A titre de comparaison, j'avais mis 12h voiture-voiture pour faire Rachkam le Rouget en Oisans. Pour le Grand Pic, ce fut 12h30 voit-voit. Une très grande course donc. C'était pourtant mal parti avec un ciel couvert à 6h et une motivation au point bas au col de la Pra sous une petite pluie. On décide quand même de continuer, au pire on fera un repérage. Au col de Freydane, le sourire revient car tout à l'ouest sur les monts de l'Ardèche, le ciel bleu se profile. Le socle s'attaque par la droite. Première barre, premier névé, deuxième barre, deuxième névé. C'est plus délicat que ce que je pensais, d'autant que c'est souvent mouillé en raison de la neige tombée le week-end précédent (encore 40 cm par endroits). C'est ce que j'appelle du terrain chamois, avec du rocher jusqu'au 3 et des pentes de neige à 35°. Ca prend une petite heure (en solo) durant laquelle il ne faut pas faire le moindre faux pas. On arrive à l'attaque au pied de la fameuse écaille où, surprise, on trouve un relais équipé de deux spits. Nous en trouverons deux autres puis plus rien. (Pourtant, nous sommes sûrs d'avoir suivi la voie : est-ce un début de rééquipement ou le rééquipement d'une autre voie ?). On monte en oblique à droite sous l'écaille (2) pour arriver sous une autre écaille. L'escalader (rocher gris excellent, 5b improtégeable) et atteindre une étroite vire. La traverser à gauche puis gravir un mur gris (rocher excellent, 5c) en oblique vers la gauche (1 piton) pour rejoindre une bonne terrasse. Monter légèrement à gauche (5b) en direction d'une écaille dont on grimpe le bord droit pour atteindre le pied d'un dièdre dans lequel pend un piton avec des sangles. Le gravir (bien protégeable, 6b peu soutenu) et le suivre jusqu'à son sommet où l'on sort à gauche sur une vire après une section sur blocs instables (Rébuffat semblerait l'avoir quitté à gauche un peu avant la fin mais on va s'y retrouver au-dessus). Traverser à gauche toute (3 seulement mais délicat) ; une légère redescente permet de rejoindre un couloir-dièdre. Le gravir (4c) jusqu'au pied d'une fissure grise. La surmonter (5b/c) puis continuer dans cette zone de faiblesse qui tire doucement vers l'arête nord (4b). Une fois sur le fil, on se rend compte que l'arête nord est en fait une arête double dont la vraie arête est un peu plus à l'est. On peut bien sûr la rejoindre mais pour rester dans la voie, on gravit une sorte de couloir entre les deux arêtes (3) jusqu'à de belles dalles de gneiss (1 goujon en place). Les gravir tout droit (rocher excellent, 4b, peu protégeable mais 1 piton en place) jusqu'à un avant sommet. Finir par une longueur facile. Pour la suite, on a traversé les arêtes après trois rappels en face sud (4c max, passe bien en grosses) puis retour par la VN de la Croix de Belledonne. C'est la troisième fois que je fais cette magnifique traversée. Prendre une dizaine de dégaines, un jeu de coinceurs et friends, quelques pitons au cas où, et des sangles. Deux points de départ sont logiques et le choix n'est pas facile : Freydières (et donc pré Raymond) et la Souille (pré du Mollard). Jean Collet ne s'impose qui si on utilise le refuge car il y a plusieurs remontées et redescentes intermédiaires et c'est donc plus long (avec un parking 100 m plus bas). Nous avons choisi pré Raymond et la Pra car au retour, quand on en a plein le c..., c'est le plus rapide car du côté de la Souille, la section finale en aval du habert du Mousset est bien longue avec toutes ses remontées. Je pense que l'horaire global de la course est kifkif. Course faite avec Thibaut.
Depuis quelques années, j'avais cinq objectifs, à mon sens les cinq choses à réaliser en Belledonne pour un montagnard sportif. Faire la traversée intégrale à la journée (à skis, c'est mieux qu'à pied), grimper la plus haute voie d'escalade équipée (la Walker de Livet, 35 longueurs, 1000 m), skier la plus haute face du massif (le Grand Charnier, 900 m dans sa partie la plus haute), skier le Grand Pic et grimper ce même Grand Pic par sa face nord-ouest. Avec cette dernière réalisation, mon imaginaire va devoir travailler pour prolonger la motivation.

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Varan - Colonney (Chablais)

16 juillet 2009

traversée des arêtes

(aiguille Rouge de Varan, aiguille Grise de Varan, tête du Sautet, tête du Colonney, tête des Lindars)

PD

Je trouve de plus en plus un grand intérêt aux longs itinéraires alpi-rando, c'est-à-dire, essentiellement faciles mais comportant des sections alpines pas trop difficiles en terrain sec. Ca déroule vite, ça peut se faire en solo, ça peut se faire avec un petit sac à dos et on voit beaucoup de paysage. C'est un peu le symétrique l'été, de ce que l'on vit en ski l'hiver lors de beaux circuits. Après quelques beaux projets réalisés à ski récemment (traversées de Belledonne, de Chartreuse, du Vercors nord,...) et à pied ces derniers jours (Chartreuse orientale par les sangles, grand tour de Gresse...), me voici donc parti vers une autre traversée que m'avait suggérée Nicolas Cardin il y a quelques années. Je ne me souviens plus s'il l'avait parcourue dans son intégralité mais je sais qu'il en gardait un beau souvenir. Eh bien je confirme, c'est très très beau, panoramique, varié, avec du gaz et quelques beaux passages grimpants. Pour en rajouter encore un peu, j'ai commencé par la via ferrata de Passy. Ensuite direction les chalets de Varan, le col de Barmerousse puis l'aiguille Grise de Varan. Celle-ci s'atteint en escaladant deux cheminées d'une quinzaine de mètres chacune, la première comportant un passage de 3 et la seconde plus facile. On enchaîne ensuite sur l'aiguille Rouge de Varan dont on atteint le pied en franchissant une barre oblique comportant au départ un passage de 4b peu exposé (le pas est 2m au-dessus d'une vire). Puis une pente d'herbe amène au pied du bastion sommital qui se gravit via 50 mètres de 3 bien gazeux où l'erreur n'est pas permise mais les prises sont grosses et le rocher excellent. Il y a de quoi s'assurer si on le souhaite. Pour rejoindre la tête du Sautet, sommet suivant, on traverse de magnifiques Lapiaz. Ce n'est pas dur mais il y a moyen de se faire très mal. La fin est bien plus facile qu'il n'y parait. C'est de la rando. On suit l'arête vers le 4è sommet, le Colonney, qui est un peu aérienne sans être difficile, moyennant un pas pour franchir une brèche. Deux solutions : sauter (c'est assez loin et il ne faut pas se la coller) ou descendre dans la brèche grâce à une corde fixe en place (vertical, mais bonnes marches pour les pieds). 50 m sous le sommet du Colonney, une cheminée verticale se présente. Ca semble nettement plus dur que le reste. J'ai contourné tout ça par l'ouest pour gravir l'arête nord (un peu de 3 en bas puis facile). Poursuivre les arêtes vers l'est vers la tête des Lindars. Là, je n'ai pas vu qu'il fallait tirer à gauche sur l'arête et j'ai dû désescalader une barre pas facile en solo et en baskets. Ce sont surtout les 10 derniers mètres verticaux en cheminée qui sont délicats mais ça passe quand même assez bien. Un autre pas de 3 pour franchir la barre inférieure et me voilà tiré d'affaire. La suite est simplissime : courte remontée aux Lindars, descente sur le refuge de Platé puis sur le plateau d'Assy par le cirque des Egratz. Un peu de course à plat pour finir jusqu'à la voiture située au parking de la via ferrata. Les chiffres : déniv = 2100 m, cotation = PD (un pas de 4, 50-100 m de 3 cumulés, et pas mal de sections où il faut de la prudence + la via ferrata où bien sûr, rien n'est dur mais où il faut faire gaffe), 5h30 pour l'ensemble + 15 min de pause au Colonney.
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Croix de Chamrousse (Belledonne)

13 juillet 2009

vie ferrate et VTT

Petit enchaînement pour aller rechercher la fraîcheur en altitude : montée en car à Chamrousse (on aurait tort de s'en priver ; certes on met 20 minutes de plus qu'en voiture mais cela ne coûte que 4€10 et en plus, on s'offre une descente en vélo) puis, comme j'avais 3/4d'h d'avance sur le téléphérique (le car arrive à 8h40 et la première benne est à 9h30), je suis monté à la Croix en VTT. Ce n'est pas long mais c'est raide et ça me suffit sur un vélo en ce qui me concerne. La suite est davantage mon domaine : j'ai enchaîné les deux vie ferrate (3 Fontaines + lac Robert), tout ça en un peu moins d'une heure pour l'ensemble "Croix => via des 3 Fontaines => jonction => via des lacs Robert => retour Croix". Ca déroule bien d'autant que les vias ne sont pas dures : dès que possible, je me suis amusé à grimper à côté des barreaux. De retour à la Croix, j'ai repris mon VTT et je suis rentré à Grenoble tout seul comme un grand. Les possibilités sont nombreuses (2000 m de déniv négatif). N'étant pas un grand rouleur et surtout n'ayant pas un vélo adapté, je me suis contenté d'une descente facile et roulante. Dans le topo Vtopo initiation, il s'agit de celle qui qui est nommée la "directe de Chamrousse". C'est très roulant et très agréable. Noter que l'horaire du Vtopo qui annonce 2h30 est plutôt un horaire piéton-coureur (et encore pas un grand coureur). En à peine une heure (sans compter le temps de réparer ma crevaison), j'étais à Gières (et avec des arrêts pour vérifier l'iti sur la carte, etc...).
 
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Charmant Som

(Chartreuse)

11 juillet 2009

les dalles

PD

Je n'étais pas parti pour ça mais après un parcours de la vire est et du sommet, je me suis retrouvé à descendre (déconseillé car très merdique sur un terrain un peu raide, mi-herbe mi lapiaz où on est obligé d'aller très doucement) par l'arête est sur le Collet. En revenant par le sentier du versant est, comme je n'avais jamais fait les dalles, je suis monté dedans. Comme indiqué sur les topos existants, on peut passer un peu où on veut mais il y a quelques passages dont 2 ou 3 marches raides qui doivent être dans le 4. Le reste est du 2 ou du 3. Excellent itinéraire d'initiation pour la montagne, rocher exceptionnel par sa solidité et son adhérance.
 
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Grand tour de Gresse

(Vercors)

9 juillet 2009

Boucle Baconnet - Château Vert - Palais

F

Imaginée à la dernière minute (nous devions aller faire un traversée d'arêtes en Belledonne mais les nuages bougeonnant rapidement ces derniers jours nous en ont dissuadé et on a bien fait) cette boucle permet de faire le tour du bassin de Gresse-en-Vercors en enchaînant les deux itinéraires vertigineux qui existent sur les collines dominant directement le village. Nous avons suivi le plan suivant : Gresse village => col de l'Alimas par la route => hameau de Chauplane => grande vire est du Baconnet => pas du Serpaton => serre de Chaumeil => Château Vert => Palais (via corda) => col des Deux => Gresse. Tous les ingrédients de la randonnée alpine y sont dans cette course qui peut être cotée F (malgré l'altitude modeste, on est bien sur un itinéraire montagne, plus exigeant qu'une voie normale du dôme des Ecrins ou du Tacul, que l'on côte parfois PD et où il suffit de mettre un pied devant l'autre sur la neige) Après une portion de course à pied jusqu'à Chauplane, ça monte raide en poussant sur les bâtons jusqu'au début de la vire dont l'entrée n'est pas évidente à trouver (les infos du guide de Sombardier sont précises mais les marques bleues annoncées très discrètes et pas très fréquentes). A partir de là, on alterne marche rapide et marche prudente car la glissade n'est pas permise par endroits. Le clou du spectacle est la traversée de la gorge où une corde fixe (non indiquée dans le bouquin car probablement plus récente) nous a permis d'éviter de sortir notre ficelle de 10 mètres. Le passage n'est pas long mais l'ambiance est démente. On sort sur le crête entre Baconnet et Serpaton puis on rejoint ce dernier en trottinant. Pour la suite, il faut partir vers le nord (herbes très hautes, mal tracé) en direction de la Pâle pour trouver un sentier qui descend sur le Bouchet. Celui-ci est discret et peu fréquenté comme en témoignent les hautes herbes. Le short ne fut pas adapté ici ! On traverse la Gresse par un petit pont puis on entame une remontée vers le nord bien "roulante" par un sentier balisé vert-jaune (ça court presque tout le long) jusqu'à la jolie clairière au nord du château Vert que l'on atteint par une sente herbue. On en descend par une cheminée facile versant ouest puis on rejoint le Palais. La via corda, abondamment équipée est plus facile que la plupart des vie ferrate alors que c'est un itinéraire soit-disant annoncé plus soft et demandant de l'autonomie (en fait il suffit de savoir grimper sur une échelle !!) fait une boucle : quelques barreaux amènent sur le plateau où un pont de singe traverse une gorge. On revient vers le nord par une vire versant est. On grimpe un mur garni d'échelons puis on se retrouve dans la gorge sous le pont de singe. Une grotte permet d'en sortir. Descente vers ouest, d'abord par le sentier balisé puis en coupant dans la forêt oùon retrouve le sentier allant au col des Deux. Retour sur Gresse simplissime. Course à pied, randonnée en forêt, petite grimpe, petite grotte, traversée gazeuse, passages alpins, recherche d'itinéraire, beaux paysages... Tout est réuni dans cette boucle de 24 km et 1600 m de dénivelée réalisée ce matin en un peu plus de 5h avec Daniel Bertholet. Et tout ça au frais : gel blanc le matin à Gresse. J'adore !
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Chartreuse orientale

1 juillet 2009

Traversée de St-Pancrasse à Chapareillan

F

Parmi mes projets de belles traversée esthétiques, celle de la Chartreuse par les sangles de la barrière est était au programme depuis quelques temps. Ces sangles, parcouru depuis longtemps par les chamois et quelques locaux, ont été dévoilés au public par Pascal Sombardier dans ses randonnées du vertige aux éditions Glénat. J'avais déjà parcouru la majeure partie d'entre eux lors de petites boucles mais il me manquait certaines jonctions et quelques uns d'entre eux pour parfaire ma connaissance de cette partie du massif à la belle saison. Gigi, coureuse de trails, souhaitait découvrir cette activté. Elle a été servie. Je lui tire mon chapeau car elle s'est donnée jusqu'au bout, trois jours après le marathon de Chamonix, quand on sait les traces que laissent ces épreuves. Le départ s'est fait au petit jour du col du Coq, pour bénéficier d'une relative fraîcheur sur la première moitié du parcours. La suite fut bien chaude mais supportable grâce aux jonctions sur les crêtes un peu ventées. Matériel : sac de 5 litres avec 3 litres d'eau, une douzaine de biscuits sucrés et une dizaine de biscuits salés (Tuc), deux bâtons, baskets de trail. Itinéraire emprunté ; col du Coq => dent de Crolles => sangle est => rocher du Midi => cheminée de Paradis => pas de Rocheplane => sangles de Bellefont et du Petit Tas => vallon de Marcieu (barres à éviter) => pas de l'Aup du Seuil => sangle de l'Aup du Seuil => Grand Manti => sangle du Fourneau (l'entrée est pas évidente à trouver dans ce sens, mieux vaut connaître) => pas du Fourneau => la Rousse => croix de l'Alpe => col de Belles Ombres => sangle de Belles Ombres => source du Cernon => hameau de Bellecombe. Pour les stats, il faudrait recalculer précisément pas ça doit tourner autour de 35 km linéaires pour 1700 m de dénivelé. Ca ne paraît pas très long mais il n'y a pas beaucoup de portions de sentier où ça déroule. C'est du bon casse-pattes. Traversée majeure. Il doit être possible d'enchaîner avec les sangles du versant ouest mais en coupant dans les lapiaz merdiques du Pinet et avec des jonctions beaucoup plus longues, les sangles étant moins nombreux de l'autre côté. Cette traversée me semble la plus logique et permet de réaliser l'intégralité des sangles devenus classiques du versant est (il doit y avoir d'autres passages à connaître pour rallonger la portion en balcon).
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Aiguille Joseph Gaillard

(Belledonne)

17 juin 2009

Pilier sud-est

D, 230 m

Cette voie était dans mes projets depuis longtemps. Pourquoi ? D'abord parce qu'en Belledonne, les escalades rocheuses n'étant pas légion, j'ai à coeur de réaliser celles qui ont une bonne réputation. Mais aussi parce que j'affectionne autant d'un côté les escalades modernes bien équipées et de l'autre celles qui le sont beaucoup moins comme cette voie ouverte par Pierre Chapoutot, infatigable grimpeur et skieur savoyard malheureusement décédé sous une avalanche il y a quelques années dans le massif de la Lauzière. Et l'ambiance est vraiment montagne dans ces aiguilles de l'Argentière où j'ai déjà grimpé plusieurs voies sans être jamais déçu. Ce sera également le cas ici. Mais je souhaite apporter quelques précisions. Partout, j'ai entendu parler d'une voie facile, cotée Dinf avec quelques pas de 4 donc en gros accessible à tous. Certes la difficulté intrinsèque de l'escalade n'est pas difficile mais on est tout sauf dans une voie facile ici. Une voie facile, donc accessible à un grimpeur de peu d'expérience, c'est maintenant du 5sup/6a équipé comme en falaise. Ici, on est en montagne, avec des longueurs soutenues sans un seul point, des protections qu'il faudra poser et surtout savoir poser, et même avec ça, la chute sera à banir sauf à deux mètres au-dessus d'un coinceur béton ce qui se produit rarement sur les 220 m de la voie. Attention donc, cette voie est soutenu dans son niveau de difficulté (j'ai remonté la cot globale à D et c'est un minimum syndical, c'est pour moi plus soutenu que le pilier Candau au Râteau ou l'arête sud du Petit Pelvoux). Prévoir donc du matériel (7-8 dégaines, jeu de coinceurs complet, friends petits à gros, hexentrics, anneaux de sangles). 7 longueurs : L1= 5a (30 m) ; L2= 4c (25m) ; L3 = 5a (25m) ; L4= 5a (45m, soutenu) ; L5= 4c (45m) ; L6= 3b (50 m) ; L7= 3b (30 m). Le rocher est très bon mais il est indispensable de tester chaque prise avant de tirer dessus comme un bourrin. Descente par le couloir rive gauche en 4 rappels après une désescalade de 30 m depuis le sommet du pilier : 40 m ; 50 m ; 50 m ; 15 m (ou désescalade en ce moment car le névé a disparu).
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Rochers de la Balme

(Vercors)

10 juin 2009

de Corrençon

R

Montée express depuis Corrençon-en-Vercors et le pas de la Balme. Cet itinéraire, que je connais bien en hiver pour y aller régulièrement à skis, est agréable aussi à la belle saison (je n'y étais jamais allé à cette époque). Je souhaitais voir le lever de soleil mais des nuages à l'est m'en ont empêché. En revanche, avec un tout petit vent de nord, l'ambiance était hyper polaire au sommet malgré la date. Dès que l'on franchi ou approche les 2000 m d'altitude, même en été, il peut y neiger. Il peut donc y faire bien froid.
 
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Charmant Som

(Chartreuse)

9 juin 2009

des Bergeries

R

Le Charmant Som depuis les Bergeries, c'est probablement la randonnée la plus courte (200 m de déniv) du bassin grenoblois, permettant d'accéder à un vrai (et très beau) sommet de moyenne montagne. On peut la réaliser après le boulot (multiples variantes possibles pouvant rallonger la course) et la combiner avec un repas à l'auberge du Charmant Som située sur le parking de départ. Ce soir-là, l'objectif était un dîner au sommet avec ma fille Stella (un peu plus de 2 ans), montée en porte-bébé et redescendue à pied (en donnant la main car le sentier est assez raide pour un enfant de cet âge-là). A noter une information vérifiée plusieurs fois pour ceux qui seraient tentés par cette idée : par flux de nord, il faut compter 1°C de moins tous les 100 m par rapport à Grenoble. Cette après-midi-là , il faisait 26°C à Grenoble. Le Charmant Som étant situé 1600 m plus haut, il fallait tabler sur 10°C au sommet. Et mon termomètre de voiture dont la fiabilité a été vérifié depuis plusieurs années, m'a indiqué 11°C en arrivant au parking. Prévoir donc (d'autant que par flux de nord, il y a toujours un petit vent là-haut) des vêtements en conséquence malgré la chaleur ressentie en ville. Par flux de sud-ouest, avec température équivalente en plaine, on aurait eu une atmosphère beaucoup plus douce permettant de rester en tee-shirt au sommet au soleil. Là, c'était polaire + coupe-vent.
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Hauts Plateaux

(Vercors)

01 juin 2009

boucle Beurre - Pré-Peyret - Pré Grandu - Charles - Beurre

R

Une bien belle randonnée sauvage où, sur une distance de près de 30 km (pour un peu moins de 1000 m de dénivelé) on n'a pas rencontré un seul bipède. Nous sommes partis du parking de Beurre avec Aurélien Dariel par le GR puis l'avons suivi jusqu'à Pré Peyret. De là, nous sommes remontés vers le nord jusqu'à Pré Grandu. C'est long mais le décor est splendide. De Pré Grandu, nous avons suivi la piste vers le sud jusqu'au ranc de Charles : changement de décor avec un sentier qui s'insinue entre les barres pour descendre, dans un paysage quasi méditerranéen, jusque dans la combe Mâle. Remontée par la combe Mouron jusqu'au parking pour finir. La réserve naturelle des hauts plateaux du Vercors est un des lieux les plus sauvges de France. Je ne m'en lasse pas. Sachons la respecter.
 
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Le Rosat

(Chartreuse)

30 mai 2009

boucle est

R

Une petite balade du côté de la vallée des Entremonts. En week-end chez des amis qui tiennent le gîte "l'école" aux Girouds (une bonne adresse !), nous sommes montés par un sentier mal tracé jusqu'à la crête du Rosat puis avons suivi la crête vers le nord pour revenir par un autre chemin. La balade est agréable en forêt et le dénivelé inférieur à 300 m. Avec un peu de recherche on pourra même y rencontrer des sabots de Vénus, cette orchidée rare mais qui affectionne très bien la vallée des Entremonts, allez savoir pourquoi.
 
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Tour de l'Homme (Belledonne)

24 mai 2009

Voie "Brocken towers"

TD+/ED-
230 m

Une bien belle voie livrée clefs en main par l'infatigable JMC. Je veux dire par là que l'on peut considérer cette voie comme une superposition de longueurs écoles : goujons rapprochés, terrain nettoyé, prises parfois sikatées. Quel travail ! Le port du casque reste toutefois conseillé. Elle se situe à la frontière du TD et du ED, suivant la façon dont on l'aborde. Je veux dire par là que si comme moi on est dans un niveau petit 6b à vue (et qu'on va donc tirer dans les passages plus durs), la voie est TDsup. Si on enchaîne tout, alors on peut considérer l'ensemble comme EDinf. L'obligatoire semble être dans le 6a+. De manière générale, ce sont des murs à réglettes très raides voire légèrement déversants, typique de ce rocher (gneiss) de Belledonne. Sept longueurs soutenues : 6a+ ; 6a ; 6c ; 6a ; 6c+ ; 6b+ ; 6a+. L'occasion pour Thibaut (qui a tout enchaîné facilement) de se faire plaisir et pour moi, de me refaire des bras.
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Pas Brochier (Vercors)

21 mai 2009

boucle nord

F

Avec Nicolas Mossière, nous sommes partis découvrir ce pas façon express. Départ du Coing (et non de la route du tunnel du Mortier) afin de rajouter un peu de dénivelé, nous sommes montés en poussant sur les bâtons : les derniers mètres pour accéder au pas sont très raides : ça chauffe les mollets mais ça ne pinaille pas à 1200 m/h. Le pas est assez court mais demande un pied sûr : vires, passages aériens faciles donc certains équipés (corde fixe, échelle, spit si besoin). On sort sur le plateau au nord d'Autrans. Ensuite on a suivi les crêtes sans aller trop vite puis redescente en courant par le pas de la Claie que je connaissais déjà, à la fois en été et en hiver. Belle boucle réalisée en 1h20 en baskets et 2 litres d'eau. Quelle chance d'avoir un tel terrain de jeu à deux pas de la maison.
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Sormiou
(Calanques)

8 mai 2009

voie "NTD"

TD 180 m

Reprise de l'escalade avec mon frère Cédric lors de ce week-end dans le sud. Météo correcte malgré quelques gouttes dans la voie. Au moins on n'a pas eu chaud. La voie NTD est une superbe escalade moderne peu soutenue (sauf la dernière longueur) très bien équipée sur goujons et sur un beau calcaire blanc très adhérant. Après un accès sur des vires aériennes faciles depuis un collu au nord du bec de Sormiou deux rappels (20 puis 50 m) amènent au ras de l'eau où la voie attaque. 5 grandes longueurs (en couplant la 2è et la 3è) qui donnent les cotations suivantes (un peu revues à la baisse par rapport à celles de l'ouvreur) : 5c ; 6b (bloc) ; 6a ; 6a ; 6b. C'est la première fois que je reprends la grimpe avec d'aussi bonnes sensations. Pourvu que ça dure !
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Petite Roches (Chartreuse)

6 mai 2009

rando enfant

J'ai trouvé une bien belle façon de faire une balade aux Petite Roches avec un enfant de deux ans. Avec ma fille Stella, j'ai pris le funiculaire de Montfort (les enfants adorent) puis on a marché à plat pendant une grosse heure sur le plateau en direction de la chapelle et des Vials (chemins larges et globalement plats). Au retour, pique-nique au niveau du déco de Parapente (un régal pour les enfants) et ensuite, avec Stella dans le porte bébé, je suis descendu à pied. Certes, on peut prendre le funi à la descente mais c'eut été se priver d'un bel entrainement pour mes jambes un peu à court d'effort autre que sur les skis en cette fin d'hiver. Infos pratiques : premier train à 10h, 7€ la montée adulte, gratuit pour la petite.

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Bois de Païolive (Ardèche)

14 avril 2009

boucle de l'Ermitage

Une boucle famille au départ des Trois Seigneurs. On rejoint la corniche qui domine le Chassezac (petit belvédère à ne pas manquer en A-R) puis l'Ermitage St-Eugène à l'ouest avant de boucler. Ce n'est pas très long mais le sentier est assez caillouteux. Il était très glissant car boueux après deux jours humides. Pas terrible avec Porte-bébé. Autre déception, l'Ermitage qui n'est pas visitable depuis quelques temps et que l'on n'aperçoit que partiellement à travers la végétation. Dommage. En revanche, après la balade, il est facile de trouver une entrée sur les berges du Chassezac pour aller toucher l'eau. Une bien belle rivière.
 
01

Crête du Coucouru
(Ardèche)

12 avril 2009

traversée

Quelques jours en Ardèche en famille et une première balade réalisée en courant au départ de Vallon Pont d'Arc. Depuis le camping de l'Esquiras, je suis allé à Vallon puis suis monté sur les crêtes de Coucouru. Traversée vers l'ouest et retour par la Grande Loubière. Environ 10 km, 50 minutes de course et 250 m de dénivelé. Idéal pour refaire travailler les muscles que mon activité hivernale (le ski) oublie entièrement.

 

dénivelé total : 50000 m